Que signifie cette suspension, et quelles sont les étapes à suivre pour les entreprises concernées ? Voici tout ce qu’il faut savoir.
Rappel : qu’est-ce que Diag Décarbon’action ?
Le Diag Décarbon'action est une initiative de la Banque Publique d'Investissement (BPI) co-financé par l’ADEME.
L’objectif de ce dispositif est d’accélérer la décarbonation des entreprises françaises. Il est conçu pour accompagner les petites et moyennes entreprises dans leur transition écologique (moins de 500 salariés).
C’est un accompagnement de 12 jours répartis sur 6 à 8 mois. Cette durée permet l’analyse de votre bilan carbone, la définition de votre plan de décarbonation et la mise en place d’actions.
Les objectifs du Diag Décarbon’action
Le Diag Décarbon'action a cinq objectifs :
- Réduire la dépendance aux énergies fossiles ;
- Diminuer la consommation d’énergie de votre entreprise ;
- Aider l’entreprise à monter en compétences sur la maîtrise de son empreinte carbone ;
- Sensibiliser et impliquer les salariés dans la démarche de l'entreprise ;
- Valoriser les efforts de l'entreprise pour améliorer son image auprès de ses parties prenantes (fournisseurs, clients, etc.).
Le tout au service de la construction d’une trajectoire de réduction des émissions de CO2e compatible avec les Accords de Paris. Pour en savoir plus sur le Diag Décarbon'action, consultez notre article sur le sujet.
Quelles étaient les subventions disponibles jusqu’à fin novembre 2024 ?
Le montant d'un Diag Décarbon’action est 10 000€ HT. L’Ademe et Bpifrance subventionnaient 40% du montant, soit 4 000€ HT.
Pourquoi le Diag Décarbon’action est suspendu ?
Le Diag Décarbon’Action fait partie des dispositifs “diagnostics Climat” de l’ADEME, dont l'objectif est d’accompagner les entreprises dans leur transition écologique.
Compte tenu de l’accélération des enjeux de décarbonation, d’éco-conception, de rénovation énergétique, et d’optimisation des flux (matières, eau, énergie, déchets), l’utilisation de ces dispositifs “Diagnostic Climat” subventionnés a connu une très forte croissance sur 2024.
Cela a entraîné une consommation totale des enveloppes allouées sur 2024, contraignant l’ADEME et Bpifrance à suspendre ces offres, incluant le Diag Décarbon’Action.
Quand le Diag Décarbon’action sera à nouveau disponible ?
L’ADEME et Bpifrance travaillent actuellement avec l’État pour réévaluer les dotations budgétaires en vue d’une réouverture des dispositifs début 2025. Bien que les discussions soient en cours, aucune date précise n’a encore été confirmée.
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Il est recommandé aux entreprises intéressées de rester informées via le site officiel de Bpifrance (diag.bpifrance.fr) pour être recontactées dès la reprise des offres.
Qui est concerné par la suspension de la subvention ?
Les entreprises ayant déposé leur demande avant le 2 décembre 2024 pourront encore en bénéficier, selon les conditions tarifaires en vigueur.
Après cette date, il ne sera plus possible de soumettre une demande tant que les subventions ne seront pas réactivées.
Pour les entreprises qui souhaitent anticiper, il est conseillé de :
- S’inscrire sur le site diag.bpifrance.fr pour recevoir une notification dès la réouverture des offres.
- Préparer les documents nécessaires à une éventuelle demande, afin de gagner du temps une fois le dispositif relancé.
Quelles alternatives pendant la suspension ?
Il n’est pas possible de faire un Diag Décarbon’action sans subvention. Cependant, il existe d’autres alternatives pour être accompagné dans la réalisation de bilan carbone, permettant d’activer d’autres subventions.
WeCount est expert en accompagnement à la transition bas-carbone. Nous proposons des accompagnement Diag Décarbon’action (non disponible actuellement), et d’autres formats d’accompagnement à la transition bas-carbone. Contactez-nous pour organiser un échange avec l’un de nos experts, et identifier le meilleur format d’accompagnement ainsi que les modalités de financement possibles.
Le Diag Décarbon’acion, subventionné par l’ADEME et opéré par Bpifrance, est temporairement suspendu en raison de l’épuisement des enveloppes budgétaires pour 2024. Voici ce qu’il faut savoir.
Introduction sur la CSRD et ACT
La Directive européenne sur les rapports de durabilité des entreprises (CSRD) introduit de nouvelles obligations de reporting extra-financier pour les entreprises. La méthodologie ACT Pas-à-Pas, conçue pour accompagner les entreprises dans l'élaboration et la mise en œuvre de stratégies de décarbonation, se révèle être un outil précieux pour répondre à ces nouvelles exigences.1234
Comprendre la CSRD et ses implications
La CSRD, élément central du Pacte vert pour l’Europe (ou Green Deal), vise à améliorer la communication des entreprises sur les questions de durabilité.
Cette directive exige des entreprises qu'elles fournissent des informations détaillées sur leur impact environnemental, social et de gouvernance (ESG) dans le cadre d'un rapport de durabilité.
L'objectif principal de la CSRD est d'encourager les entreprises à adopter des pratiques plus durables en intégrant les questions ESG dans leurs stratégies et leurs opérations.
La CSRD s'articule autour des normes européennes de reporting de durabilité (ESRS). Ces normes définissent les informations spécifiques que les entreprises doivent communiquer, couvrant un large éventail de sujets liés à la durabilité.
🔎Vous n'êtes pas familier de la CSRD ? On vous explique tout dans cet article.
La méthodologie ACT Pas-à-Pas : un cadre structuré pour la décarbonation
La méthodologie ACT Pas-à-Pas, promue par l'initiative ACT (Assessing low Carbon Transition) et soutenue par l'ADEME en France, propose un accompagnement structuré aux entreprises pour élaborer et mettre en œuvre des stratégies de décarbonation efficaces.26
Les cinq étapes d'ACT Pas-à-Pas :
- Situation actuelle : d'où part mon organisation en termes de stratégie et d’action climatique
- Enjeux et défis : Quels sont les enjeux et defis pour mon organisation dans le contexte de la transition vers un monde bas-carbone
- Vision : vers quel modèle souhaiterait se tourner mon organisation dans un monde bas-carbone, et quelle feuille de route se donne-t-elle pour cette transition
- Nouvelle stratégie : quelle est la nouvelle stratégie climatique de mon organisation
- Plan : de quel plan d’action se dote mon entreprise pour mettre en oeuvre sa stratégie climatique ?
ACT Pas-à-Pas et la CSRD : quelles synergies ?
Le mapping détaillé réalisé par l’ADEME entre la méthodologie ACT Pas-à-Pas et la norme ESRS E1, qui traite du changement climatique, met en évidence les synergies importantes entre ces deux référentiels.
Principaux enseignements du mapping
- Couverture des DR : ACT Pas-à-Pas couvre 9 des 12 Disclosure Requirements (DR) de l'ESRS E1, démontrant sa capacité à répondre à la plupart des exigences de reporting sur le climat.7
- Couverture des Data Points : 83% des Data Points (DP) des 7 DR prioritaires pour ACT Pas-à-Pas sont traités, ce qui souligne la pertinence de la méthodologie pour traiter les éléments clés du reporting sur le climat.89 Ces DR prioritaires couvrent des aspects essentiels tels que le plan de transition, les politiques d'atténuation et d'adaptation, les objectifs fixés, l'analyse des impacts, risques et opportunités liés au climat, la résilience du modèle économique et l'intégration de la stratégie dans la gouvernance.9
Sur l’ensemble de l’ESRS E1, 38% des DP sont abordés. Les 62% restant correspondent principalement à des enjeux hors périmètre ACT (ex : E1-7, 8, 9) ou à des indicateurs/informations couverts dans les étapes préalables à ACT, notamment la réalisation de son BEGES ou Bilan Carbone(r).
Comprendre le mapping réalisé par l’ADEME sur les synergies entre ACT Pas-à-Pas et la CSRD
Le mapping disponible en ligne offre une vue détaillée du recoupement entre les deux référentiels. Il couvre chaque partie de l'ESRS E1 et est basé sur la taxonomie XBRL publiée par l'EFRAG (European Financial Reporting Advisory Group). Le mapping utilise un système de classification à quatre niveaux pour indiquer le degré de recoupement entre chaque Data Point (DP) de l'ESRS E1 et la méthodologie ACT Pas-à-Pas:
- “Recoupement complet (Yes) : Le DP est entièrement traité dans l'accompagnement ACT.
- “~ ACT “ : Le DP est partiellement traité dans la méthodologie ACT.
- “~ Entreprise” : Le DP est traité dans la méthodologie ACT, mais sa prise en compte dépend du travail effectué par l'entreprise et le consultant ACT.
- “Recoupement nul (No)” : Le DP n'est pas traité dans la méthodologie ACT.
Des précisions sont fournies pour chaque DP, indiquant l'étape ACT Pas-à-Pas correspondante et l'emplacement des informations pertinentes.
Le tableau ci-dessous synthétise le niveau de synergie entre chaque DR de la CSRD et la démarche ACT Pas-à-Pas :
Points importants à considérer :
Périmètre d'ACT Pas-à-Pas : La méthodologie ne couvre pas tous les aspects du reporting climat exigés par la CSRD. Par exemple, la compensation carbone et la tarification du carbone ne sont pas actuellement incluses.11
Pertinence des DP : Tous les 219 DP de l'ESRS E1 ne sont pas nécessairement pertinents pour toutes les entreprises.9
Évolution d'ACT Pas-à-Pas : renforcer l'alignement avec la CSRD
Des améliorations sont prévues pour renforcer l'alignement d'ACT Pas-à-Pas avec la CSRD, en tenant compte des conclusions du mapping et des commentaires des experts mobilisés.
Principales évolutions envisagées :
- Analyse des risques climatiques : Approfondissement de l'analyse des risques physiques et des risques et opportunités liés à la transition, en considérant les volets atténuation et adaptation.
- Gouvernance climat : Promotion d'une gouvernance climat robuste, impliquant toutes les parties prenantes internes et externes.
- Quantification des émissions de GES : Amélioration de la quantification des émissions et du potentiel de réduction des actions de décarbonation.
- Suivi et pilotage du plan d'action : Optimisation des outils de suivi pour faciliter le reporting de l'avancement et l'évaluation de l'efficacité des actions.18
- Harmonisation du lexique : Alignement du vocabulaire d'ACT Pas-à-Pas avec les définitions de la CSRD
Conclusion
La méthodologie ACT Pas-à-Pas constitue un atout majeur pour les entreprises qui souhaitent se conformer à la CSRD et s'engager dans une démarche de décarbonation ambitieuse. En fournissant un cadre structuré et en s'alignant sur les exigences de la CSRD, ACT Pas-à-Pas permet aux entreprises de transformer les contraintes réglementaires en opportunités de progrès.4 Les évolutions futures d'ACT Pas-à-Pas renforceront encore sa pertinence dans le contexte de la CSRD et contribueront à accélérer la transition vers une économie bas carbone.20
Ressources Additionnelles pour aller plus loin
Mapping exhaustif ACT Pas-à-Pas / CSRD
Webinaire de présentation de l’ADEME sur le mapping entre ACT Pas-à-Pas et la CSRD
Vous souhaitez bénéficier d’un accompagnement ACT Pas-à-Pas et préparer la CSRD ? Contactez nos experts chez WeCount pour identifier si cette méthode est adaptée à votre entreprise !
ACT Pas-à-Pas et la CSRD : quelles synergies ? Cet article s’appuie sur les travaux de l’ADEME réalisés pour cartographier les synergies entre les deux référentiels CSRD et ACT Pas-à-Pas.
PACTE Industrie accompagne la transition énergétique et bas-carbone des entreprises industrielles grâce à trois leviers : l’amélioration de l'efficacité énergétique, la réduction des émissions de gaz à effet de serre et un soutien financier aux projets d’investissement. Pour cela, le programme se structure autour de la formation et de l’accompagnement individuel ou collectif.
Vous êtes intéressé ? Découvrez comment fonctionne le programme et comment en bénéficier.
Qu’est-ce que la décarbonation de l’industrie ?
La décarbonation de l’industrie vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) des entreprises industrielles. L’objectif est de favoriser l’investissement dans des équipements et des procédés industriels à faibles émissions de gaz à effet de serre. Cela peut inclure l'optimisation énergétique, l’électrification, le recours aux énergies renouvelables, etc.
La décarbonation de l’industrie s’inscrit dans la SNBC (Stratégie Nationale Bas Carbone) dont l’objectif est d’atteindre -33 % de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) entre 2015 et 2030, et -81 % entre 2015 et 2050.
Pour aider la transition écologique du secteur, vous pouvez bénéficier du programme PACTE Industrie pour amorcer ou accélérer la décarbonation de votre entreprise.
Qu’est-ce que le PACTE Industrie ?
PACTE Industrie est un dispositif opéré par l’ADEME et l’ATEE. C’est un programme d’aide à la formation et à l’accompagnement des entreprises industrielles dans leur transition énergétique et bas carbone.
