C’est décidé, vous voulez calculer le bilan carbone de votre entreprise. Vous voilà maintenant face à un choix fondamental : quel outil choisir pour vous assister ?
Peu importe qu'il soit réalisé en interne ou par un prestataire, vous devrez vous doter d’un outil qui vous accompagnera tout au long de votre projet de décarbonation. Pour suivre vos émissions mais aussi pour mesurer vos progrès. Aujourd'hui, l'offre se divise entre les tableurs Excel et les plateformes SaaS.
Comment choisir l’outil qui vous conviendra le mieux ? En évaluant votre besoin et en comparant les solutions du marché grâce à des critères qualité. Voici les options qui s’offrent à vous.
Un bref rappel sur le bilan carbone
Avant de rentrer dans le vif du sujet, rappelons rapidement ce qu’est le bilan carbone.
Le bilan carbone (ou bilan GES) permet de quantifier les émissions directes et indirectes de gaz à effet de serre (ou GES) d’une entreprise et de toute sa chaîne de valeur.
Il comprend trois scopes :
- Le scope 1 : émissions directes liées aux sources de combustion (fuel, gaz, etc.)
- Le scope 2 : émissions indirectes liées aux consommations d’énergie (électricité, vapeur, froid, etc.).
- Et le scope 3 : émissions indirectes produites en amont et en aval de la chaîne de production. Par exemple, l’achat de matières premières.
Au niveau réglementaire, la loi Grenelle II de juillet 2010 impose la réalisation du bilan d'émissions de gaz à effet de serre (BEGES) pour :
- Les organisations de plus de 500 salariés (250 dans les DOM-TOMs) ;
- Les communes et EPCI de plus de 50 000 habitants ;
- Les services de l'État et les établissements publics de plus 250 agents.
De plus, la directive CSRD impose aux grandes entreprises, PMEs et ETIs de publier annuellement leur rapport extra-financier depuis janvier 2024. Le bilan carbone est un des éléments de reporting.
Les types d’outils pour réaliser son bilan carbone
Fichier Excel ou logiciel, quelle option choisir ?
La première étape est de choisir entre l’utilisation d’un fichier Excel ou d’un logiciel de comptabilité carbone.
Tableur Bilan Carbone® Excel de l’Association Transition Bas-Carbone (ABC)
Le tableau Bilan Carbone® a été développé par l’Association pour la transition Bas-Carbone (ou ABC). L’ABC sensibilise, forme et donne des moyens d’action concrets aux organisations et aux citoyens pour réussir leur transition bas-carbone. Elle est entre autres à l’origine de la méthode Bilan Carbone®, une des méthodologies permettant de réaliser son bilan d'émissions de gaz à effet de serre.
Le tableur Bilan Carbone® permet de mesurer et de rapporter vos émissions d’équivalent CO2. Pour l’utiliser en interne, vous devez être formé par l’ABC. Cette formation vous permet aussi d’être accrédité Bilan Carbone®.
Le tableur de l’ABC adapté aux petites entreprises qui veulent se former à la méthode Bilan Carbone® et qui souhaitent internaliser la compétence.
Vous y retrouverez les différentes catégories d’émission : fret, achats de produits et services, énergie, etc. Vous pourrez aussi visualiser les données sous forme de graphiques basiques.
Le fichier est compatible avec le GHG Protocol, le BEGES et le CDP (Carbon Disclosure Project).
Avantages | Inconvénients |
---|---|
Gratuité | Temps de prise en main de plusieurs heures |
Modèle Excel éprouvé par des centaines d'entreprises et prêt à l'emploi | Limité pour les organisations de plus de de 100 salariés ou ayant plus d'une cinquantaine de données à collecter |
Conformité avec la méthode Bilan Carbone | Module de simulation de son plan d'action limité |
Construire votre propre fichier Excel
Un fichier Excel peut être adapté pour un premier bilan carbone. Néanmoins, votre outil sera limité si vous souhaitez construire votre plan d’action et le suivi de vos émissions de gaz à effet de serre sera plus difficile.
Avantages | Inconvénients |
---|---|
Gratuité | Difficile à déployer dans des organisations complexes (multi-sites, multi-produits) |
La facilité de mise en œuvre pour les petites organisations | Difficile de suivre un plan d'action |
Difficile de suivre les émissions année après année et comprendre les évolutions | |
Impossible d'importer des données en masse dans Excel |
💡 Bon à savoir : une ACV Carbone par produit est compliquée à calculer avec un fichier Excel.
Plateforme SaaS : différents types de logiciel en fonction de votre besoin
Les logiciels de comptabilité carbone sont idéaux pour les entreprises d’au moins 100 salariés. Pourquoi ? Parce qu’elles travaillent avec de gros volumes de données et doivent évaluer leurs actions grâce à leur reporting.
Comparé aux fichiers Excel, un logiciel de comptabilité carbone robuste permettra à l’entreprise de :
- Fiabiliser les données, via un workflow de collecte et validation des données ;
- Mobiliser facilement ses collaborateurs pour la collecte des données et la construction du plan d’action ;
- Réaliser un reporting précis (par site, par produit ou par business unit de son organisation) ;
- Définir et quantifier des scénarios de plan d’actions (émissions de CO2e évitées, coûts, faisabilité) puis d'arbitrer sur les actions à mettre en place ;
- Suivre l’évolution de son bilan carbone chaque année pour identifier les augmentations ou les baisses d’émission par poste, par site ou par produit.
- Identifier les évolutions liées à des changements de périmètres ou méthodes de calcul ;
- Contribuer au reporting extra-financier de son entreprise, comme celui de la CRSD et le volet ESRS E1.
En bref, ces plateformes vous permettent de collaborer plus facilement, de visualiser vos données en un clin d'œil et de calculer vos émissions de GES avec précision.
Avantages | Inconvénient |
---|---|
Robustesse et fiabilité des résultats | Prix |
Capacité à construire différents scénarios d'actions, à les comparer et à arbitrer | En fonction de l'outil choisi, capacité à personnaliser l'outil à ses spécificités et son secteur d'activité |
Facilité d'utilisation et précision | |
Facilité de collaboration | |
Facilité d'analyse et de mise à jour des données |
Évaluer son besoin pour bien choisir sa plateforme SaaS
Si votre choix se porte sur un logiciel de comptabilité carbone, il faut d’abord évaluer vos besoins et vos critères de sélection.
Nous vous conseillons d’évaluer en priorités ces 5 éléments :
- Ergonomie et capacité à mobiliser vos contributeurs
- Capacité à intégrer les spécificités de votre secteur
- Reporting
- Capacité à produire une ACV Carbone
- Granularité du calcul du bilan carbone pour les organisations complexes
Ci-dessous, retrouvez le détail pour chacun de ces éléments.