Les objectifs du programme sont :
- Former vos équipes aux enjeux de transition bas-carbone sur les plans stratégique, technique et financier ;
- Définir et mettre en place de votre stratégie de décarbonation ;
- Améliorer de l’efficacité énergétique de votre entreprise ;
- Réaliser des études d’investissements pour décarboner vos activités ;
- Mettre en place la norme ISO 50001
Pacte Industrie propose trois leviers d'action :
- Le management de l’énergie pour structurer votre démarche énergétique
- La construction et l’évaluation de votre stratégie de décarbonation avec ACT Pas-à-Pas et ACT Evaluation ;
- Le financement de projets d’investissement bas-carbone.
💡 Bon à savoir : Le volet formation de PACTE Industrie est le résultat de la fusion des programmes de formation CEE PRO-SMEn, PROREFEI et INVEEST.
Quel montant est financé par le programme ?
PACTE Industrie vous permet de financer :
- 40 à 80 % de vos coûts de formations ;
- 50 à 70 % des prestations d’études et de coaching.
Le montant des subventions varient en fonction de l'activité de l'entreprise, de sa taille et des actions qu'elle choisit de mettre en place.
Pour bénéficier des subventions, vous devez choisir un prestataire référencé PACTE Industrie par l’ADEME.
💡 Bon à savoir : Les subventions sont valables jusqu’au 31/08/2026. Anticipez votre projet de décarbonation dès aujourd'hui !
Suis-je éligible ?
Toutes les entreprises industrielles implantées sur le territoire français peuvent candidater au programme PACTE Industrie sous réserve d’un code NAF éligible.
Quelles sont les prestations du programme PACTE ?
Pour chaque thématique, PACTE Industrie propose un volet formation et un volet accompagnement.
Management de l’énergie pour structurer votre démarche énergétique
La formation porte sur la structuration de votre démarche énergétique. Elle est assurée par PROREFEI et s’adresse aux référents énergie.
💡 Bon à savoir : les référents énergies peuvent être responsables HSE ou QHSE, responsables environnement, responsables maintenance, chefs d’entreprise ou toute autre personne en charge de l’énergie sur votre site.
L’accompagnement vous permet de réaliser une étude d’opportunité avec :
- un audit énergétique pour identifier les leviers de décarbonation de votre mix énergétique ;
- une analyse multicritères sur les solutions les plus adaptées à votre entreprise.
Si vous souhaitez mettre en place la norme ISO 50 001, vous pouvez également bénéficier d’une prime allant jusqu’à 40 000 €.
💡 Bon à savoir : La norme ISO 50 001 est dédiée au déploiement d’une démarche d’efficacité énergétique.
Construire et évaluer sa stratégie de décarbonation
Cette offre repose sur la méthodologie ACT Pas-à-Pas. Cette méthode aide les entreprises à :
- structurer une stratégie climat performante ;
- évaluer la pertinence de leurs actions ;
- valoriser leur engagement climatique.
La formation vous apprend à déployer la méthodologie dans votre entreprise.
L’accompagnement ACT Pas-à-Pas vous permet de bénéficier d’un suivi pendant 12 à 18 mois. Votre prestataire vous aide à construire une stratégie de décarbonation efficace à l’échelle du groupe et validée par votre CODIR.
La prestation comporte deux axes :
- Élaborer et déployer votre stratégie de décarbonation. Cela inclut la définition de vos objectifs de réduction des émissions de GES, une feuille de route, un plan de transition et la montée en compétences de vos équipes ;
- Définir votre trajectoire d’investissement bas-carbone (TIBC) sur les leviers énergétiques avec notamment des scénarios de décarbonation pour chaque site.
Vous êtes intéressé par la démarche ACT Pas-à-Pas ? Nous avons un programme d’accompagnement dédié. Contactez-nous pour en savoir plus !
Le second volet porte sur la démarche ACT Evaluation. L’objectif est d’évaluer la pertinence de votre stratégie bas-carbone et les axes d’amélioration pour aligner votre stratégie aux objectifs de l’Accord de Paris. Elle s’adresse aux dirigeants et responsables RSE.
Le financement de projets d’investissement dans la transition bas-carbone
Pour les directeurs ou responsables financiers, le programme PACTE propose une formation et des coachings pour mettre en place le plan de financement de vos projets d’efficacité énergétique ou de transition bas-carbone.
L'accompagnement porte sur :
- l’identification des modes de financement pertinents ;
- l’élaboration de votre discours auprès des investisseurs ;
- l’analyse des risques technico-économiques.
Quelles conditions faut-il remplir ?
Pour accéder au programme, les prérequis sont différents selon la solution choisie.
Management de l’énergie pour structurer votre démarche énergétique
Si vous êtes intéressé par une étude d’opportunités d’évolution de votre mix énergétique, alors il vous faut :
- un audit énergétique de moins de 4 ans ,
- ou une revue énergétique de moins de 3 ans.
Si vous n’en avez pas, vous pouvez opter pour une étude globale qui comprend à la fois l'audit énergétique et une étude d’opportunité d’évolution de votre mix énergétique. Dans ce cas, il n’y a aucun prérequis.
Construire et évaluer sa stratégie de décarbonation
Pour vous lancer dans la démarche ACT Pas-à-Pas, vous devez disposer :
- d’un bilan carbone récent (moins de deux ans) ;
- du soutien de votre conseil d'administration ou de votre direction.
Si vous êtes intéressé par la Trajectoire d’Investissements Bas Carbone (TIBC), alors il vous faut :
- un bilan carbone, à minima sur les scopes 1 et 2 ;
- un audit énergétique.
Le financement de projets d’investissement dans la transition bas-carbone
Aucun pré-requis n'est demandé pour l’accompagnement au financement.
Comment déposer un dossier de subvention ?
La première étape est de vérifier votre éligibilité sur le site Agir Pour la Transition Ecologique. Ensuite, il faut déposer un dossier auprès de l’ADEME.
Pour cela, vous devez :
- téléchargez et complétez les formulaires administratif, technique et financier (disponible sur le site) ;
- téléchargez et complétez l’attestation de santé financière (également sur le site) ;
- ajoutez votre RIB et votre KBIS.
Vous pouvez ensuite déposer votre dossier directement sur le site. L’ADEME met à disposition un guide de dépôt pour vous aider à instruire votre demande.
Qui peut vous accompagner ?
Tous les prestataires référencés PACTE Industrie par l’ADEME peuvent vous accompagner dans votre projet de transition énergétique et bas-carbone.
Pourquoi choisir WeCount pour votre PACTE Industrie ?
Avec plus de 300 accompagnements à la réalisation de bilan carbone et de stratégies de décarbonation depuis 2020, nos consultants carbone vous accompagnent dans toutes les étapes de votre démarche. Contactez-nous pour plus d'informations !
Vous êtes une entreprise industrielle ? Vous voulez entamer votre transition bas-carbone, mais le budget est un frein important ? Bonne nouvelle, le programme PACTE Industrie vous accompagne !
Vous avez sûrement entendu parler de la CSRD, cette directive qui agite le monde de l’entreprise. Vous êtes concerné ? Voici tout ce que vous devez savoir pour vous préparer !
La CSRD est une nouvelle réglementation qui vient bousculer les règles de déclaration extra-financières. Elle oblige les entreprises assujetties à mesurer, analyser et publier en libre accès leurs performances environnementales, sociales et de gouvernance. Les entreprises doivent désormais inclure la notion de durabilité à leur stratégie globale. Et surtout, elle s'adresse à un large panel d'entreprises.
Vous vous demandez peut-être qu'elle est la définition de la CSRD ? Qui est concerné par la directive ? Quelles sont les conséquences pour votre entreprise ? Tour d’horizon de ce qui change !
Directive CSRD, grands principes de définition
La CSRD en bref
La CSRD (ou Corporate Sustainability Reporting Directive) est une nouvelle directive européenne entrée en vigueur en janvier 2024. L’objectif est de rendre l’information sur la durabilité plus transparente et plus accessible pour les investisseurs.
💡 Bon à savoir : La durabilité concerne les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Elle implique une utilisation responsable des ressources terrestres et la construction d’une société viable et juste.
Cette directive standardise les pratiques en matière de rapport ESG. Elle améliore aussi la fiabilité des informations publiées. La CSRD hisse le reporting de durabilité au même niveau d’importance que le reporting financier pour en faire un des piliers de performance de l’entreprise.
CSRD, qui est concerné et quand ?
La directive concerne les grandes, moyennes et petites entreprises. Pour les entreprises de plus de 500 salariés, la CSRD remplace la DPEF, Déclaration de Performance Extra-Financière. Le reporting extra-financier est étendu aux entreprises de taille moyenne et aux filiales non-européennes à horizon 2026.
- Toutes les entreprises déjà soumises à la DPEF dès janvier 2024 ;
- Toutes les entreprises cochant deux critères parmi les suivants : plus de 250 employés, 40 millions d’euros de chiffre d’affaires ou 350 000€ à 20M€ de bilan dès janvier 2025
- Les PME cochant deux critères parmi les suivants : 10 à 250 employés, 700 000 à 40 millions d’euros de chiffre d’affaires ou 350 000€ à 20M€ de bilan dès janvier 2026
💡 Bon à savoir : Une dispense de reporting est possible pour les filiales dont la société-mère publie un rapport consolidé. Dans ce cas, il faudra tout de même fournir certaines informations.
La liste des PME concernées est en cours d’élaboration. Elle devrait être publiée courant juin 2024. Toutes les autres entreprises peuvent suivre cette directive sur la base du volontariat. D’ailleurs, on recommande de le faire quand cela est possible. On vous explique pourquoi en fin d’article !
Que faut-il retenir ?
Le rapport extra-financier analyse l’impact de l’entreprise et la prise en compte des enjeux de durabilité dans sa stratégie. La CSRD structure les informations à analyser pour mieux mesurer l’impact de l’entreprise et de ses investissements.
Avant, le reporting portait uniquement sur l’impact et les risques causés par l’entreprise. Depuis janvier, le rapport doit aussi analyser les conséquences des enjeux de durabilité sur la performance financière de l’entreprise. Il met en relation l’impact et les finances.
Le rapport est directement intégré dans une section du rapport de gestion. Les données doivent être numérisées et publiées en accès libre. Le contenu est structuré selon les normes ESRS (European Sustainability Reporting Standards). Nous y reviendrons plus bas.
Enfin, les rapports doivent être audités par un organisme tiers agréé ou un commissaire aux comptes au même titre que les rapports financiers. Parmi ces organismes, on compte notamment les avocats ou les experts-comptables.
💡 Bon à savoir : vous pouvez vous adresser aux organismes tiers indépendants dotés de l’accréditation COFRAC ou à tout commissaire aux comptes ayant suivi une formation de 90h homologué H2A.
Double matérialité, de quoi parle-t-on ?
La directive CSRD introduit pour la première fois le concept de double matérialité. La double matérialité correspond à la matérialité financière et la matérialité d’impact. La matérialité financière concerne l’incidence des enjeux ESG sur sa performance financière et son organisation. La matérialité d’impact se rapporte à la répercussion globale de l’entreprise sur l’environnement et la société.
En d'autres termes, la double matérialité s'intéresse à l'interaction entre l'entreprise et son environnement, c'est-à-dire comment l'environnement impacte l'entreprise et comment l'entreprise impacte l'environnement. L’entreprise doit prendre ces deux paramètres en compte lors de son analyse.
Reporting CSRD, par où commencer ?
Vous savez maintenant que vous devez rédiger votre rapport. Comment faire pour assurer sa conformité ? Comment bien le rédiger ? Pour établir correctement votre rapport extra-financier, il faudra vous appuyer sur les normes ESRS. Ce sont les informations auxquelles le reporting doit obligatoirement répondre.
ESRS, ce qu’il faut savoir
Les normes ESRS déterminent le contenu et le format de l’information. Elles ont un but d’exhaustivité, de transparence et de comparabilité. On distingue deux types de normes : les normes trans-sectorielles et les normes sectorielles.
Les normes trans-sectorielles sont communes à tous les secteurs. Elles sont classées en quatre catégories et en 12 thématiques qui recoupent les enjeux de durabilité. Le dispositif prévoit une adaptation de ces normes pour les PME cotées et les entreprises non-européennes. Pour le reste des entreprises, il est possible d’établir son reporting ESG selon des normes volontaires. Ces deux listes devraient être publiées courant juin 2024.
Les normes sectorielles sont toujours en cours de définition. Elles devraient également être publiées au en juin 2024 et concernent 40 secteurs d’activité.
Pas de panique, l’EFRAG a mis à disposition plusieurs guides (en anglais) pour mieux comprendre le périmètre d’application et faciliter la mise en œuvre du rapport.
💡 Bon à savoir : pour être conforme, le rapport doit être publié au format xHTML. Il s’agit du format électronique européen. Les balises à insérer seront définies dans une taxonomie digitale à venir.
Comment bien cadrer son rapport ?
L’évaluation du rapport extra-financier repose sur cinq critères. Toutes les données doivent être pertinentes par rapport aux normes, sincères, comparables d’une année sur l’autre, vérifiables et compréhensibles par tous.
Il faut décrire précisément les actions déployées pour réaliser les premiers rapports. L’entreprise doit avant toute chose analyser la double matérialité de sa chaîne de valeur pour identifier les informations à faire paraître. On vous explique comment faire.
Quel plan d’action mettre en place ?
Qui dit nouvelles obligations dit évolution de l’entreprise. Comment adapter son organisation à la réglementation ? Quelles actions mettre en place pour assurer une gestion efficace du reporting ? Pauline Roulleau de l’agence experte des sujets ESG Ici & Demain est intervenue auprès de la communauté WeCount.
Elle nous a délivré un plan d’action en 5 étapes :
Etape 1 : Comprendre les exigences de la CSRD
Prenez le temps d’analyser la directive pour comprendre en détail ce qui est attendu. Cela vous aidera à identifier les informations à chercher, l’articulation du rapport et les exigences de publication. L’Autorité des Marchés Financiers peut être un bon point de départ. Cela vous permettra aussi d’estimer la charge de travail et de la planifier.
Essayer de comprendre les enjeux derrière chacun des sujets définis par les normes ESRS. Par exemple, pour adresser le changement climatique, il est utile de connaître les enjeux climatiques, ses impacts et ses facteurs de risque
Etape 2 : Analyse de la double matérialité
L’analyse vous permet d’identifier les sujets ESG qui constituent les principaux impacts, risques et opportunités climatiques pour l’entreprise.
Nous vous conseillons de commencer par la matérialité d’impact avant la matérialité financière. En effet, les impacts de la chaîne de valeur ont souvent des incidences sur la performance financière. Pour faciliter cette étape, l’EFRAG a publié un guide dédiée à l’analyse de matérialité.
Etape 3 : Analyser les écarts
Une fois les sujets de reporting identifiés, il faut conduire une analyse des écarts (ou “gap analysis”). Le but est d’identifier les données manquantes et celles à disposition. Vous pourrez ensuite prioriser les actions pour collecter les informations nécessaires.
Etape 4 : Identifier les ressources à mobiliser
Pour définir votre plan d’actions, commencez par évaluer les ressources à mobiliser. Ensuite, faites un état des lieux des ressources mobilisables en interne et de celles qu’il vous manque.
Vous pouvez déjà identifier les outils et les rôles dont vous aurez besoin. Vous pouvez également déterminer qui sera contributeur du rapport. Veillez à informer vos collaborateurs et votre direction des actions à venir.
Etape 5 : Etablir sa feuille de route
Pour finir, il vous faudra définir votre feuille de route. Pour vous aider, nous vous proposons un exemple de planning réparti sur une année.
💡 Notre conseil : utiliser la directive pour enrichir sa feuille de route ESG afin d’utiliser la CSRD comme levier de transformation durable.
Nous vous conseillons d’envisager le reporting extra-financier comme un projet avec en grandes étapes la construction de votre outil de reporting, vos indicateurs, votre méthode de calcul et votre équipe. N’oubliez pas que c’est un processus itératif et que la mise en place sera progressive !
Vous voilà fin prêt à lancer votre campagne de reporting CSRD !
Nos conseils bonus
Peut-être qu’à ce stade vous vous demandez comment vous allez accomplir tout ce travail. Ou bien peut-être que vous vous sentez perplexe face à la quantité d’informations à digérer. Nous avons une liste de conseils (non exhaustive) pour vous faciliter le travail.
1. La double matérialité
Pour l’analyse de la double matérialité, garder en tête l’objectif final. L’analyse de double matérialité est itérative et sera à revoir tous les ans alors ne mettez pas la barre trop haut la première année. Faites d’une pierre de coup en l’utilisant pour établir votre feuille de route de durabilité et de stratégie d’entreprise, l’exercice n’en sera que plus facile les années suivantes.
2. Organisation générale
Commencez dès que possible pour anticiper les risques et les éventuelles difficultés. Cela évitera la surcharge de travail à votre équipe. Plus vous commencez tôt, plus vous pourrez repérer et anticiper les éventuels besoins en formation.
Pensez transversal. La CSRD mobilise l’ensemble de votre entreprise. Assurez-vous que votre équipe projet puisse solliciter toutes les fonctions de l’entreprise, même la direction !
3. Se faire accompagner
En cas de manque de connaissances, de temps ou d’un besoin d’accompagnement, il existe des structures spécialisées dans le domaine de la RSE et du reporting extra-financier.
C’est le cas de WeCount qui accompagne de nombreuses structures quelles que soit leur taille et leurs contraintes.
Enfin, réalisez ou mettez à jour dès que possible votre bilan carbone pour définir votre stratégie climat ! C’est un levier essentiel et obligatoire du rapport de durabilité (CSRD).
Et pour les TPE et PMEs non assujetties ?
La CSRD restructure la stratégie RSE des entreprises. C’est une opportunité d’accélération et de transformation durable peu importe votre taille. Si vous n’êtes pas assujetti au reporting extra-financier, vous pouvez tout de même vous appuyer sur ces axes pour définir votre stratégie. Si le reporting devenait obligatoire pour toutes les entreprises sans distinction, cela vous rendra la tâche plus facile.
En définitive, la CSRD met les enjeux ESG sur le devant de la scène en transformante le rapport extra-financier et en imposant la norme de transparence. La réglementation européenne tend vers une standardisation des rapports et vers une prise en compte de la durabilité dans la stratégie d’entreprise.
Vous avez des questions sur le reporting CSRD ? Contactez-nous !
Vous avez sûrement entendu parler de la CSRD, cette directive qui agite le monde de l’entreprise. Vous êtes concerné ? Voici tout ce que vous devez savoir pour vous préparer !
Vous avez réalisé votre premier bilan carbone, mis en place vos premières actions de réduction mais vos résultats ne sont pas encore satisfaisants ?
Vous aimeriez mettre en place une stratégie de décarbonation ambitieuse performante ?
C’est ce que propose la méthode ACT Pas-à-Pas de l’ADEME !
Ce qu’il faut retenir de la méthode
- L’initiative ACT a été crée par l’ADEME et le CDP, et comporte 2 volets : ACT Evaluation et ACT Pas-à-Pas
- Le volet ACT Pas-à-Pas est une méthode et des outils permettant de construire sa stratégie climat, valoriser son engagement et répondre aux exigences réglementaires (CSRD).
- Cette méthode s’adresse aux entreprises de toute taille et tout secteur. Le principal pré-requis est d’avoir réalisé un BEGES dans les 2 dernière année
- La méthode s’appuie sur les référentiels existants sur la décarbonation et permet de préparer efficacement son reporting CSRD sur l’ESRS E1 ainsi que le dépôt d’un dossier SBTi.
- L’accompagnement dure entre 12 et 18 mois
- Le coût de l’accompagnement ACT Pas-à-Pas par un consultant externe s’élève entre 25k€ et 30k€ et est subventionné par l’ADEME (de l’ordre de 60% à 80%)
- L’accompagnement ACT Pas-à-Pas peut se faire soit de manière individuelle uniquement, soit de manière collective en rejoignant un programme collectif sectoriel
ACT Pas-à-Pas, de quoi s’agit-il ?
La méthode ACT (Assessing low-Carbon Transition®), initiée par l'Ademe et le CDP en 2015, propose un cadre structuré pour aider les entreprises à intégrer la transition bas carbone dans leur stratégie.
Elle compte trois objectifs :
- Structurer une stratégie climat performante en identifiant les risques liés au changement climatique et en élaborant un plan d’action détaillé pour décarboner votre entreprise.
- Valoriser l'engagement climatique en communiquant efficacement auprès de vos clients et de vos parties prenantes
- Préparer aux exigences réglementaires en anticipant les données nécessaires pour répondre aux futures obligations légales, telles que celles de la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive).
Le programme introduit un système de reconnaissance pour valoriser les efforts des entreprises et leurs progrès tout au long de leur démarche comme l’apparition dans la liste publique des entreprises engagées avec ACT, la participation à la communauté et l’accès à des événements.
La méthodologie repose sur cinq piliers :
- La clairvoyance : analyse de la situation et des risques climatiques. Cela signifie évaluer objectivement la situation actuelle de l'entreprise en termes de risques et opportunités climatiques.
- L’ambition : engagement à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de manière significative, en ligne avec les objectifs de l'Accord de Paris.
- La faisabilité : compatibilité avec les moyens et méthodes de l'entreprise.
- La cohérence : alignement entre stratégie de décarbonation et stratégie d’entreprise.
- La rentabilité : contribution à la rentabilité globale de l’entreprise.
À la fin du programme, votre entreprise sort avec une feuille de route de décarbonation validée par le comité de direction de l’entreprise. Cette feuille inclut :
- Une analyse de votre situation actuelle et des risques climatiques associés ;
- La formalisation d’une vision à long terme avec, entre autres, une trajectoire bas-carbone compatible avec l'Accords de Paris et la méthode SBTi,
- Un plan d’action chiffré en termes d’impacts CO2e, de coûts, de faisabilité, et des indicateurs de performance.
ACT Pas-à-Pas, pour qui ?
Toute entreprise ayant déjà réalisé un bilan carbone, souhaitant structurer sa stratégie de décarbonation peut participer à ACT Pas-à-Pas.
Cependant, le bilan carbone doit être récent, c'est-à-dire avoir au maximum deux ans. C’est un pré-requis obligatoire. Les entreprises n'ayant pas encore effectué leur bilan carbone peuvent bénéficier d'un accompagnement pour le réaliser avant de rejoindre le programme tel que le dispositif Décarbon’action.
Les cinq étapes d’ACT Pas-à-Pas
Le parcours s’articule en cinq étapes qui s’étalent sur 12 à 18 mois.
Etape 1 : La situation actuelle
Elle correspond à un audit de la situation actuelle de la stratégie climat de l’entreprise. Pour cela, vous identifiez les critères ACT Pas-à-Pas correspondant à la maturité de la stratégie de décarbonation de l'entreprise.
Ensuite, vous établissez un diagnostic à partir de ces critères. Ce diagnostic vous sert de point de départ pour votre stratégie de réduction des émissions de GES.
Etape 2 : Les enjeux et défis
L'objectif est d'informer votre conseil d'administration sur les enjeux carbone de l'entreprise grâce à une analyse stratégique des risques et des opportunités climatiques pour l’entreprise.
Cette étape consiste aussi à sensibiliser votre CODIR aux enjeux énergie-climat.
Étape 3 : La vision
C'est l’étape de construction de votre vision bas-carbone à long-terme, c’est-à-dire définir ce à quoi l'entreprise ressemble dans un monde bas-carbone. Pour cela, vous tracez votre feuille de route en identifiant les étapes intermédiaires.
À cette étape, le Conseil d’administration valide officiellement la vision et la feuille de route connexe.
Étape 4 : La nouvelle stratégie
Cette phase consiste à définir votre plan stratégique. Ce plan comprend vos orientations et politiques stratégiques ainsi que vos objectifs de décarbonation quantifiés à court, moyen et long-terme.
Le Conseil d’administration s’engage à respecter le plan stratégique et les objectifs de performance carbone connexes.
Étape 5 : Le plan d’action
Votre plan d’action convertit la stratégie en actions concrètes et mesurables. A ce stade, vous identifiez et quantifiez toutes les actions de réduction possibles, notamment :
- Le CO2e économisé par chaque action,
- Les coûts (Opex / Capex),
- La faisabilité,
- Le planning.
Puis vous construisez des scénarios de décarbonation avec plusieurs hypothèses, comme une hypothèse de croissance d’entreprise, pour déterminer ce qui est le plus pertinent pour l’entreprise.
L’objectif est de valider un plan de décarbonation chiffré et validé avec votre CODIR. Votre consultant carbone vous accompagne dans tout le processus.
L’ADEME met également à disposition un panel d’outils pour accompagner chaque entreprise tout au long de ces étapes.
Pourquoi suivre le programme ACT ?
Nous comptons au moins cinq raisons de suivre la méthodologie ACT Pas-à-Pas :`
- Structurer une stratégie climat robuste ;
- Mobiliser le comité de direction de son entreprise :
- Valoriser ses engagement pour le Climat à travers une démarche reconnue et conçue par l’ADEME ;
- Préparer le reporting CSRD ESRS E1 (volet climat)
- Bénéficier des subventions de l’ADEME pour l’accompagnement par un consultant expert climat (60 à 80% des coûts de l’accompagnement)
La démarche vous intéresse ? Voici les détails pratiques à savoir.
Comment mettre en place ACT Pas-à-Pas ?
Pour déployer la méthode ACT Pas-à-Pas, il faut remplir les conditions suivantes :
- Avoir réalisé un premier bilan GES au cours des deux dernières années ;
- Un engagement formel du Codir ou du conseil d’administration ;
- Identifier un porteur de projet membre du conseil d’administration ;
- Identifier un coordinateur de projet ;
- Le coordinateur à suivi et validé la formation ACT Pas-à-Pas auprès de l’ADEME.