Ergonomie et capacité à mobiliser vos contributeurs
En fonction du profil des utilisateurs, de leur nombre et de leur niveau d’implication, il faut vous assurer de trois critères :
- L’ergonomie de votre outil pour un public non-expert qui n’utilisera le logiciel que quelques jours par an, et devra le prendre en main facilement ;
- Des différents niveaux de droits disponibles pour pouvoir calquer l’organisation prévue pour la collecte des données ;
- La mise en place de workflows de validation des données.
Capacité à intégrer les spécificités de votre secteur
Est-ce que votre outil de bilan carbone propose des méthodes de calcul et facteurs d’émission spécifiques à votre secteur ?
Au-delà de la base ADEME, il existe des bases de facteurs d’émission sectorielles indispensables pour un bilan carbone précis, par exemple Ecobalyse pour le Textile, Inies pour le BTP ou encore Agribalyse pour l’agroalimentaire.
Reporting
Le reporting proposé doit être adapté à vos besoins. Est-ce que chaque filiale peut accéder à son reporting carbone ?
Pouvez-vous alimenter votre reporting CSRD avec l’outil ? Ce sont des questions à vous poser en amont.
Capacité à produire une ACV Carbone
Enfin, l’outil est-il capable de proposer un reporting à l’échelle d’un produit ou d’une famille de produits ?
Par exemple, dans l’industrie du textile et de l’habillement, il faut être apte à fournir un bilan GES pour chaque référence produit avec une décomposition des différentes étapes de production.
Découvrez ici comment Eric Bompard à élaborer un reporting carbone à l’échelle de chaque produit !
Granularité du calcul du bilan carbone pour les organisations complexes
Si votre entreprise est présente dans plusieurs pays et est organisée selon plusieurs niveaux (par pays, région, site, etc.), il faut que le logiciel puisse retranscrire cette organisation.
Comment s’assurer de la fiabilité du logiciel ?
Les 7 modules indispensables à votre logiciel bilan carbone
Comment évaluer la qualité d’un logiciel de comptabilité carbone ?
Selon nous, les modules suivants doivent être présents pour vous garantir un bon niveau de performance :
- Cartographie : Visualisation de l'empreinte carbone d'une organisation et répartition par activité, processus ou localisation pour identifier les principales sources d'émissions.
- Collecte des données : Permettre la saisie manuelle ou l'importation de données via CSV ou API (en incluant un workflow de validation pour assurer leur exactitude).
- Analyse des résultats : Transformation des données collectées en insights, capacité à montrer les tendances d'émissions et à comparer les performances aux benchmarks ou objectifs.
- Trajectoire : Projection des émissions futures basée sur les données historiques et les actions prévues, pour évaluer la trajectoire vers les objectifs de réduction.
- Plan d’action : Possibilité de développer des stratégies et des initiatives pour réduire les émissions identifiées lors de la cartographie et de l'analyse.
- Mise à jour du bilan carbone : Processus régulier de réévaluation et mise à jour du bilan carbone pour refléter les changements opérationnels, les améliorations de l'efficacité et l'impact des actions mises en œuvre.
- Reporting
Un bon logiciel offre des fonctionnalités pour couvrir l’ensemble du processus de reporting.
S'il le facilite, c'est encore mieux mais ces modules ne sont pas les seules critères à prendre en compte.
Quels critères pour valider son choix ?
Pour vous guider dans votre choix de l’outil, nous vous proposons quelques critères qui font la différence :
- Robustesse méthodologique en vérifiant la conformité du logiciel. L’ABC évalue la performance des logiciels et leur attribut une note. Elle se base entre autre sur la méthodologie, l'intégrité des calculs ou les bases de facteurs d'émission.
- Aide à la saisie dans toute la plateforme et le support par l’éditeur en cas de question.
- Ergonomie et dimension collaborative pour impliquer un maximum d'utilisateurs et déployer un workflow de validation fluide. Une bonne ergonomie facilite aussi la prise en main et garantit son accessibilité même aux collaborateurs les moins technophiles.
- Transparence pour connaître les méthodes de calcul et les facteurs d’émission utilisés.
- Traçabilité pour suivre la collecte des données, leur validation et les modifications sur le long-terme.
- Disponibilité de méthodes de calcul et facteurs d'émission propres à votre secteur.
- Personnalisation de la collecte des données et du reporting pour construire un outil de pilotage sur mesure pour votre entreprise.
Et en bonus : la possibilité de sensibiliser et collecter les données directement auprès de vos collaborateurs !
Enfin, l’accompagnement humain reste primordial pour structurer votre bilan carbone, choisir les bonnes méthodes de calcul et les bons facteurs d’émission. Vous pouvez par exemple vérifier l’expertise de l’éditeur sur votre secteur d'activité et sa méthode d'accompagnement !
💡 Bon à savoir : Vous pouvez vérifier que l’outil a bien reçu sa mention “conformité” à l’ABC sur le site de l’ABC. Vous pouvez même demander les notes que les logiciels ont obtenues !
Comment utiliser un logiciel de comptabilité carbone ?
Réaliser votre bilan GES avec une plateforme SaaS s’organise autour de 8 étapes. Cette méthode vous aidera à réussir votre reporting.
Étape 1 : La configuration du bilan carbone
Vous devez d'abord configurer votre cartographie des flux en définissant :
- Le périmètre organisationnel (pays, régions, sites, etc.) ;
- Le reporting produit (famille de produits, sous-familles, références, etc.) ;
- Les critères complémentaires d’analyse (noms de fournisseurs, business units, typologie de salariés, etc.).
Cette étape est clé dans la réussite de votre reporting. Votre objectif est de trouver l’équilibre entre le niveau de reporting souhaité (par exemple un reporting par référence produit dans le textile) et la disponibilité réelle des données dans votre entreprise.
Étape 2 : Le choix de méthodes de calculs et des facteurs d’émission
Pour chaque poste d'émission, vous devez déterminer la méthode de calcul en fonction de la précision du résultat souhaité, de l’accessibilité des données et de l’importance de ce poste dans votre bilan carbone.
💡 Bon à savoir : Il faut toujours privilégier une méthode de calcul basée sur les données physiques comme le kWh plutôt que les données monétaires telles que le montant de la facture d’électricité.
Vous devez ensuite définir le facteur d’émission le plus pertinent. Pour certains postes d’émissions, vous pouvez vous appuyer sur les bases de données sectorielles comme Agribalyse ou Ecobalyse.
Si vous n’avez pas encore l’expertise pour exploiter ces bases de données, n’hésitez pas à appuyer sur votre consultant pour trouver le facteur d’émission le plus adapté !
Étape 3 : Intégration des données déjà disponibles au format Excel ou dans vos ERP
Avez-vous déjà des données disponibles dans des fichiers consolidés ?
Si c’est le cas, vous pouvez vérifier et adapter le format des fichiers pour pouvoir les intégrer en masse dans la plateforme.