Lorsque ces conditions sont remplies, vous pouvez commencer l’implémentation de la méthode.
Concrètement, le coordinateur sera responsable du déploiement opérationnel de la démarche tandis que le porteur de projet sera responsable des résultats.
Le projet est ensuite piloté par un consultant formé à la méthode et membre du réseau d’experts ACT. Il vous accompagne pendant toute la durée du programme.
Quels sont les coûts et subventions disponibles ?
Le coût varie selon la taille de l’entreprise et la nature de ses activités. Il s’élève en général entre 25 000€ et 30 000€ HT. Ce montant couvre l’ensemble des étapes de la méthodologie, de l’audit à la mise en œuvre du plan d’action.
Mais bonne nouvelle, l’Ademe prend en charge entre 60 et 80% des frais du programme.
Les subventions du programme ACT Pas-à-Pas sont de :
- 80 % pour les TPE,
- 70 % pour les PME,
- 60 % pour les ETI et Grands Groupes.
Suite à l’aide au financement, le reste à charge sera en général entre 5 000 € et 12 000 €.
💡 Bon à savoir : l'Ademe prend en charge un maximum de 15 000 € pour les entreprises non industrielles.
De plus, botre coordinateur ACT devra être formé par l’Ademe. Le montant de cette formation s’élève à 1 000€ HT.
Pour les entreprises industrielles, l’Ademe prend en charge 80 % de la formation pour les entreprises de moins de 250 salariés et 40 % pour les autres.
La démarche ACT Pas–à-Pas, en collectif ou en individuel ?
L’Ademe finance deux types d’approches : les projets individuels et collectifs.
Les projets collectifs ACT Pas-à-Pas
L’ADEME promeut la mise en place de programmes collectifs ACT Pas-à-Pas. Elle entend ainsi accélérer le nombre d’entreprises qui adoptent une stratégie bas-carbone.
Pour cela, elle met en place des subventions pour deux types d’acteurs :
- Les grandes entreprises qui veulent embarquer leur chaîne de valeurs dans la décarbonation,
- Les entités fédératrices, telles que les fédérations, coopératives, investisseurs, banques ou encore associations, qui visent la décarbonation d’un territoire ou d’un secteur d’activité par exemple.
Il faut un minimum de 10 entreprises pour pouvoir en bénéficier. En complément des subventions, l’ADEME peut prendre en charge 70% des coûts d’animation collective portés par l’organisme en charge du programme collectif.
Si vous êtes intéressés par les projets ACT Pas-à-Pas collectif, il existe deux cas de figure pour bénéficier des dispositifs de financement :
- Pour les collectifs d’entreprises industrielles, il faut passer par PACTE Industrie,
- Pour les collectifs d’entreprises non-industrielles, il faut répondre aux appels à projet de l’Ademe.
Les modalités de candidature et les dates de relève (pour les appels à projet) se trouvent sur le site Agir pour la Transition Écologique.
Vous êtes une fédération professionnelle ou un regroupement d’entreprises ?
Vous souhaitez mettre en place un projet collectif ACT Pas–à-Pas ? Nous sommes spécialistes dans l’organisation de programmes collectifs d’accompagnement à la décarbonation, dont la méthode ACT.
Accompagnement individuel
Vous préférez un accompagnement individuel ? Plusieurs dispositifs d'aide au financement sont également disponibles.
Tremplin pour la transition écologique des PME
Ce volet du plan de relance permet de financer les projets de transition écologique des TPE et des PME. Pour en bénéficier, il faut :
- Être une entreprise de moins de 250 salariés installée en France ;
- Présenter des devis au moment de la demande ;
- Présenter un coût total supérieur au montant de la subvention.
Pour ACT Pas-à-Pas, cela se traduit par des aides allant jusqu’à 4 000 € pour une évaluation ACT et jusqu’à 12 000 € pour la mise en œuvre du programme
Vous êtes une TPE ou une PME ? Retrouvez les informations nécessaires au Tremplin pour la transition écologique des PME ici.
Programme Volontaire Français ACT
L'objectif de ce dispositif est d'apporter un soutien financier aux entreprises volontaires. Les taux d’aides dépendent de la taille de l’entreprise :
- 80 % pour les TPE ;
- 70 % pour les PME ;
- 60 % pour les grandes entreprises et ETI.
Le programme Volontaire Français ACT finance une partie des coûts externes et de mise en œuvre de la méthodologie. L'aide est plafonnée à 15 000 €.
Retrouvez les informations sur le site ACT Initiative.
PACTE pour les entreprises industrielles
Les entreprises industrielles peuvent bénéficier d’une aide grâce au dispositif PACTE (Parcours Accompagnement et Compétences pour la Transition Énergétique de l’Industrie).
Pourquoi une subvention différente ? Le PACTE est adapté aux spécificités des acteurs industriels. Il inclut notamment une partie sur le management de l’énergie et un accompagnement au financement de la transition énergétique.
Vous êtes une entreprise industrielle ? Vous trouverez les renseignements sur le site PACTE.
Quelle formation pour ACT Pas-à-Pas ?
Formation pour coordinateur ACT-S
Les coordinateurs doivent suivre une formation ACT Pas à Pas dispensée par l’Ademe. Elle est destinée aux personnes désignées pour coordonner les projets ACT au sein des entreprises. Elle couvre les fondamentaux de la méthodologie ACT, l’appropriation du rôle de coordinateur et des outils ACT Pas à Pas.
Formations par des consultants agréés
C’est le cas de WeCount. Notre programme collectif ACT est certifié ACT-S. Il est conçu pour être collectif, pratique et actionnable.
Comment intégrer un programme ACT Pas à Pas ?
Vous êtes une fédération professionnelle ou un regroupement d’entreprises et vous souhaitez organiser votre propre programme ACT ? Nous pouvons vous aider et découvrez notre programme ACT Pas à Pas pour définir une stratégie climat ambitieuse.
Vous souhaitez mettre en place une stratégie de décarbonation ambitieuse ? C’est ce que propose la méthode ACT Pas-à-Pas. Découvrez-la dans cet article !
Vous ne savez pas par où commencer pour comptabiliser vos émissions de gaz à effet de serre ? Vous avez tendance à vous mélanger entre les scopes, les facteurs d’émission et autres termes techniques ? Nous vous aidons à y voir plus clair.
Vous savez déjà ce qu’est le bilan carbone, mais vous ne comprenez pas encore tout à fait à quoi correspondent les scopes ?
Ou bien vous sentez-vous perdu dans l’identification des postes d’émissions de CO2e ?
Que sont les scopes 1, 2, 3 du bilan carbone ? Quel rôle jouent-ils dans la définition de votre projet de décarbonation ? Nous répondons à toutes vos questions !
Bilan carbone et scopes 1, 2, 3 : qu’est-ce que c’est ?
Rappel sur le bilan carbone
Vous vous sentez perdu dans les différents termes associés au bilan de vos émissions de gaz à effet de serre (GES) ? Voici quelques définitions pour vous aider à y voir plus clair.
- Le bilan des émissions de gaz à effet de serre, ou BEGES, est un cadre réglementaire français (prévu par la loi Grenelle II).
- Le GHG Protocol pose un cadre international. Si vous êtes une multinationale, nous vous conseillons de suivre ses recommandations. Toutefois, elle ne permet pas de définir un plan climat.
- Enfin, le Bilan Carbone® désigne une méthode de comptabilisation des GES. Elle est définie par l’ADEME et respecte les recommandations du BEGES.
Cette dernière approche s’appuie entre autres sur l’identification des principaux postes d’émissions de votre organisation. Elle permet par la suite de définir une stratégie bas-carbone. Vous repartez avec un plan d’actions détaillé en vue de réduire toutes les émissions possibles.
Comment mesurer ces différents postes d’émissions ? C’est là qu’interviennent les scopes 1, 2, 3 du bilan carbone.
Rôle des scopes 1, 2, 3 dans le calcul du bilan GES
Les émissions de GES peuvent être classées selon 3 catégories principales : c’est ce qu’on appelle les scopes. Ce terme est surtout utilisé dans le cadre du GHG Protocol.
Pour le Bilan Carbone®, nous employons plutôt le terme « catégorie ». Le mot « scope » est le plus couramment utilisé, c’est pourquoi nous l’utiliserons dans cet article.
Cette classification en scopes vous assure de n’oublier aucune source d’émissions potentielle. Elle permet ensuite de comptabiliser sept gaz à effet de serre différents :
- dioxyde de carbone (CO2) ;
- méthane (CH4) ;
- hydrofluorocarbures (HFC) ;
- protoxyde d’azote (N2O) ;
- perfluorocarbones (PFC) ;
- hexafluorure de soufre (SF6) ;
- et trifluorure d’azote (NF3).
Ainsi, vous obtenez un bilan carbone précis. Ce dernier vous aide alors à identifier un plan d’actions de réduction des émissions percutant.
Elle vous garantit également d’être conforme à la réglementation. Le bonus ? Les investisseurs seront plus facilement convaincus et votre entreprise s’adapte plus vite au changement climatique.
En vous appuyant sur ces 3 scopes, vous vous assurez de compatibiliser l’ensemble de vos émissions GES. Vous vous préparez également aux différentes conséquences du changement climatique.
L’impact pour votre entreprise ? La construction d’une activité durable et pérenne.
Mais d’autres raisons peuvent vous convaincre de vous lancer dans une transition bas-carbone !
Scope 1 des émissions de GES : c’est quoi ?
La catégorie 1 englobe toutes les émissions directes.
C’est le scope le plus restreint : il ne correspond qu’à 1 à 10 % des émissions totales d’une entreprise (1).
Ces dernières ne représentent que les émissions issues de vos sources de combustion (incluant les énergies fossiles et la biomasse).
Il existe 5 postes d’émissions directes, issues (2) :
- Des sources fixes de combustion (incluant le chauffage hors-électrique) ;
- Des sources mobiles de combustion (incluant les véhicules de l’entreprise) ;
- Des procédés hors énergies (physiques et chimiques) ;
- De la biomasse ;
- Des émissions fugitives (ou émissions dues à des fuites non souhaitées de gaz).
Et concrètement ?
Prenons l’exemple du secteur textile. Le calcul de l’impact carbone d’un produit textile est réalisé à chaque étape de son cycle de vie (voir schéma suivant).
Pour une telle entreprise, les émissions de GES correspondant au scope 1 peuvent être liées :
- Aux procédés de fabrication (par exemple, si votre usine fabrique des fibres synthétiques) ;
- Au chauffage (dans le cas d’une chaudière au fuel, à granulés ou autres) ;
- Et à la flotte automobile de l’entreprise.
Scope 2 du bilan GES : qu’est-ce que c’est ?
Cette catégorie regroupe quant à elle les émissions indirectes… mais pas toutes.
Mais qu’est-ce que cela représente exactement ?
Il s’agit des émissions indirectes liées à la consommation de :
- Vapeur, chaud, froid (chauffage, climatisation, etc.) ;
- D’électricité (liée par exemple à l’utilisation de vos appareils informatiques et de vos machines industrielles).
Toutefois, ce scope s’avère assez restreint : ensemble, les catégories d’émissions 1 et 2 ne représentent que 25 % de votre empreinte carbone (1).
C’est pourquoi la prise en compte du scope 3 est essentielle.
Et concrètement ?
Reprenons l’exemple d’une entreprise textile qui fabrique des matières synthétiques. Ici, les émissions du scope 2 peuvent être liées à la consommation électrique des machines industrielles.
Scope 3 du bilan carbone : est-il obligatoire et qu’est-ce que c’est ?
Définition et périmètre du scope 3
Si ce scope désigne lui aussi des émissions indirectes de l’entreprise, il est beaucoup plus large que le scope 2.
Il inclut en effet toutes les autres émissions liées à votre activité.
💡 Bon à savoir : la prise en compte du scope 3 dans le bilan carbone est longtemps restée facultative. Depuis le 1er janvier 2023, elle est devenue obligatoire selon le BEGES.
Quels sont les postes d’émissions associés au scope 3 ?
Comme précisé un peu plus haut, les scopes correspondent au cadre international GHG Protocol (ou GreenHouse Gas Protocol).
Dans le référentiel français, le scope 3 équivaut à 4 catégories principales d’émissions indirectes (3) :
- Celles associées au transport (par exemple, transfert de marchandises amont et aval) ;
- Celles liées aux produits achetés (achat de services, de matières premières etc.) ;
- Celles liées aux produits vendus (dont la gestion de leur fin de vie) ;
- Ainsi que d’autres émissions indirectes.
Toutes ces catégories correspondent aux émissions amont et aval de votre chaîne de valeur.
Par exemple, dans le cadre des émissions indirectes liées au transport, vous pouvez retrouver :
- Les émissions amont liées :
- Aux déplacements des salariés entre le domicile et le travail ;
- Au transport des matières premières ;
- Aux déplacements professionnels ;
- Les émissions avales liées au transport des marchandises produites par votre entreprise.