Jusqu’à 90% des données peuvent être importées au format Excel pour les entreprises ayant des centaines de sites et centaines de références produits !
💡 Bon à savoir : Selon les logiciels, une partie des données peuvent être collectées en connectant la plateforme directement à votre ERP une fois le premier bilan carbone réalisé.
Étape 4 : Lancement de la collecte des données auprès des contributeurs
Avant de lancer la collecte des données manquantes, il faut identifier le collaborateur ou fournisseur qui devra saisir la donnée et le responsable qui devra la valider.
Même si votre logiciel de comptabilité carbone facilite la collecte des données (par des emails de relance par exemple), nous vous conseillons de lancer une campagne d’information pour sensibiliser vos collaborateurs à la comptabilité carbone et expliquer le contexte du projet.
Le conseil WeCount : S’il s’agit de votre premier bilan carbone, structurer votre processus de collecte des données par import Excel ou saisie manuelle vous facilitera la mise à jour annuelle des données.
Étape 5 : Analyse des résultats
Les plateformes de comptabilité carbone permettent d’analyser vos résultats de nombreuses manières, par exemple :
- Analyse globale pour identifier vos principaux postes d’émissions;
- Analyse détaillée des sous-catégories de postes d’émissions;
- Comparaison de l’impact carbone de chacun des produits et des activités de votre entreprise (ACV Carbone);
- Comparaison de l’impact carbone en fonction des pays, des régions, des sites;
- Etc.
Mais comme chaque entreprise a ses spécificités, votre logiciel doit être capable de construire des graphiques personnalisés. C’est le cas de la plateforme WeCount !
Étape 6 : Définition d’une trajectoire de réduction
Pour mettre en place votre plan d’action, vous devez définir votre trajectoire de réduction fondé sur l’analyse de votre bilan carbone. Pour cela, il faut déterminer votre objectif de réduction à 10 ou 15 ans.
💡 Bon à savoir : La méthode SBTi est la plus utilisée. Elle permet de définir une trajectoire de réduction compatible avec l’Accord de Paris pour les trois scopes. La SNBC peut également être utilisée en France.
Pour savoir comment fixer des objectifs de réduction SBTi, consultez notre article sur le sujet.
Étape 7 : Élaboration du plan d’action
Maintenant que vous avez déterminé votre trajectoire de réduction, vous pouvez définir votre stratégie de décarbonation.
Trois évolutions sont à intégrer dans votre plan d’action :
- Les évolutions de votre activité telles que l’évolution du nombre de produits vendus ou du nombre de salariés. Avant d’évaluer l’impact de vos actions, il est important de simuler l’impact de l’évolution de votre activité sur votre empreinte carbone ;
- Les évolutions exogènes comme l’évolution du mix énergétique dans vos différents pays. Ces facteurs sont indépendants de votre volonté, mais ils peuvent avoir un impact significatif sur votre bilan carbone. ;
- Les actions de réduction. Nous vous recommandons d’organiser des ateliers de travail sur les principaux postes d’émissions pour identifier les actions à mettre en place. Vous pouvez ensuite simuler leur impact, leur coût et faisabilité dans la plateforme.
💡 Bon à savoir : Pour chaque action, il faut identifier les émissions de GES concernées et appliquer des hypothèses de réduction. À partir de cette simulation, vous pourrez arbitrer sur votre plan d’actions en fonction des différents critères.
Dernier conseil : pensez à regrouper les actions en projets pour faciliter l'analyse globale de l'impact de votre stratégie.
Étape 8 : Suivi du plan d’action et des émissions chaque année
Dernière étape, suivre chaque année vos émissions de CO2e et l’impact des actions mises en place. Cela vous permettra d’optimiser votre stratégie de décarbonation.
Lors de la comparaison des bilans carbone entre eux, il faut prendre en compte et comprendre les types d’évolution, à savoir :
- Périmètre organisationnel (comme un nouveau site générant des émissions) ;
- Périmètre de reporting (tel que l’intégration de nouveaux postes d’émissions non mesurés dans les précédents bilans carbone) ;
- Méthode de calcul ;
- Facteurs exogènes (exemple : évolution du mix électrique) ;
- Évolution effective des émissions de CO2e.
Selon l'analyse des d'écarts vos enjeux de reporting, vous devrez peut-être mettre à jour les bilans carbone des années précédentes. Cela vous permettra de comparer vos émissions à périmètre constant et de suivre l'évolution de votre empreinte carbone dans le temps.
En suivant ces 8 étapes, vous vous assurez de réaliser un bilan carbone fiable, de définir une trajectoire de réduction et un plan d’actions adapté à votre entreprise. La réussite de votre reporting dépendra de la qualité de vos données et de la pertinence des méthodes de calcul et facteurs d’émission choisis !
Vous êtes une PME, une ETI ou une filiale d’un grand groupe et vous souhaitez vous réduire votre empreinte carbone ?
Adoptée par plus de 300 entreprises, la plateforme WeCount fait partie des références du secteur. Elle compte d’ailleurs parmi les meilleures solutions notées par l'ABC !
Cependant, nous vous conseillons de comparer trois solutions de comptabilité carbone pour faire le meilleur choix possible. Nous vous invitons aussi à vérifier que le logiciel correspond à vos besoins et à vos critères de sélection.
C’est pourquoi nous vous proposons une démonstration personnalisée. Vous pourrez également échanger avec nos clients pour bénéficier de leur retour d'expérience. Pour en savoir plus, contactez-nous !
Vous vous lancez dans la décarbonation ? Plusieurs options s’ouvrent à vous : externaliser, internaliser, fichier Excel ou logiciel de comptabilité carbone. Comment s’y retrouver parmi toutes ces poss
La SBTi (Science Based Targets Initiative) est une référence internationale dans l'alignement des stratégies climatiques des entreprises avec la science du climat. En France, 88% des entreprises au CAC se sont engagées ou ont déjà fixé leurs cibles SBT selon le Pacte Mondial des Nations Unies. Mais elle s'adresse aussi aux petites et moyennes entreprises !
Vous souhaitez vous engager dans une stratégie de décarbonation ?
Dans cet article, vous découvrirez pourquoi suivre les recommandations SBTi, et comment définir votre trajectoire de réduction !
Ce qu’il faut retenir
- La SBTi aide les entreprises à fixer des objectifs de réduction des émissions GES en phase avec les recommandations scientifiques pour limiter le réchauffement à 1.5°C d’ici 2050 ;
- Elle s'adresse à toutes les tailles d’entreprises et tous les secteurs d’activité ;
- La SBTi est complémentaire au bilan carbone. Le bilan carbone calcule la quantité d’émissions de GES tandis que la SBTi fixe des objectifs de réduction ;
- Une entreprise peut suivre les recommandations SBTi pour déterminer sa trajectoire sans s’engager officiellement ;
- L’engagement SBT est divisé en 5 étapes : engagement, développement des objectifs, validation, communication et pilotage de sa trajectoire.
SBTi, c’est quoi ?
Définition de la SBTi
L’initiative Science Based Targets (ou Science Based Targets Initiative en anglais) naît en 2015 sous l’impulsion du Carbon Disclosure Project, du Pacte Mondiale des Nations Unies, du World Resource Institute (WRI) et du World Wide Fund for Nature (WWF).
Son ambition est d’accélérer la décarbonation mondiale des entreprises pour lutter contre le changement climatique.
Comment ? En aidant les entreprises à fixer des objectifs de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) fondés sur le consensus scientifique et l’Accord de Paris, c’est-à-dire limiter le réchauffement planétaire à 1.5 °C.
Pour cela, elle propose des standards, des outils et des guides pour épauler les décideurs dans la définition d’une trajectoire de réduction compatible avec l’Accord de Paris. Pour garantir leur fiabilité, la SBTi s’appuie sur un groupe d’experts en responsabilité sociétale des entreprises.
Cette initiative est fondée sur la méthodologie de comptabilité carbone GHG Protocol (GreenHouse Gas Protocol).
💡 Bon à savoir : Depuis juillet 2022, la SBTi n’accepte de nouvelles cibles que si elles sont alignées sur 1,5 °C.
Les méthodes SBTi reposent sur la notion scientifique de budget carbone. Les objectifs de réduction sont tous alignés à ce budget.
Le budget carbone correspond à la limite maximale d’émissions cumulées de CO2 ou de gaz à effet de serre qu’il ne faut pas dépasser pour limiter les probabilités d’un réchauffement climatique global en dessous d’une certaine température (source : ADEME). Ce budget carbone est commun à tous.
Pour qui ?
La démarche SBT s’adresse à toutes les entreprises désireuses de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, tous secteurs d’activité et toutes tailles confondus. En effet, elle encourage toutes les organisations à démontrer leur leadership en définissant des objectifs de réduction ambitieux.
Pour le moment, la SBTi n'évalue pas les objectifs pour :
- Les villes ;
- Les gouvernements locaux ;
- Les institutions publiques (plus de 500 employés) ;
- Les institutions éducatives ;
- Les organisations à but non-lucratif.
Cependant, ces organisations peuvent suivre officieusement les méthodologies et les standards pour déterminer leurs objectifs de décarbonation.
Les objectifs du SBTi
Nous l’avons vu précédemment, les objectifs de l’initiative s’inscrivent dans la continuité des accords internationaux, à savoir :
- Réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) afin de bien rester en dessous des 2°C ;
- Poursuivre l’action plus loin en limitant le réchauffement climatique à 1.5°C au-dessus des niveaux pré-industriels ;
Pour guider les entreprises vers ces objectifs, la SBTi compte sur plusieurs leviers :
- Aligner les trajectoires de réduction des émissions des entreprises pour limiter le réchauffement global à 1.5°C ;
- Soutenir la définition de stratégies climat cohérentes avec les objectifs de l'entreprise et le consensus scientifique ;
- Inciter les entreprises à fixer des cibles de réduction de GES scientifiquement valides et conformes à l'Accord de Paris.
Plus largement, l’organisation engage les entreprises dans une réflexion sur l’ensemble de leur chaîne de valeur.
Le SBTi permet de fixer des objectifs à deux niveaux :
- Le coeur (scopes 1 et 2) : ce sont les émissions directement liées à l’activité de l’entreprise et sur lesquelles l’entreprise à le plus de maîtrise comme le chauffage au gaz ou au fuel, la consommation d’électricité ou de vapeur, la flotte automobile, etc. ;
- L’amont et l’aval (scope 3) : les émissions indirectement associées par sa chaîne de valeur (matières premières, recyclage, fret, etc.) qui intègrent les parties prenantes de l’entreprise.
Lorsqu’une entreprise fixe des cibles SBT, elle s’engage à réduire ses émissions sur l’ensemble de sa chaîne de valeurs. Cela signifie qu’elle devra embarquer ses prestataires qui impliqueront eux-mêmes leurs parties prenantes.
Autrement dit, si tout l’écosystème de l’entreprise travaille ensemble à réduire ses émissions alors cela crée un effet boule de neige qui maximise l’impact des actions de chacun.
Quel rapport entre bilan carbone et SBTi ?
Le bilan carbone (ou bilan GES) est un état des lieux des émissions de gaz à effet de serre générées par l’entreprise. Il permet d'identifier les postes les plus émetteurs de CO2 équivalent grâce à une mesure précise des émissions de carbone de l’entreprise.
L’initiative Science Based Targets, quant à elle, aide à déterminer des objectifs de réduction pour ensuite définir sa stratégie de décarbonation. Ci-dessous le processus de mise en place d'une stratégie climat :
L'initiative Science Based Targets et bilan de gaz à effet de serre sont complémentaires.
Pourquoi suivre les recommandations SBTi ?
Plusieurs raisons conduisent les entreprises à s’engager avec l’initiative Science Based Target.
- S'aligner aux standards scientifiques : en rejoignant la SBTi, une entreprise montre son engagement à suivre des objectifs établis selon les recommandations des scientifiques pour le climat. Les cibles fixées sont évaluées par des experts, ce qui renforce leur fiabilité et leur acceptation au niveau global.
- Renforcer sa compétitivité : en suivant une trajectoire à 1.5 °C et en engageant leur chaîne de valeur, les entreprises s’adaptent dès à présent aux conséquences du changement climatique tel que la raréfaction des énergies fossiles. Cela renforce aussi sa crédibilité auprès des investisseurs.
- Affirmer sa responsabilité sociale et environnementale : les entreprises engagées avec la SBTi contribuent à des initiatives globales qui peuvent influencer les politiques et les pratiques industrielles vers plus de durabilité.
- Transparence et communication : La communication transparente sur les progrès réalisés dans les objectifs SBTi renforce la confiance des parties prenantes et valorise l'engagement de l'entreprise.
- Améliorer son image et sa crédibilité : L'engagement SBTi positionne l'entreprise comme un leader en matière de transition bas-carbone, ce qui peut influencer positivement sa réputation et son image de marque.
Enfin, en utilisant des normes communes à ses fournisseurs et ses clients, on peut harmoniser plus facilement ses trajectoires de réduction et coordonner les plans d’action pour décarboner tout l’écosystème de l’entreprise.
Comment fixer sa trajectoire SBT ?
Déterminer votre trajectoire SBT (Science Based Targets) se fait en cinq étapes : s’engager, déterminer ses cibles, valider ses objectifs, communiquer son engagement et recalculer ses cibles.
Etape 1 : L’engagement SBTi
La première étape est l’inscription en ligne et l’envoi d’une lettre d’engagement.
Cette lettre confirme la volonté de l’entreprise de fixer des objectifs à court terme, à atteindre sous 5 à 10 ans. Ces cibles doivent s'appuyer sur les normes SBTi, régulièrement mises à jour.