💡 Bon à savoir : Aujourd’hui, le GHG Protocol inclut 15 sous-catégories d’émissions, contre 23 pour le bilan carbone tel que défini par l’ABC (Association pour la transition Bas Carbone). Les mêmes émissions sont prises en compte, elles sont simplement classées différemment !
Et concrètement ?
Toujours dans notre exemple d’une entreprise textile, les émissions liées au scope 3 peuvent être liées :
- En amont à les achats et services, l’achat de matières premières, le transport notamment les déplacements domicile – travail ;
- En aval à l’usage des produits textiles et la gestion de leur fin de vie.
Impact sur l’empreinte carbone et les émission de GES
Le scope 3 représente 75 % des émissions totales d’une entreprise, d’après le Carbon Disclosure Project (1).
En 2016, le Réseau Action Climat précisait que le scope 3 peut correspondre à 3 à 4 fois les émissions des scopes 1 et 2 (3).
Ces chiffres vous surprennent ? En réalité, ils ne sont pas si étonnants. L’entreprise est un écosystème qui nécessite beaucoup de ressources et d’interactions.
Pensez à tout ce que votre production nécessite : l’achat de matières premières, mais aussi des services de publicité, une société de nettoyage pour vos locaux, peut-être une cantine d’entreprise, le parc informatique et automobile, la gestion des déchets ou des invendus etc.
💡 Le conseil WeCount : N’hésitez pas à embarquer vos parties prenantes pour définir une stratégie climat pour un maximum d’impact. Vous vous assurez ainsi de définir une trajectoire de réduction des GES compatible avec l’Accord de Paris (SBTi).
Comment calculer l’empreinte carbone liée à chaque scope ?
Selon la norme ISO 14064-1, le bilan carbone doit mesurer les émissions de GES sur une année complète d’activité.
Il est alors nécessaire, pour chaque scope, de :
- Cartographier les différents postes d’émissions de chaque scope (transport, gestion des déchets, achat de marchandises, cantine des employés, etc.) ;
- Collecter toutes les données associées à chacun de ces postes (factures indiquant les quantités de kilomètres parcourus ou de matière achetée, par exemple) ;
- Multiplier ces données par les facteurs d’émission.
Le facteur d'émission correspond au ratio entre :
- Les tonnes de CO2e (ou tonnes équivalent CO2) émis par un produit ;
- La quantité de cette marchandise.
Par exemple, 1 litre d’essence correspond à 2,8 kg de CO2e.
💡 Bon à savoir : Vous pouvez vous appuyer sur la Base Empreinte® de l’ADEME ou sur les bases de données spécifiques à votre secteur d’activité.
Comment agir sur les scopes du bilan GES ?
Agir sur chaque scope à l’échelle de l’entreprise
La prise en compte des scopes se révèle très utile dans la définition d’une stratégie de réduction des GES. Ce travail en amont facilite la décarbonation de toute votre chaîne de valeur.
Et concrètement ?
Grâce à la mesure de votre bilan carbone, vous pouvez identifier les émissions GES au sein de votre chaîne de valeur et défin_ir un plan d’action de réduction de votre bilan carbone. Pour vous inspirer, voici une liste (non exhaustive) d’idées :
Dans le cadre du scope 1, remplacez l’utilisation de pétrole ou de gaz par d’autres sources d’énergie (telles que les énergies renouvelables).
Pour réduire les émissions de CO2e associées au scope 2, vous pouvez choisir de :
- Vous tourner vers un fournisseur d’énergie renouvelable ;
- Investir dans des panneaux solaires ;
- Optimiser le système de chauffage électrique pour en réduire la consommation (soulageant de même votre facture d’électricité) ;
- Former vos collaborateurs aux écogestes (en définissant des consignes de température à respecter).
Pour le scope 3, vous pouvez envisager de :
- Éco-concevoir vos produits (ceci vous permettra d’agir sur les émissions de tout le cycle de vie de vos produits, de l’achat de matières premières à la gestion de la fin de vie du produit) ;
- Mettre en place des plats végétariens (saviez-vous qu’un tel repas a une empreinte carbone 13 fois moindre qu’un plat comprenant du bœuf ?) ;
- Former vos collaborateurs aux écogestes (en définissant par exemple des consignes de température à respecter) ;
- Optimiser le taux de remplissage des véhicules de livraison ;
- Opter pour le fret plutôt que pour le transport par camions ;
- Privilégier des ordinateurs reconditionnés ;
- etc.
Comment prioriser les actions de réduction à mener ?
Vous vous demandez comment prioriser les actions sur les scopes 1, 2, 3 du bilan carbone ? Vaut-il mieux prioriser les actions à court ou long terme ? Faut-il prioriser l’impact, le temps d’implémentation, la facilité de mise en œuvre ?
En réalité, ce choix doit se faire au cas par cas, selon vos ressources, vos besoins, le temps de mise en place, etc. Connaître le niveau de faisabilité et d’impact de chaque action vous aidera dans cette prise de décision pour atteindre un bon mix entre action court-moyen terme à long terme. L’essentiel reste avant tout de réduire son bilan carbone au maximum !
💡 Le conseil WeCount : Mobilisez une équipe climat au sein de votre entreprise et misez sur l’intelligence collective !
Chez WeCount, nous sommes experts du bilan carbone et de l'accompagnement collectif. Nous sommes persuadés que travailler collectivement est le levier de d'action le plus puissant !
C’est pourquoi nous avons créé le programme Promotion Climat : durant 4 mois, vous rejoignez une sélection de 10 à 12 entreprises pour mesurer votre bilan carbone et mettre en place une stratégie climat adaptée à vos besoins ! Plus de 400 entreprises nous font déjà confiance.
Vous souhaitez en savoir plus ? Contactez-nous !
Sources
(2) https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/methodo_BEGES_decli_07.pdf
(3) https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-26593-rac-entreprises-emissions-indirectes.pdf
Vous avez tendance à vous mélanger entre les scopes, les facteurs d’émission et autres termes techniques ? Nous vous aidons à y voir plus clair.
En 2022, le secteur du BTP représentait 21 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre chaque année selon l’ONU. Matériaux de construction carbonés, consommation d’énergie, le BTP fait face à des enjeux de décarbonation majeurs. La bonne nouvelle ? Des leviers d’actions sont possibles !
En France, le secteur produit 23% des émissions de GES chaque année. Pour répondre à ce défi, la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC) fixe des objectifs ambitieux : réduire les émissions de 49 % d’ici 2030 par rapport à 2015, et contribuer à la neutralité carbone d’ici 2050.
La transition vers un BTP décarboné repose sur plusieurs leviers : sensibiliser ses clients, repenser les usages des édifices dès leur conception, mieux concevoir et mieux construire, décarboner la phase chantier ou encore améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments.
Quel est le bilan carbone du BTP ? Comment réduire les émissions de gaz à effet de serre des entreprises ? Réponses dans cet article.
Panorama de la filière BTP en France
Le secteur du BTP est un levier important de l’économie française. En 2022, il représente près de 15 % du produit intérieur brut (PIB) et plus d’1,5 million d’actifs.
C’est aussi plus de 530 000 entreprises françaises, dont 94 % dans le bâtiment et 6 % dans les travaux publics. Le tout représentant près de 360 milliards d’euros de chiffres d'affaires en France en 2021.
La filière compte deux typologies d’acteurs : conception et construction.
En amont de la chaîne de valeur, les concepteurs décident de la structure, de matériaux ou encore de végétalisation du projet. C’est une phase importante, car la conception détermine l’évolution et l’utilisation des bâtiments sur le long terme.
💡 Bon à savoir : Parmi les concepteurs, on compte les promoteurs, les agences d’architectes ou d’urbanisme, les bureaux d’études en ingénierie civile, ou les entreprises de services telles que des dessinateurs-projeteurs.
Ensuite, les constructeurs sont chargés de mettre en œuvre les projets, c’est-à-dire d’exécuter les projets de construction sur le terrain. Ils interviennent pendant la phase chantier.
💡 Bon à savoir : Les constructeurs sont composés d’entreprises de gros œuvre, de second œuvre et de fabricants.
Bien qu’ils interviennent à un moment différent de la chaîne de valeur, concepteurs et constructeurs partagent les mêmes enjeux de décarbonation.
Quel bilan carbone pour le BTP ?
💡 Bon à savoir : Le BTP est différent du bâtiment. Le BTP englobe le bâtiment (habitation, monument, bureaux, commerces, etc.) mais aussi les travaux publics (transport, réseaux, terrassement, etc.)
L’empreinte carbone nationale du secteur
En France, le BTP représente 23 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) et 43 % des consommations énergétiques annuelles françaises. C’est l‘un des plus grands consommateurs d'énergie.
💡 Bon à savoir : l’échelle individuelle, le logement est responsable d’environ 19 % de l’empreinte carbone d’un français.
En 2019, le secteur du bâtiment et des travaux publics émettait 153 millions de tonnes équivalent CO2. À titre de comparaison, l’empreinte carbone totale de la France s’élevait à 605 millions de tonnes de CO2 équivalent.
Maintenant, allons voir plus en détail les émissions de GES produites lors de la construction d’un bâtiment.
Zoom sur l'empreinte carbone d'un bâtiment
Prenons l’exemple d’un bâtiment pour comprendre les enjeux de décarbonation.
Le bilan carbone d’un bâtiment inclut l’ensemble de son cycle de vie, c’est-à-dire :
- la conception,
- La construction,
- l’exploitation
- et la démolition.
💡 Bon à savoir : l’exploitation correspond à la consommation d'énergie tout au long de la vie du bâtiment.
En moyenne, le bilan carbone d’un bâtiment provient à 70 % des matériaux (donc des matières premières) et 30 % de l’énergie.
En moyenne, le bilan carbone d’un bâtiment provient à 70 % des matériaux (donc des matières premières) et 30 % de l’énergie.
La phase d’exploitation des bâtiments est celle qui émet le plus de gaz à effet de serre.
En effet, en France, 46 % des bureaux et 41 % des logements sont chauffés au gaz. C’est la première source de consommation d’énergie en France, ce qui en fait un facteur clé de décarbonation.
De plus, la construction neuve est beaucoup plus émettrice que la rénovation d’un bâtiment ancien.
En adoptant une conception bas-carbone dès l’origine du projet, nous pouvons minimiser les émissions de gaz à effet de serre et les impacts environnementaux à chaque phase du cycle de vie du bâtiment.
Matériaux de construction et énergie : les deux enjeux majeurs décarbonation du secteur
Les matières premières et la consommation énergétique sont les deux enjeux majeurs dans la transition bas-carbone du BTP.
D’un côté, la production des matériaux de construction les plus répandus est très énergivore et soulève des questions environnementales. De l’autre, logements, bureaux et autres infrastructures entraînent une consommation d’énergie importante, notamment en phase de construction et d’exploitation.
Matières premières et matériaux de construction
Le BTP emploie plusieurs types de matériaux dont les principaux sont le béton, le ciment et le sable.
Béton et ciment, les deux matériaux phare du secteur
Le béton et le ciment font partie des matériaux les plus utilisés dans la construction.
Pourtant, la production du ciment représente 7 % des émissions mondiales de GES selon le GCCA (Global Cement and Concrete Association).
💡 Bon à savoir : le béton est composé de ciment, de sable et de graviers. Le ciment joue le rôle de liant. Il est la principale composante du béton puisqu’il constitue 90% de sa masse (le Shift Project). La décarbonation du béton passe donc par celle du ciment !
En France, nous fabriquons environ 16 millions de tonnes de ciment chaque année. Cela représente 10 millions de tonnes de CO2e, soit près de 2,5 % des émissions territoriales françaises selon le Shift Project.
La production de ciment est particulièrement énergivore, en raison du procédé de cuisson des matières premières nécessaire pour obtenir le clinker.
💡 Bon à savoir : le clinker est l’ingrédient principal du ciment. Sa production nécessite de chauffer du calcaire à très haute température (1450°), ce qui libère beaucoup de gaz à effet de serre.
Aujourd’hui, il existe des substituts pour réduire le taux de clinker contenu dans une tonne de ciment. C’est le cas par exemple du laitier (sous-produit de la production d’acier), du calcaire ou de l’argile calcinée (le Shift Project).
Il existe aussi des alternatives bas-carbone pour remplacer le béton (et donc le ciment) et réduire encore plus l’impact carbone de la construction. Vous pouvez par exemple privilégier les matériaux biosourcés et géosourcés, notamment :
- La pierre (calcaires, grès, granit),
- Le bois et ses dérivés (bambou, fibres de bois),
- La terre crue (pisé, bauge, terre coulée, etc.).
Ainsi, choisir des matériaux de construction biosourcés ou géosourcés permet déjà aux entreprises de diminuer une partie de leurs émissions de gaz à effet de serre.
Qu'en est-il des autres matières premières ?