En parallèle, la SBTi recommande de fixer des objectifs à long terme pour limiter le réchauffement climatique à 1.5 °C d'ici 2050. Bien que facultative, ces cibles sont conseillées pour une transition bas-carbone durable.
Pour définir ses objectifs sur les scopes 1 et 2, l’entreprise peut utiliser deux approches :
- La réduction absolue (ou contraction absolue) ;
- La convergence d’intensité sectorielle.
Si l’entreprise travaille dans un secteur pour lequel la SBTi a publié un guide sectoriel, alors il faut nécessairement utiliser la convergence d’intensité sectorielle.
À l’inverse, si la SBTi n’a publié aucun guide sur le secteur d’activité de l’entreprise, alors il faut utiliser la contraction absolue.
💡 Bon à savoir : Aujourd'hui, l’année de référence ne peut plus être antérieure à 2020 et l’écart avec l’année cible ne doit pas dépasser 10 ans.
La contraction absolue correspond à une diminution des émissions GES par rapport à une année de référence. Par exemple, réduire ses émissions de 50% d’ici 2030 par rapport à 2020 (année N).
L'approche par convergence d'intensité sectorielle vise à aligner l'intensité carbone de toutes les entreprises d'un même secteur pour atteindre des niveaux d'émissions similaires par unité de production d'ici une année cible, comme 2030. Par exemple, toutes les entreprises de transport maritime doivent réduire leurs émissions de CO2 par tonne-mile nautique de 31% à 61% d’ici 2030 selon le scénario envisagé (3).
💡 Bon à savoir : L'intensité en carbone est le rapport des émissions de CO2 à la production de l'entreprise (source : Insee). Le plus souvent, on rapporte la quantité d’émissions GES de l’entreprise à son chiffre d’affaires ou son nombre de salariés.
Pour le scope 3, l'entreprise peut adopter deux autres méthodes :
- La réduction en intensité physique ;
- La réduction en intensité économique ;
La réduction en intensité physique se réfère à la diminution des émissions de gaz à effet de serre par unité de mesure physique de l'activité, par exemple les tonnes de CO2 émises par tonne-mile nautique parcourue.
La réduction en intensité économique est la baisse des émissions de gaz à effet de serre par unité de valeur économique produite, comme les tonnes de CO2 émises par unité de valeur ajoutée.
Cependant, la contraction absolue avec des objectifs de réduction fondées sur le scénario à 1.5 °C reste l’approche idéale, car c'est la plus performante sur le plan environnemental.
Etape 2 : Développement des cibles court-terme
L’entreprise doit soumettre ses cibles de réduction dans les 24 mois suivant son engagement. Pour les déterminer, il faut suivre plusieurs étapes, notamment :
- Définir son année de référence ;
- Choisir son année cible ;
- Sélectionner la méthode de réduction pour définir ses objectifs SBT.
Avant toute chose, il faut sélectionner l’année de référence. Cette année sert de comparatif pour suivre sa progression. Elle doit être :
- La plus récente possible et obligatoirement postérieure à 2020 ;
- Représentative des émissions annuelles types de l’entreprise ;
- Permettre de définir une cible de réduction ambitieuse (dont la direction vers la neutralité carbone d’ici 2050 pour les scopes 1 et 2).
Une fois choisie, l’entreprise peut fixer son année cible entre 5 et 10 ans après la date de soumission. Si plusieurs cibles sont définies, alors c’est la même année de référence qui est utilisée pour les cibles à court-terme.
À court terme, les cibles SBT doivent toucher au moins 95 % des émissions des scopes 1 et 2 ainsi que deux-tiers (67%) au minimum du scope 3.
Méthodologie | Exemple de cible |
---|---|
Contraction absolue | Réduire ses émissions absolues de GES sur les scopes 1 et 2 de 60 % d'ici 2025 par rapport à 2015 |
Convergence d'intensité sectorielle | Réduire de 50% ses émissions de scope 1 et 2, et des émissions de scope 3 liées au transport et à la distribution des marchandises d'ici 2025 par rapport à 2015. (secteur du luxe) Réduire de 40 % les émissions indirectes associées aux achats de biens et de services. (secteur du luxe) |
Intensité économique | réduire l'intensité de ses émissions de gaz à effet de serre (GES) par dollar de revenu de 60 % d'ici 2030 par rapport à 2020 |
Intensité physique | Réduire les émissions de CO2 par conteneur transporté d'ici 2030 de 60 % par rapport à 2020 |
Pour les objectifs à long terme, l'entreprise fixe des étapes intermédiaires. Par exemple, avec un objectif final à 2050, on peut fixer des objectifs intermédiaires à 2040 et 2030.
💡 Bon à savoir : La SBTi a publié des guides méthodologiques pour les secteurs de l’habillement, du ciment, des institutions financières, maritime, de l’énergie, de l’acier ainsi que le secteur forêts, terres et agriculture. D’autres guides sont en cours de rédaction (transport, le bâtiment, l’aviation et les produits chimiques).
Etape 3 : Validation des Objectifs
Dans le cas d’une entreprise qui veut s’engager officiellement dans l’initiative SBT, elle doit soumettre son dossier pour validation. Le protocole de validation des objectifs implique un examinateur principal et un approbateur. Ce double processus garantit l'objectivité de l’évaluation et assure la pertinence de cibles choisies.
💡 Bon à savoir : La soumission est simplifiée pour les PMEs. Elles utilisent le “SME science-based target setting form” et ne signent pas de lettre d’engagement.
Etape 4 : Communiquer son engagement
Toute entreprise engagée auprès de la SBTi a le devoir de communiquer sur sa démarche ainsi que ses progrès. L’organisation accompagne ses adhérents dans leur communication.
Nous vous recommandons d'ailleurs de communiquer sur votre projet de décarbonation que vous suiviez ou non l’approche SBTi, car c’est un levier d’embarquement puissant !
Etape 5 : Piloter ses cibles SBTi
Pour finir, les entreprises doivent réévaluer leurs cibles tous les cinq ans. L'initiative SBT recommande aux entreprises de partager leurs avancées selon les principes de pertinence, d’exhaustivité, de cohérence, de transparence et de précision.
L’engagement inclut le respect de la réglementation en matière de comptabilité carbone et plus largement d’environnement.
💡 Bon à savoir : La SBTi prépare actuellement un cadre méthodologique pour le reporting de performance.
La science based targets initiative suffit-elle pour définir sa stratégie climat ?
La SBTi ne se substitue ni au bilan GES ni à la définition d’une stratégie de décarbonation. Elle complémente le bilan GES car elle permet de fixer un cap de réduction.
Cependant, elle donne uniquement une direction à suivre pour diminuer ses émissions de gaz à effet de serre. Elle ne requiert ni mesure de ses émissions de CO2e ni définition d’un plan d’action. Réaliser son bilan carbone reste donc un prérequis indispensable pour identifier ses postes d’émissions et prioriser ses actions de réduction !