Au-delà du béton, d’autres matériaux utilisés dans le secteur du BTP présentent des défis environnementaux. C’est le cas du sable. 10 milliards de tonnes de sable sont consommées chaque année dans le monde.
Pourtant, son extraction et sa transformation sont énergivores et contribuent à la diminution des puits de carbone.
L’acier est également une matière première fortement carbonée. Sa production nécessite des quantités importantes d’énergie. Mais cette énergie est souvent issue de combustibles fossiles, ce qui génère des émissions significatives de CO2.
En définitive, limiter l’impact carbone des matériaux de construction passe par plusieurs leviers : consommer moins de matières neuves, consommer plus de matières premières biosourcées et développer le réemploi. Nous creuserons plus ce point dans la partie suivante.
Consommation d’énergie fossile
La dépendance aux énergies fossiles est le deuxième défi dans la transition bas-carbone du BTP.
En effet, le secteur dépend des énergies fossiles tout au long de sa chaîne de valeur : de la production des matériaux de construction traditionnels, aux carburants utilisés sur chantier, ou au gaz destiné à la production de chaleur et d’eau chaude sanitaire (ECS).
Nous avons vu plus haut que la production des matériaux reposait en majorité sur les énergies fossiles. Sur les chantiers aussi, l'utilisation de carburants fossiles pour alimenter les machines de construction sur les chantiers reste encore très répandue, ce qui génère des émissions de GES.
En développant l’utilisation d’énergie décarbonée dans les procédés industriels, dans la fabrication ou sur les chantiers, les entreprises du BTP peuvent limiter leur consommation d’énergies fossiles et donc leurs émissions de gaz à effet de serre.
Que l’on soit concepteur ou constructeur, plusieurs leviers d’action sont à votre disposition pour entamer ou accélérer votre décarbonation.
Comment réduire les émissions de GES de la filière BTP ?
Vous vous demandez peut-être comment agir concrètement ? Voici des idées d’actions collectives à l’échelle du secteur ou de votre entreprise.
Décarboner l’ensemble de la filière BTP
Réduire les émissions de gaz à effet de serre dans le secteur du BTP nécessite une approche collective. Depuis la conception des bâtiments jusqu’à leur démolition, tous les acteurs ont un rôle à jouer. Nous vous proposons quelques pistes.
Pour élaborer une stratégie de décarbonation performante, les entreprises du BTP doivent disposer d’un bilan GES fiable et précis. Malgré les progrès récents, il y a encore des manques pour l’estimation de l’impact carbone de certains matériaux et équipements.
Pour y pallier, vous pouvez :
- Réaliser collectivement des analyses de cycle de vie (ACV) pour fiabiliser les données d’impact carbone et construire des référentiels précis ;
- Enrichir la base de données Iniès pour faciliter les études d’impact.
1. Intensifier les efforts en matière de R&D
La poursuite de l'innovation dans les techniques de construction et la recherche sur l'impact environnemental des matériaux sont des leviers essentiels, notamment :
- Développer des nouvelles techniques de construction à partir de matériaux biosourcés ;Travailler avec les industriels pour développer des innovations bas-carbone qui correspondent aux critères de qualité ;
- Financer et développer des projets de R&D.
2. Développer les filières de recyclage et de réemploi
Développer une Filière de Recyclage Industrialisée à Grande Échelle pour traiter efficacement les matériaux de construction en fin de vie permettrait de maximiser les économies d'échelle, de réduire les coûts et de garantir la disponibilité des matériaux recyclés sur le marché.
3. Former les professionnels du BTP
La formation est un indispensable à la montée en compétences des acteurs du BTP sur les enjeux climat, les leviers de décarbonation ainsi qu’aux nouvelles techniques de construction. Et pour cela, nous recommandons de :
- Intégrer les enjeux climat et éco-conception au cœur des formations initiales de génie civil ;
- Sensibiliser et former les professionnels en entreprise.
En agissant collectivement, nous pouvons créer un effet de levier et diminuer durablement les émissions de GES du secteur !
Réduire l'empreinte carbone des bâtiments tout au long du cycle de vie
Décarboner le secteur du BTP passe par des actions globales mais aussi locales.
Repenser les usages des édifices, mieux concevoir et mieux construire ou encore décarboner la phase de chantier… Autant de leviers de décarbonation qui peuvent être mis en place à chaque étape du cycle de vie d’un bâtiment.
1. Repenser les usages des édifices dès la conception
Les choix lors de la phase de conception influencent la construction et l’évolution du bâtiment dans le temps. Pour une conception bas-carbone, vous pouvez choisir de :
- Concevoir des bâtiments avec des modules réutilisables et reconfigurables pour anticiper les différents usages du bâtiment au fil du temps ;
- Mutualiser les services d’un même bâtiment ;
- Optimiser la conception pour réduire la superficie des espaces communs sans compromettre le confort.
2. Mieux concevoir et mieux construire
Ce levier porte sur trois axes : choisir le lieu de conception, diminuer la consommation d’énergie et diminuer l’impact carbone de la construction.
- Adapter la conception des bâtiments pour maximiser l’efficacité énergétique naturelle (orientation, localisation, végétation) ;
- Prioriser des sources d’énergies peu carbonées pour alimenter les projets (réseaux de chaleur, éolien, solaires, géothermie, etc.) ;
- Concevoir des bâtiments à base de matériaux biosourcés et géosourcés ;
- Réutiliser les matériaux provenant de la démolition d’un ancien édifice ;
- Favoriser les ressources provenant de la filière de recyclage ou de réemploi.
Par exemple, l’entreprise Ribière - entreprises de maçonnerie générale et de génie civil - a rédigé un guide de bonne pratique pour le réemploi pour sensibiliser les conducteurs de travaux et faciliter sa mise en œuvre. L’entreprise teste aussi des méthodes de construction moins carbonées, comme la construction en terre.
3. Décarboner la phase chantier
Location, mutualisation, énergie décarbonée… Différentes actions sont possibles pour décarboner la phase chantier !
- Privilégier l'utilisation de sources d'énergies renouvelables ;
- Mettre en place des partenariats avec les collectivités afin d’avoir des locaux et des compteurs électriques à disposition ;
- Rétrofiter ses équipements ;
- Utiliser des carburants moins polluants ;
- S’orienter vers la location plutôt que l’achat ;
- Mutualiser les engins de chantier pour maximiser leur utilisation.
MGB est une entreprise spécialisée dans les travaux publics et filiale du groupe SERFIM. L’entreprise a fait le choix d’utiliser un carburant synthétique pour alimenter ses véhicules et engins de chantier. Les véhicules alimentés par le XTL consomment moins de carburant par rapport à ceux fonctionnant au GNR. Cette meilleure efficacité énergétique permet de compenser le surcoût initial du carburant.
Zoom sur les autres impacts environnementaux du BTP
Au-delà des émissions de gaz à effet de serre (GES), le BTP soulève des questions environnementales à propos de l’eau, des déchets et de la biodiversité.
Une consommation d’eau importante
La production de matériaux de construction, en particulier le ciment, est gourmande en eau. Il faut en moyenne 35 litres d'eau pour produire 1 kilogramme de ciment selon Veolia. Ce besoin en eau s'ajoute aux tensions existantes dans certaines régions en stress hydrique.
Des solutions sont en cours de développement, comme l’utilisation d’eaux usées recyclées ou l'utilisation de matériaux de construction moins gourmands en eau.
Des déchets de construction et de démolition
Le BTP génère près de 40 millions de tonnes de déchets par an, dont seulement 1 % sont réemployés. Ce volume considérable met une forte pression sur les décharges et entraîne des risques de pollution des sols et des eaux.
Mais cet impact peut être diminué en développant le recyclage, le réemploi et la valorisation des matériaux non-inertes.
Un risque pour la biodiversité
L’extraction intensive entraîne érosion et perturbation des habitats aquatiques. Les conséquences sont la destruction des écosystèmes côtiers et marins.
De plus, l’étalement urbain et la construction d’infrastructures entraînent chaque année la conversion de 20 000 à 30 000 hectares de terres en France selon le MTES. C’est l’artificialisation des sols. Ce phénomène contribue à la destruction des habitats naturels et réduit la capacité des sols à stocker le carbone et à absorber l'eau.
💡 Bon à savoir : l'article 192 de la loi Climat et résilience définit l’artificialisation des sols comme "l'altération durable de tout ou partie des fonctions écologiques d'un sol, en particulier de ses fonctions biologiques, hydriques et climatiques [...] par son occupation ou son usage".
En définitive, la décarbonation du secteur du BTP repose sur une approche globale articulée en quatre axes majeurs : repenser les usages des édifices dès leur conception, mieux concevoir et mieux construire, décarboner la phase chantier et réduire l’impact de l’entreprise.
Cette transformation ne peut se faire qu’avec une mobilisation collective de tous les acteurs de la filière, qu’il s’agisse des professionnels, des industriels ou des collectivités locales. Ensemble, les acteurs peuvent partager leurs expériences, mutualiser leurs ressources et innover collectivement pour surmonter les défis que pose la décarbonation.
Vous êtes une entreprise du BTP et vous voulez faire votre bilan carbone ?
Nous sommes des expert-es du bilan carbone et de la stratégie climat. Depuis 2020, nous avons accompagné plus de 350 clients, notamment dans le BTP !
Vous souhaitez en savoir plus ? Contactez-nous !
Sources
(1) Rapport sur l’état mondial des bâtiments et de la construction, ONU (2024)
(2) Tableau de bord de l’économie française, secteur Construction, INSEE
(3) Guide de décarbonation du BTP, WeCount (2024)
(4) https://batistesreves.fr/le-btp-c-est-quoi/
(5) Décarboner la filière ciment-béton
(6) BTP : réduire l’empreinte des bâtiments et des chantiers sur l’environnement
(7) Comment utiliser les eaux usées ? Batirama
(8) Eau, le défi de la sobriété - Fédération Française du Bâtiment
En 2022, le secteur du BTP représentait 21 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre chaque année selon l’ONU. La bonne nouvelle ? Des leviers d’actions pour la décarbonation sont possibles !
La norme ESRS E1 porte sur le changement climatique. Elle oblige les entreprises à mesurer, analyser et à mettre en place un plan de transition pour réduire leurs émissions de GES. Découvrez comment réussir votre reporting ESRS E1 en suivant un plan d'action structuré.
La norme ESRS E1 fait partie de la directive CSRD. Elle standardise le reporting climatique des entreprises européennes en exigeant, entre autres, une stratégie de décarbonation (aussi appelée plan de transition climatique).
Au-delà de l’aspect réglementaire, vous pouvez transformer cette obligation en une opportunité stratégique pour votre entreprise. Dans cet article, nous vous expliquons comment réussir votre reporting ESRS E1 avec un plan d’action à la clé.
Ce que vous devez retenir
L’ESRS E1 s'inscrit dans le cadre de la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive). Voici les 5 points à retenir :
- Réaliser un bilan des émissions de gaz à effet de serre (GES) de vos activités ;
- Fixer des objectifs de réduction de ces émissions alignés avec les accords de Paris ;
- Disposer d'un plan d'action avec une dimension stratégique pour atteindre ces objectifs ;
- Suivre l'efficacité de ce plan et des actions menées ;
- Évaluer les risques et opportunités liés au changement climatique sur la performance économique de l'entreprise ;
ESRS E1, est-ce obligatoire pour mon entreprise ?
Votre entreprise est soumise à la CSRD ? Alors vous êtes concerné par le reporting climatique.
Pourquoi ? La charge de la preuve est inversée pour l’ESRS E1. L’entreprise doit prouver qu’elle n’a pas d’impact sur le climat et que le changement climatique n’a pas d’impact sur ses performances financières.
Ainsi, le reporting est obligatoire par défaut contrairement aux autres ESRS.
Pour vous y soustraire, vous devez prouver l’absence d’impact grâce à votre analyse de double-matérialité. Vous devez aussi effectuer une analyse prospective des conditions qui vous amèneront à considérer le changement climatique comme significatif pour votre entreprise.
💡 Bon à savoir : dans la pratique, toute entreprise génère des émissions de GES car toutes les activités humaines relâchent des gaz à effet de serre.
Quelles informations doivent figurer dans votre rapport ? Votre reporting porte sur neuf exigences de divulgation. C’est ce que nous allons voir.
Quelles sont les 9 exigences de divulgation (disclosure requirements) ?
La norme ESRS E1 introduit 9 types d’informations à fournir, ce sont les exigences de divulgation (ou disclosure requirements).
Pour répondre à ces exigences, vous devez :
- Mentionner si elle a un plan de transition aligné avec les Accords de Paris
- Effectuer un état des lieux de ses émissions de GES ;
- Analyser l’impact de ses activités sur le climat ;
- Évaluer l’impact du changement climatique sur ses activités ;
- Spécifier les actions prises en interne pour réduire ou atténuer son impact négatif sur le climat ;
- Fixer des objectifs de réduction alignés avec les objectifs de l’Accord de Paris
- Définir un plan d’action pour atteindre ces objectifs.
Les disclosure requirements (DR) garantissent la transparence, la cohérence, et la comparabilité des données disponibles. Chaque exigence de divulgation détaille les informations à consigner dans votre rapport.
E1-1 : Plan de transition pour l'atténuation du changement climatique
Le socle de la norme ESRS E1 est le plan de transition climatique. Il s’agit d’une feuille de route stratégique dont le but est la décarbonation de l’entreprise. Ce plan d’action doit être compatible avec un scénario de limitation du réchauffement climatique à 1,5°C selon l’Accord de Paris.
Votre plan de transition contient votre plan d’action, mais aussi vos ambitions climatiques avec votre stratégie d’entreprise.
Pour définir ce plan de transition, il faut vous appuyer sur la méthode Science Based Targets Initiative (SBTi), c’est-à-dire adopter une approche de décarbonation sectorielle ou, à défaut, une réduction en valeur absolue.
💡 Bon à savoir : l’approche de décarbonation sectorielle consiste à suivre la trajectoire de décarbonation de votre secteur d'activité tandis qu’une réduction en valeur absolue est une réduction nette des émissions de GES de votre entreprise.
Votre plan de transition climatique comprend nécessairement les éléments suivants :
- Le degré d'avancement de votre plan d'action ;
- Les coûts associés à ce plan ;
- L’intégration du plan de décarbonation à votre stratégie d'entreprise ;
- La dépendance aux énergies fossiles et émissions potentiellement "verrouillées"
💡 Bon à savoir : les émissions verrouillées sont les estimations des émissions futures de gaz à effet de serre susceptibles d’être causées par les principaux actifs ou produits de l’entreprise vendus au cours de leur durée de vie opérationnelle.
E1-2 : Politiques en matière de changement climatique
L’E1-2 comprend les politiques d’atténuation (réduction des émissions) et d’adaptation (risques et opportunités climatiques) au changement climatique.
L’objectif est de décrire les mesures climatiques mises en place pour atténuer les impacts du changement climatique et rendre votre entreprise résiliente.
E1-3 : Actions en matière de changement climatique
Ici, les entreprises décrivent les actions opérationnelles mises en œuvre dans le cadre de leur plan de transition et de leur politique climatique.
Pour cela, vous devez détailler toutes les actions mises en place avec :
- Les ressources allouées en matière de CapEx et d’OpExes ;
- Les résultats obtenus ou attendus.
💡 Bon à savoir : Le plan de transition climat mentionné dans l’E1-1 et l’E1-2 concerne la stratégie d’entreprise tandis que le plan d’action climat de l’E1-3 relève de l’opérationnel.
L’E1-3 illustre concrètement votre plan de transition climatique et démontre que votre stratégie est transformée en actions mesurables.
E1-4 : Objectif d’atténuation et d’adaptation au changement climatique
Vous devez définir des objectifs de réduction de vos émissions de gaz à effet de serre précis et quantifiables. Nous l’avons dans l'ESRS E1-1, vos cibles doivent être exprimées en valeur absolue et - au besoin - complétée par des objectifs en intensité (par unité de production ou de revenu par exemple).
Cette exigence justifie votre stratégie, vos actions et démontre la compatibilité avec les objectifs de l’Accord de Paris.
E1-5 : Consommation d’énergie et mix énergétique
Ici, il faut communiquer les informations relatives à votre consommation d'énergie totale ainsi qu’à votre mix énergétique.
💡 Bon à savoir : Le mix énergétique désigne l'ensemble des sources d'énergies primaires (gaz naturel, nucléaire, pétrole, hydraulique, solaire, etc.).
E1-6 : Émissions brutes de GES sur les scopes 1, 2 et 3 et total des émissions
Cette exigence de divulgation détaille l’ensemble des émissions brutes de gaz à effet de serre.
Pour y répondre, vous devez réaliser votre bilan carbone afin de calculer vos émissions de GES en tonnes de CO2 équivalent (tCO2e) par site et par activité.
Vous devez impérativement prendre en compte les trois scopes :
- Scope 1 : Émissions directes provenant des sources détenues ou contrôlées par votre entreprise.
- Scope 2 : Émissions indirectes résultant de la consommation d'énergie achetée.
- Scope 3 : Autres émissions indirectes survenant tout au long de la chaîne de valeur, y compris celles des fournisseurs et des produits en fin de vie.
💡 Bon à savoir :dans le cadre de la CSRD, la méthode de calcul des émissions de GES utilisées est le GHG Protocol.
L’objectif est de fournir un état des lieux de vos principaux postes d’émissions et leurs sources.
(E1-7) Projets d’absorption de GES et d'atténuation des GES grâce aux crédits carbones
Si votre entreprise est concernée, il s’agit d’expliquer les initiatives mises en place pour absorber ou atténuer les gaz à effet de serre (GES). Vous devez différencier les projets au sein de votre chaîne de valeur et en dehors de celle-ci.
La norme ESRS E1 distingue les objectifs de réduction d’émissions et la déclaration de neutralité carbone.
💡 Bon à savoir : La neutralité carbone est le résultat d’un travail collectif dont l’objectif final est le zéro émission nette mondiale. Pour cela, les entreprises doivent agir sur trois leviers : la réduction des émissions de GES (E1-4), l’augmentation des puits de carbone pour compenser les émissions résiduelles (E1-7) et la décarbonation de la société grâce aux émissions évitées (non couvert par les ESRS).
Il faut impérativement prouver que votre entreprise n’utilise pas les crédits carbone comme moyen de réduire fictivement ses émissions de GES.
Absorption des gaz à effet de serre
L'absorption de GES se réfère aux processus naturels ou artificiels qui retirent les gaz à effet de serre de l'atmosphère.
Cela peut inclure des projets de reforestation, l'agroforesterie ou l’intégration de nouvelles technologies au sein de l’environnement pour la capture artificielle du carbone.
C’est le cas de ClimeWork dont l’usine en Islande aspire l'air, filtre le CO2 puis le dissout dans de l'eau et l'injecte sous terre pour le transformer en roche.
Projets d'Atténuation des GES
Ce sont les projets de diminution des gaz à effet de serre en dehors de la chaîne de valeur de l’entreprise et financés par l’achat de crédit carbone. Ils comprennent des projets variés : l'efficacité énergétique, le développement des énergies renouvelables.
Pour ces projets d’atténuation, vous devez communiquer sur la quantité totale de crédits carbone en dehors de la chaîne de valeur de l'entreprise.
E1-8 : Tarification interne du carbone
La tarification interne du carbone consiste à attribuer un prix aux émissions de CO2 de l'entreprise. Cela peut être une tarification fictive utilisée pour évaluer les projets internes ou une taxe carbone appliquée aux différentes unités de l'entreprise.
Si votre entreprise est concernée, il faut expliquer comment cette tarification est utilisée dans votre plan de transition.
E1-9 : Impact financier des risques physiques et opportunités potentielles climatiques
Pour finir, la dernière exigence concerne à la fois les risques physiques matériels dus aux impacts climatiques et les risques de transition associés aux évolutions de réglementation ou de marché.
Les risques physiques incluent les tempêtes, inondations, vagues de chaleur et la montée du niveau de la mer, tandis que les risques de transition concernent les risques financiers et opérationnels tels que les évolutions réglementaires, de marché ou technologiques.
Votre entreprise doit effectuer une analyse financière à court, moyen et long-terme de ces risques et opportunités.
Comment réussir son reporting ESRS-E1 ?
Vous êtes concerné par la norme changement climatique ? Pour garantir le bon déroulé de votre rapport, nous vous proposons un plan d’action en 4 étapes.
Etape 1 : Analyse de la double matérialité et gap analysis
La première étape consiste à réaliser une analyse de la double matérialité. Il s’agit d’évaluer les impacts de votre entreprise sur l’environnement (matérialité d’impact) mais aussi l’ impact du changement climatique sur vos activités (matérialité financière).
Grâce à cette analyse, vous identifierez les sujets matériels, c’est-à-dire les sujets de votre rapport.
Ensuite, complétez votre première analyse avec un gap analysis (ou analyse des écarts) pour comparer les données disponibles avec les exigences de l’ESRS E1. À partir de votre analyse, prenez le temps d'identifier les informations requises et les données à collecter. Cela peut inclure des données fournisseurs, des éléments comptables, un nombre de kilomètres parcourus, etc.
Vous pourrez ainsi repérer les écarts et planifier le process à mettre en place.
Etape 2 : Mettre en place un processus de collecte des données
La deuxième étape est la mise en place votre processus de collecte des données pour faciliter votre reporting.
Pour cela, identifiez les outils et les rôles dont vous aurez besoin. Vous pouvez également déterminer qui sera contributeur du rapport.
Vous pouvez par exemple, vous dotez d’une plateforme de comptabilité carbone pour gérer les flux de données relatives aux émissions de GES.
Etape 3 : Faire son bilan carbone et définir sa trajectoire de décarbonation
Réalisez votre bilan carbone pour calculer vos émissions de gaz à effet de serre. Il vous servira d’année de référence pour déterminer votre stratégie de décarbonation et votre plan d’action.
Si vous avez déjà réalisé un bilan carbone, l’année de référence doit être l’une des trois dernières années à partir de laquelle votre entreprise a mis en place des actions de décarbonation.
💡 Le conseil WeCount : Nous vous conseillons de mettre à jour votre plan d’action tous les ans pour atteindre votre objectif final.
Etape 4 : Établir son plan d'action et les estimations financières
La quatrième étape est la définition d’un plan d'action détaillé pour atteindre vos objectifs de décarbonation. Ce plan sera votre feuille de route. Il doit inclure vos actions, vos KPIs, les résultats attendus et votre calendrier de mise en œuvre.
Quantifiez aussi les impacts financiers de chaque action pour évaluer leur rentabilité et prioriser les projets. Cela vous permettra de justifier vos décisions lors du reporting.
Etape 5 : Mesurer les performances de son plan de transition
Pour finir, suivre les évolutions de vos indicateurs de performance est primordial. Cela vous permettra d’ajuster votre plan d’action. Vous pourrez également vous appuyer sur ces données lors de la rédaction de votre rapport.
La mise en place du rapport ESRS E1 peut paraître complexe. Mais c’est en fait la norme avec les données les plus accessibles. Aujourd’hui, les méthodes de calcul des émissions de GES sont éprouvées ce qui facilite l’évaluation de votre impact carbone.
Vous pouvez aussi vous faire accompagner la première année. Cela vous aidera à comprendre les exigences réglementaires, à mettre en place une stratégie de décarbonation efficace et à améliorer vos performances ESG.
Et pour finir : l’ESRS E1 et la réglementation européenne
La norme ESRS E1 se trouve au carrefour des principales régulations européennes en matière de durabilité, à savoir la SFDR (Sustainable Finance Disclosure Regulation) et la Taxonomie de l'UE (Taxonomie “verte”).
La SFDR oblige les acteurs du marché financier à communiquer sur la manière dont les risques de durabilité sont intégrés aux processus d'investissement. Les données de votre reporting extra-financier servent aussi la SFDR. Cela garantit la cohérence et la comparabilité des informations fournies par les entreprises et par les acteurs financiers.
La Taxonomie verte, quant à elle, fournit des critères scientifiques pour identifier les activités économiques considérées comme durables. Le reporting ESRS E1 s’aligne à cette classification.
L’objectif de ces réglementations est d’orienter les entreprises vers l'adaptation au changement climatique et la réduction des émissions de gaz à effet serre en intégrant les enjeux climatiques à la stratégie d’entreprise.
Vous voulez être accompagné dans votre rapport CSRD ?
Chez WeCount, nous sommes des expert-es du bilan carbone et du reporting ESG. Depuis 2020, nous avons accompagné plus de 300 entreprises de secteurs variés (agroalimentaire, cosmétique, numérique, textile, sociétés de conseils, etc.).
Pour plus d’informations, contactez-nous !
Sources :
Déployer les ESRS : Un outil de pilotage au service de la transition
Platform Response to the Call for feedback on draft ESRS delegated act
A Compendium of Market Practices (Commission Européenne)
RÈGLEMENT DÉLÉGUÉ (UE) 2023/2772 DE LA COMMISSION du 31 juillet 2023
Découvrez comment réussir votre reporting ESRS E1 en suivant un plan d'action structuré.
La formation est un outil indispensable pour pérenniser la démarche bilan carbone d’une entreprise mais entre les méthodologies françaises ou internationales et les réglementations nationales ou européennes, on peut rapidement s’y perdre.
Quelle formation me convient ? A quelle méthodologie me former ? A qui s’adressent ces formations ? Comment les financer ? On vous présente les différentes options qui s’offrent à vous.
Pourquoi se former au bilan carbone ?
Réaliser un bilan carbone nécessite des compétences spécifiques comme la comptabilité carbone, des connaissances environnementales, réglementaires ou encore une bonne compréhension de la notion de scope.
Sans connaissances solides, le résultat de votre bilan carbone risque de ne pas être suffisamment précis ou de ne pas aboutir par manque de compétences. Suivre une formation permet aussi d’internaliser la capacité à réaliser son bilan carbone.