Par ailleurs, il faut combiner ses objectifs SBT à la mise en place d’outils de pilotage de sa stratégie et de son bilan carbone pour mettre en place une stratégie climat efficace.
Pour les PME, des dispositifs peuvent vous accompagner, notamment la subvention Diag Décarbon’action ou le programme ACT Pas-à-Pas de l’ADEME.
Zoom sur l’utilisation des crédits carbone
La SBTi a récemment autorisé l’utilisation des crédits carbones pour arriver à ses objectifs. Chez WeCount, nous pensons que la compensation carbone n'est pas le premier levier à activer.
D’abord, les émissions mondiales de CO2 en 2023 sont évaluées à 40,9 gigatonnes (source Global Carbon Project). Selon le GIEC, même en développant massivement les technologies de compensation carbone, ses émissions atteindraient les 15 gigatonnes ce qui reste trop éloigné du net zéro pour assurer une planète viable.
Il faut diminuer drastiquement ses émissions avant de compenser les émissions restantes par exemple. Enfin, les projets de compensation carbone doivent intégrer les notions de proximité, d'additionnalité, de co-bénéfices et de pérennité.
Et pour finir
L’approche SBTi est un excellent outil pour définir votre trajectoire et communiquer auprès de vos parties prenantes. Fixer des cibles SBT vous assure de suivre des objectifs de décarbonation compatibles avec les enjeux climatiques.
Ensuite, l’essentiel est de structurer votre stratégie climat et d’établir un plan d’action qui vous permettra d’atteindre vos objectifs de réduction d’émissions de GES.
Pour renforcer votre stratégie de décarbonation, il faut évaluer et optimiser vos actions. Pour cela, vous pouvez appuyer sur la méthode ACT Pas–à-Pas de l’ADEME ou sur des outils de comptabilité carbone qui vous aideront au reporting.
En combinant les méthodes et les initiatives (bilan GES, la SBTi, programme ACT...), on s’assure la mise en place d’une stratégie efficace.
Vous souhaitez appliquer les recommandations SBTi ou vous engager officiellement dans la démarche ? Plus de 300 entreprises nous ont déjà fait confiance !
Contactez-nous pour en savoir plus sur notre accompagnement et notre plateforme de compatibilité carbone.
Source :
(1) SBTi Corporate Manual v.2.1 (avril 2023)
(2) Initiative Science Based Targets : Guide Pratique “Renforcer l’ambition climat des entreprises (2023)
(3) Guide Pratique pour la définition d’objectifs carbone aligné sur les connaissances scientifiques (Initiative Science Based Targets - avril 2017)
Pourquoi et comment fixer sa trajectoire de décarbonation alignée avec l'Accord de Paris ? On vous détaille tout.
Le Diag Décarbon’action est un dispositif opéré par Bpifrance en partenariat avec l’Association Bilan Carbone (ABC). Il permet aux entreprises de faire financer un accompagnement par un prestataire expert de la décarbonation.
Le résultat ? Un bilan carbone mesuré, un plan d’action opérationnel et un kit de communication prêt à l’emploi. Le tout avec une montée en compétences sur le bilan carbone !
On vous explique comment candidater et comment le Diag Décarbon'Action fonctionne.
Diag Décarbon’action, qu’est-ce que c’est ?
Le Diag Décarbon'action est une initiative de la Banque Publique d'Investissement (BPI) de France en collaboration avec l’Association Bilan Carbone (ABC). Il est cofinancé par l’ADEME.
Lancé dans le contexte de l'Accord de Paris, l’objectif est d’accélérer la décarbonation des entreprises françaises. Le dispositif est conçu pour accompagner les petites et moyennes entreprises dans leur transition écologique.
C’est un accompagnement de 12 jours répartis sur 6 à 8 mois. Cette durée est nécessaire car elle permet l’analyse de votre bilan carbone, l'élaboration de votre plan de décarbonation et la mise en place de premières actions.
Le Diag Décarbon'action a 5 objectifs :
- Réduire la dépendance aux énergies fossiles ;
- Diminuer la consommation d’énergie de votre entreprise ;
- Aider l’entreprise à monter en compétences sur la maîtrise de son empreinte carbone ;
- Sensibiliser et impliquer les salariés dans la démarche de l'entreprise ;
- Valoriser les efforts de l'entreprise pour améliorer son image auprès de ses parties prenantes (fournisseurs, clients, etc.).
Le Diag Décarbon'action permet de faire son bilan carbone et de mettre en place une stratégie de réduction des émissions.
Pour rappel, le bilan carbone permet de quantifier les émissions de CO2 et d'identifier où l'entreprise peut agir efficacement pour les réduire.
Le montant d'un Diag Décarbon’action est 10 000€ HT. L’Ademe et Bpifrance subventionnent 40% du montant.
Depuis le 1er juillet 2024, après subvention le reste à charge est de 6 000 € HT pour les entreprises bénéficiaires et n’ayant aucune démarche de bilan GES réalisée dans les 5 dernières années.
⚠️ Victime de son succès en 2024, l'ADEME et Bpifrance sont contraints de suspendre les subventions Diag Décarbon'action. Reprise estimée des dossiers début 2025.
Pour plus d'informations, consultez notre article sur le sujet.
Qui peut bénéficier d’un Diag Décarbon’action ?
Pour pouvoir bénéficier d’un Diag Décarbon’action, il faut remplir 3 critères :
- Avoir moins de 500 salariés ;
- Aucune démarche de bilan GES réalisée dans les 5 dernières années ;
- Au moins un an d’activité.
💡 Bon à savoir : Il est possible de réaliser un Diag Décarbon’action pour un groupe ou plusieurs filiales si le nombre de salariés n’excède pas 500.
En cas de doute, vous pouvez tester votre éligibilité.
Quelle est la procédure pour candidater ?
Le dépôt du dossier se fait directement sur le site du Diag Décarbon’action.
Vous recevrez une réponse sous 3 jours ouvrés. Si la demande de subvention est acceptée, BPI France vous enverra un contrat sous 15 jours.
Pour que votre dossier soit traité, il faut inclure les éléments suivants :
- Document d’identité du dirigeant et/ou du représentant légal en cours de validité ;
- K-Bis de moins de 3 mois ;
- Liasse fiscale de l’année précédente.
La facturation se passe en deux temps :
- 1ère facture envoyée par votre prestataire après la prise de contact pour définir les étapes, le planning etc. ;
- 2ème facture pour règlement du solde envoyée après la livraison du rapport de synthèse.
La BPI verse votre subvention suite au dernier paiement et après envoi des justificatifs à la BPI.
Le montant facturé par le prestataire est défini selon l’enveloppe définie ainsi par la BPI :
Catégorie d'entreprise | Entreprise entre 250 et 500 salariés |
---|---|
Total € HT facturé par le Prestataire au Bénéficiaire | 10 000 € HT |
Tarif € HT facturé par le Prestataire à la signature du contrat | 6 000 € HT |
Tarif € HT facturé par le Prestataire à la fin de la prestation | 4 000 € HT |
Règlement HT de Bpifrance à l'entreprise pour le compte de l'ADEME | 4 000 € HT |
Les 3 phases du Diag Décarbon’action
Le processus se décompose en trois étapes clés, de la réalisation d'un bilan carbone initial à la mise en place d'une stratégie de réduction des émissions de CO2e.
Phase 1. Mesure de vos émissions de gaz à effet de serre (GES)
La première étape, consiste à réaliser un bilan exhaustif des émissions de gaz à effet de serre de l'entreprise (BEGES) sur les trois scopes, à savoir :
- Scope 1 : émissions directes liées à l’activité de l’entreprise (ex : combustion d’énergies fossiles) ;
- Scope 2 : émissions indirectes associées à la production d’électricité, de chaleur ou de vapeur importée pour les activités de l’organisation ;
- Scope 3 : autres émissions indirectes, liées à la chaîne de valeur complète de l’entreprise (ex : achats de matières premières, transport, gestion de la fin de vie des produits etc.).
Votre expert Diag Décarbon’action vous aide à réaliser et à analyser votre bilan carbone afin de définir ensemble votre plan de transition ou plan d’action de réduction de vos émissions.
Phase 2. Co-construction du plan de transition
Votre consultant carbone définit avec vous un plan de transition (aussi appelée stratégie climat) alignée sur l’Accord de Paris. Ce plan inclut des objectifs de réduction des émissions à différents horizons temporels.
En collaboration avec le Comité de Direction et votre équipe climat, l’expert vous aide à :
- Identifier des actions de réduction des émissions GES pertinentes ;
- Déployer votre plan d’action en définissant les ressources nécessaires, un planning et un plan de financement ;
- Valider ce plan avec le Comité de Direction.
Le Diag Décarbon'action permet d'identifier des leviers d'action concrets et de définir une stratégie de décarbonation adaptée à votre entreprise pour réduire efficacement vos émissions.
Phase 3. Valorisation de vos actions
Lors de cette dernière étape, l’expert carbone vous accompagne dans la valorisation de vos efforts. Vous formalisez ensemble les engagements pris et les résultats obtenus pour communiquer en interne et en externe.
Il vous aide aussi à structurer votre communication interne et externe autour des engagements climatiques de l'entreprise, et d'organiser les équipes pour mettre en œuvre votre stratégie. Structurer votre communication contribue au passage à valoriser votre image de marque et renforcer votre compétitivité.
Concrètement, l’expert Diag Décarbon’action travaille avec vous à :
- Revoir votre stratégie RSE selon vos nouveaux engagements ;
- Formaliser les engagements pris dans votre stratégie d’entreprise ;
- Communiquer ces engagements auprès de vos collaborateurs ;
- Créer une boîte à outils pour embarquer vos parties prenantes (clients, fournisseurs, partenaires, etc.) dans votre démarche de décarbonation pour maximiser les résultats.
À la suite des trois phases citées ci-dessous, vous recevez un livrable avec :
- Une synthèse de votre bilan carbone ;
- Votre stratégie climat pour réduire vos émissions de GES ;
- Un kit de communication pour communiquer votre démarche en interne et en externe.
Qui peut vous accompagner ?
Des consultants spécialisés en stratégie climatique et en réduction des émissions de CO2, certifiés par la BPI, sont à disposition des entreprises pour les guider dans le processus.
Par exemple, WeCount est référencé comme Expert Diag Décarbon’action. Contactez-nous pour plus d'informations !
À retenir
Pour résumer, un Diag Décarbon’action c’est :
- 12 jours d’accompagnement sur 6 à 8 mois ;
- Une prestation à hauteur de 10 000€HT avec 4 000€ HT subventionnable et 6 000€ HT de reste à charge ;
- Un expert carbone qui vous accompagne pendant toute la durée du dispositif ;
- Un rapport de synthèse avec un bilan GES, un plan d’action et un kit de communication ;
- De l’acquisition de compétences pour être capable de mesurer son empreinte carbone au fil du temps.
Pourquoi choisir WeCount pour votre Diag Décarbon’action ?
Avec plus de 400 accompagnements à la réalisation de bilan carbone et plan d’actions réalisés sur ces dernières années, nos consultants carbone vous accompagnent et vous forment avec énergie avec le dispositif Diag Décarbon'action.
Si vous êtes une TPE-PMEs, sachez que le Diag Décarbon’action est subventionné ! On vous explique comment en bénéficier.
Saviez-vous que, au-delà des impératifs légaux, s’investir dans la transition bas-carbone peut être très bénéfique pour votre organisation ? Gain de performance, compétitivité, anticipation des risques climatiques… Vous pourriez bien être surpris par tous les avantages que vous apporte une stratégie climat.
Oui mais, avant de vous lancer dans une telle démarche, nous vous recommandons de bien connaître vos différents postes d’émissions de gaz à effet de serre (ou GES) ! Ceci vous permettra ensuite de mettre en place une stratégie de décarbonation efficace. C’est là que le bilan carbone, ou bilan GES, intervient.
Vous vous demandez encore pourquoi réaliser le bilan carbone de votre entreprise ? Nous vous répondons en 5 points !
Calculez votre bilan carbone pour vous adapter au changement
Une plus grande résilience face au changement climatique
Le réchauffement global de la planète impacte et continuera d’impacter toutes nos activités humaines. La raréfaction des ressources naturelles, l’augmentation de la fréquence des aléas climatiques, les périodes de sécheresse et de canicule ne sont que quelques exemples des conséquences de ce changement.
Cela a été le cas par exemple en 2022, où une rupture d’approvisionnement en blé a été observée en raison d’une canicule intense en Inde. Les prix se sont envolés.
La conséquence ? Une augmentation sévère des coûts pour les entreprises qui ont besoin de cette matière première essentielle.
Mais saviez-vous qu’il est possible d’anticiper et de faire face à ce type de situations ?
Comment ? Tout simplement grâce au bilan carbone :
- grâce à lui, vous connaissez tous les postes de vos émissions (directes comme indirectes) de gaz à effet de serre (GES) ;
- à partir de ces données, vous pouvez déterminer vos postes les plus émetteurs de GES et ainsi identifier votre dépendance potentielle face aux différentes ressources (qu’il s’agisse de sources d’énergie ou de matières premières, etc.) ;
- enfin, grâce aux enseignements tirés de cette analyse, vous pouvez anticiper le futur et rendre votre entreprise plus pérenne !
Ainsi, pour assurer un futur durable pour votre entreprise, nous vous conseillons d’anticiper et de préparer un plan d’actions en amont. Plus vite votre stratégie climat est mise en place, plus vite vous pourrez réduire votre exposition aux aléas climatiques.