Se former au bilan carbone permet de mieux comprendre les enjeux climat et in fine d’améliorer votre stratégie RSE. Vous êtes capable de quantifier et analyser ses émissions de gaz à effet de serre pour mettre en place une stratégie adaptée pour réduire ses plus gros postes d’émissions. Vous êtes aussi capable d’anticiper les risques, qu’ils soient marché, législatif ou climatique.
Enfin, l’arrivée de la CSRD hisse le bilan carbone au rang d’outil indispensable pour toutes les entreprises pour la réalisation des rapports extra-financiers.
Qui peut réaliser un bilan carbone ?
Toute entreprise peut réaliser son bilan carbone. Pour cela, le bilan carbone doit être fait par un expert formé aux méthodologies de comptabilité carbone officielles et reconnues par la réglementation.
Il peut s'agir par exemple d'un collaborateur en interne qui aura suivi une formation ou d'un consultant carbone externe à l'entreprise.
Formation officielle Bilan Carbone® et GHG Protocol
Pour les entreprises françaises, il existe deux principaux standards en matière de méthode de comptabilité carbone et reporting : les méthodes française Bilan Carbone® et internationale GHG Protocol.
Méthode Bilan Carbone® ou GHG protocol, comment choisir ?
Plusieurs facteurs sont à prendre en compte pour identifier quelle méthode est la bonne pour votre entreprise. Le GHG Protocol est reconnu internationalement.
C’est la méthodologie idéale pour les entreprises qui veulent suivre les normes internationales et s’aligner aux standards internationaux comme le SBTi (Science Based Targets Initiative) ou le CDP (Carbon Disclosure Project). Il peut aussi être intéressant pour celles opérant dans plusieurs pays ou celles qui veulent se lancer sur les marchés internationaux par exemple.
La Méthode Bilan Carbone® est conçue pour les entreprises françaises. C’est l’ADEME et l’APCC (Association des Professionnels en Conseil Climat Énergie et Environnement) qui ont établi la méthodologie. Elle est adaptée au territoire français et prend en compte ses spécificités comme la réglementation française.
Le choix de la méthodologie dépend de votre stratégie, de vos objectifs et de votre implantation locale, nationale ou internationale. Chez Wecount, nous travaillons avec les deux méthodologies, nous pouvons vous guider dans la réalisation de votre bilan carbone.
Les formations de l’ABC et le GHG Protocol vous enseignent les connaissances nécessaires pour comprendre les bases du bilan carbone et apprendre à mesurer ses émissions de gaz à effet de serre.
La formation à la Méthode Bilan Carbone ® par l’ABC et l’IFC
L’Association pour la transition Bas Carbone est pionnière de la méthodologie Bilan Carbone® en France. Elle a été créée en 2011 par l’ADEME et l’APCC. Elle fédère, forme et sensibilise organisations et citoyens aux enjeux environnementaux en mettant à disposition un ensemble de ressources pour décarboner la société.
L
e format de reporting Bilan Carbone® de l’ABC est aujourd’hui la référence pour les entreprises françaises qui souhaitent communiquer à une échelle nationale.
L’ABC propose deux niveaux de formations avec l’Institut de Formation Carbone : l’initiation et la maîtrise de la méthode.
L’initiation pour pouvoir réaliser le Bilan Carbone® de sa structure
L’initiation à la méthode Bilan Carbone® offre une vision synthétique des enjeux climatiques. C’est une formation découverte de la méthodologie. Elle permet de réaliser un premier bilan carbone en interne en fournissant les bases de compréhension de la méthode et des outils.
Durée : 7h.
Prix : 1150€ HT.
Déroulé : présentiel ou distanciel.
Pour : première approche pédagogique pour s’approprier le sujet, formation aux enjeux climat et énergie.
Contre : elle ne permet pas d’être autonome dans l’analyse de son bilan carbone.
Le module de maîtrise de la méthode pour approfondir sa connaissance de la méthode
Le niveau 2 de la formation à la méthode Bilan Carbone® complète les connaissances de l’initiation en approfondissant les différentes étapes de réalisation d’un bilan carbone et la maîtrise des outils.
Durée : 15h ou 18h.
Prix : 1250€ HT.
Déroulé : 15h présentiel ou 18h distanciel.
Pour : Formation complète à la méthode Bilan Carbone®, premières pistes d’actions.
Contre : Il faut nécessairement avoir passé le niveau 1 de la formation, la formation est assez théorique, le module sur le plan d’action est bref.
À la suite de ces formations, vous aurez accès à une licence d’utilisation de l’outil Bilan Carbone de l’ABC (format Excel) l’année qui suit la formation. Elle vous permettra de réaliser le bilan carbone de votre entreprise. Si vous avez suivi la deuxième formation, vous aurez accès à une licence d’exploitation vous permettant de réaliser un Bilan Carbone pour des clients.
💡 Bon à savoir : L’institut de Formation Carbone est certifié Qualiopi, une prise en charge de la formation au sein de votre entreprise est possible !
La formation au GHG Protocol
Le GHG Protocol est la référence internationale du bilan carbone et reporting carbone. C’est la méthode utilisée par tous les grands groupes internationaux et entreprises qui souhaitent communiquer les BEGES à l'internationale. Le GHG Protocol propose plusieurs formations en anglais, payantes ou gratuites.
Les formations au bilan carbone en ligne et gratuites
Le GHG Protocol propose deux modules gratuits de formation au bilan carbone. Le premier est le Corporate Standard Training Webinar. Ce cours donne le socle de connaissances nécessaires pour comprendre les concepts clés du GHG Protocol, pour quantifier et déclarer les émissions de gaz à effet de serre conformément aux exigences du Corporate Standard.
Le webinaire détaille aussi les exigences de vérification du Corporate Standard et sa mise en œuvre au sein d’une organisation. Ce module se compose de 3 webinaires pour un total de 8h30 de formation.
Le deuxième est le webinaire Scope 2 Guidance Training Webinar. La formation se concentre sur les émissions indirectes liées à l’énergie, le scope 2 du GHG Protocol. Le webinaire couvre les fondamentaux du scope 2 les facteurs d'émission, les méthodes de calcul, les exigences de vérification et de conformité, ainsi que des études de cas pratiques. Il approfondit les connaissances de la première série de webinaires et dure près de 4h.
Pour : la formation est dispensée par des experts du GHG Protocol, elle est gratuite.
Contre : la formation gratuite s’arrête au scope 2, pas de possibilité de poser des questions car ce sont des webinaires pré-enregistrés.
Pour suivre ces deux formations, il vous suffit de vous rendre sur la page du GHG Protocol. C’est une première approche dans le calcul des émissions de CO2e. Cependant, cette formation ne prend pas en compte le scope 3 qui représente la majeure partie des émissions de GES d’une entreprise.
La formation payante pour aller plus loin
Le GHG Protocol propose également des formations payantes dont un module Corporate Value Chain (Scope 3) Standard E-Learning. Il couvre exclusivement le scope 3 du bilan carbone, c’est-à-dire les émissions de gaz à effet de serre indirectes. Elles se produisent en amont et en aval de la chaîne de valeur d'une entreprise. La formation se réalise totalement en ligne et dure entre 8 et 20h selon chacun pour un montant de $325.
Durée : 8 à 20h.
Prix : $325.
Déroulé : distanciel
Le module Product Life Cycle Standard Online Course se concentre sur l’Analyse de Cycle de Vie (ACV). L’approche de l’ACV est complémentaire du bilan carbone car elle prend en compte l’impact sur l’ensemble du cycle de vie du produit tandis que le bilan carbone se concentre sur les émissions carbones. Elle dure environ 12h et coûte $325.
Durée : 12h.
Prix : $325.
Déroulé : distanciel
Pour : la formation est dispensée par des experts du GHG Protocol, le prix est bas.
Contre : les formations sont exclusivement en ligne sans accompagnement personnalisé et uniquement en anglais.
Formations gratuites ou finançables
Les formations ABC ou GHG Protocole sont accessibles aux entreprises et aux particuliers. Mais en tant que particulier, nous n’avons pas toujours les moyens de prendre en charge les coûts de formation. Heureusement, d’autres options s’offrent à vous !
Le MOOC Energie & Climat de l’ABC
Ce MOOC est issu d’une collaboration avec Avenir Climatique. Il est aussi soutenu par l'ADEME depuis 2017. C’est un cours introductif complet qui vous donnera les bases en trois saisons de cinq épisodes.
- La première saison se concentre sur la compréhension des enjeux énergie-climat et vous propose des actions individuelles et collectives.
- La deuxième saison se penche sur le Bilan Carbone® d'une activité, l'importance de la comptabilité carbone. Elle vous fournit un guide pour construire votre plan d'action de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
- La dernière saison explore les freins qui bloquent la mise en mouvement vers la décarbonation de nos sociétés.
La formation est gratuite et adaptée à tout le monde. Chaque saison dure environ 1h30.
Formation au bilan carbone avec son CPF
Il existe malheureusement encore trop peu d’options de formation au bilan carbone lorsqu’on est un particulier en reconversion, en évolution professionnelle ou simplement intéressé. Cependant, des financements existent pour le module d’initiation de l’Institut de Formation Carbone de l’ABC via la région ou France Travail sous certaines conditions.
Pour les entreprises : combiner théorie et pratique
Les formations de l’ABC et du GHG Protocol sont denses et théoriques. C’est ensuite à vous d’appliquer vos connaissances en entreprise, de monter votre équipe bilan carbone, de choisir vos outils et de mettre en place votre première campagne de mesures d’émissions.
Pour capitaliser au mieux sur votre bilan carbone, votre équipe devra également monter en compétences sur d’autres sujets connexes :
- Comment structurer une stratégie climat;
- Enjeux et risques climatiques;
- Conduite du changement dans une démarche de transition bas-carbone.
Après avoir échangé avec des dizaines d’entreprises, nous avons constaté que la mise en pratique du bilan carbone est un challenge pour celles et ceux qui se sont formé-e-s seul-e-s. Ils sont confrontés à de nombreux obstacles comme l’identification du périmètre d’action, la collecte des données ou l’embarquement des collaborateurs et de la direction.
Un bon moyen d’économiser du temps, de gagner en efficacité et de pérenniser la démarche est de vous former tout en réalisant le bilan carbone de votre entreprise. C’est un des objectifs de nos Promotions Climat.
Les Programmes Bilan Carbone de WeCount sont des programmes d’accompagnement collectif de 4 mois pour former les entreprises au bilan carbone, mais pas que !
Le programme permet aussi de définir sa stratégie climat, d’être accompagné par un.e consultant.e climat et surtout d’échanger avec d’autres d’entreprises. Ce programme favorise l’émulation collective et l’inspiration.
D’ailleurs, les participants à la Promotion Climat assistent régulièrement à des témoignages d’entreprises pionnières en matière de décarbonation.
Enfin, l’un des facteurs clé de succès d’une transition bas-carbone réussie est de réussir à embarquer son entreprise et ses parties prenantes dans sa transition bas-carbone. C’est probablement un des plus gros challenges !
Chez WeCount nous croyons beaucoup à la force du collectif pour aider les responsables climat à impulser une dynamique de changement dans leur entreprise. C’est pour cela que notre approche pédagogique favorise le collectif.
Lors des Promotions Climat, qui réunissent en général une dizaine d’entreprises, nous créons des espaces d’échange entre entreprises pour créer une dynamique collective de passage à l’action.
Cette formation est certifiée Qualiopi, c’est-à-dire qu’elle est finançable par l’OPCO de votre entreprise.
Comparaison des formations au bilan carbone
Pour vous aider à bien choisir la formation qui correspond à vos besoins, nous avons condensé les formations citées dans cet article dans un tableau de comparaison.
Durée | Accessibilité | Mise en pratique | Accompagnement | Personnalisé | |
---|---|---|---|---|---|
Méthode Bilan Carbone | 🌱🌱🌱 | 🌱🌱 | 🌱🌱 | 🌱 | 🌱 |
GHG Protocol | 🌱🌱🌱 | 🌱 | 🌱 | ||
Formation WeCount | 🌱🌱 | 🌱🌱🌱 | 🌱🌱🌱 | 🌱🌱🌱 | 🌱🌱🌱 |
🌱🌱🌱 = étant la meilleure note
Et après la formation au bilan carbone ?
Si elle est réussie, la formation au bilan carbone va vous permettre de lancer votre mesure de vos émissions gaz à effet de serre de façon autonome. Il faut avoir en tête que le bilan carbone est un outil au service de votre stratégie d’entreprise, ce n’est pas une fin en soi. Pour que le bilan carbone soit réellement utile, il faut le combiner à une stratégie climat compatible avec les accords de Paris sur 10 à 20 ans avec un plan d’action et des échelons intermédiaires pour suivre votre progression.
Vous souhaitez vous engager dans une démarche de transition bas-carbone ? Vous voulez former vous ou votre équipe aux enjeux de la décarbonation ? Vous êtes au bon endroit !
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