Cette démarche est nécessaire pour :
- réduire vos émissions ;
- anticiper les risques liés aux changements environnementaux.
Vous vous demandez quelles actions mettre en place pour réduire sa dépendance à sa chaîne de production ?
Voici quelques idées :
- travaillez avec des entreprises locales pour limiter les risques liés aux transports ;
- évaluez le cycle de vie de vos produits et misez sur l’écoconception pour être moins dépendant des énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon, etc.) et d’autres sources de combustion ;
- misez sur la résilience et l’autonomie en investissant dans des panneaux solaires, dans la rénovation énergétique de vos bâtiments et dans les solutions de mobilité douce ;
- engagez-vous dans le groupe RSE de votre fédération, syndicat ou groupement d’entreprise ;
- etc.
Une meilleure adaptation face aux évolutions réglementaires
Qui dit crise climatique dit nouvelles réglementations avec lesquelles les entreprises doivent composer.
Pour vous, c’est l’opportunité de faire le point sur vos procédés et ainsi transformer durablement votre entreprise.
- Par exemple, en 2020, la France est passée d’une réglementation thermique pour les bâtiments, la RT2012, à une réglementation environnementale, la RE2020. Celle-ci est plus exigeante pour le secteur de la construction, qui a dû s’adapter à ces nouvelles conditions.
- Le domaine de la mode est lui aussi concerné, puisqu’une proposition de loi anti fast fashion sera examinée à partir du 14 mai 2024. Si le projet de loi est validé, les produits avec l’éco-score le plus mauvais recevront des pénalités dès 2025.
- En juillet 2023, une autre proposition de loi portait sur le changement des conditions d’emploi durant les périodes de canicule. Ce projet de loi comprend des dispositions pour permettre aux salariés d’arrêter le travail temporairement ou de le limiter selon les conditions météorologiques.
Le lien avec le bilan carbone ? Ce travail en amont vous permettra de contribuer à la décarbonation et à la transformation durable de la société.
Une plus grande résilience face à la concurrence et à l’évolution des marchés
Enfin, saviez-vous que le changement climatique contribue à modifier les préoccupations des consommateurs actuels ? Ceci conduit à :
- ouvrir de nouveaux marchés (comme l’upcycling dans le textile ou la cosmétique « zéro déchet ») ;
- définir de nouveaux arguments concurrentiels.
Par exemple, le « garanti sans huile de palme » devient un argument choc pour convaincre les consommateurs d’acheter certains types de gâteaux ou pâtes à tartiner plutôt que d’autres. Autre exemple, l’éco-score les encourage à choisir une machine à laver moins énergivore.
Dans ce contexte, mesurer votre bilan carbone vous aide à :
- déterminer votre plan d’action pour réduire l’empreinte carbone de vos produits et services ;
- répondre aux nouvelles préoccupations de vos clients ;
- et, donc, s’inscrire dans une stratégie pour gagner de nouveaux marchés.
Réalisez le bilan carbone de votre entreprise pour rester compétitif
Performance économique et compétitivité
Et si vous envisagiez la décarbonation de votre entreprise comme un levier de croissance efficace ?
En effet, selon France Stratégie, les entreprises ayant des pratiques RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises) sont 13 % plus performantes que les autres. (1)
De fait, anticiper les évolutions liés au changement climatique vous permet de :
- vous préparer à l’augmentation éventuelle du coût de l’énergie ;
- réduire les coûts de production ;
- répondre aux exigences et attentes de vos clients.
Mais, justement, comment optimiser vos processus de production dans ce but ? Chez WeCount, nous vous recommandons de suivre les étapes suivantes :
- collectez et analysez toutes les données liées à la production de vos produits ou la réalisation de vos services (les émissions de CO2 et d’autres GES, fournies par votre bilan carbone, en font partie) ;
- établissez des objectifs mesurables et atteignables pour votre entreprise (par exemple, diminuer votre consommation d’électricité de x kWh d’ici un an) ;
- explorez les différentes solutions à votre portée pour atteindre ces objectifs (comme l’automatisation, la réorganisation des procédés de fabrication et de logistique, l’installation de panneaux photovoltaïques, ou encore le choix de vos fournisseurs) ;
- planifiez et mettez en place les changements souhaités ;
- suivez les résultats obtenus pour évaluer l’efficacité de ces nouvelles mesures et, si besoin, pour réajuster les changements apportés.
L’innovation technologique au cœur des stratégies climat
Les innovations technologiques permettent, elles aussi, d’améliorer votre compétitivité comme de vous inscrire dans une démarche de réduction des émissions GES compatible avec l’Accord de Paris.
Par exemple, plusieurs entreprises ont déjà mis en place des stratégies pour aller vers des emballages plus éco responsables : en développant de nouveaux emballages biodégradables (comme le fait la société Lactips) ou réutilisables (comme les boîtes The Box)… Les solutions semblent infinies !
Dans le secteur du BTP, le recyclage des matériaux est une problématique connue. Ici, le travail de recherche en interne peut vous permettre de développer des produits et processus nouveaux qui limitent les consommations d’eau ou encore la production de déchets. C’est ainsi que de nombreuses plateformes d’analyses de données ont vu le jour, offrant la possibilité d’optimiser la performance énergétique des parcs immobiliers.
Par ailleurs, toujours dans le même secteur, certaines entreprises développent désormais des bétons végétaux, fabriqués à partir de matières naturelles telles que le chanvre ou la terre.
Renforcez votre image de marque grâce au bilan des émissions GES
Quelles sont les attentes des Français et Françaises en matière d’engagement écologique ?
Depuis 2020 et la crise sanitaire, les préoccupations des consommateurs évoluent de plus en plus rapidement.
Aujourd’hui, ils sont près de 56 % à vouloir lutter contre le changement climatique, selon le baromètre de confiance d’Edelman de 2021 (2).
D’après la même source, 67 % d’entre eux souhaitent voir les dirigeants d’entreprise s’impliquer davantage dans des problèmes de société dont l’environnement.
Communiquer sur son bilan carbone, mettre en place des actions concrètes et fournir des informations fiables semblent être des voies privilégiées pour répondre à ces préoccupations.
La présence d’une démarche RSE influence-t-elle les comportements des consommateurs ?
La réponse est : oui ! Ils sont même 74 % à se déclarer prêts à acquérir un produit issu d’une entreprise ayant une stratégie RSE, selon une étude de l’ifop (4).
Il s’agit donc d’un véritable argument commercial qui génère également plus d’engagement : 70 % des déclarants estiment être plus fidèles à une marque qui a une démarche RSE.
Chiffre validé par le sondage d’OpinionWay, qui indique que 71 % des sondés se révèlent plus attachés aux entreprises qui partagent leurs valeurs (5).
Or, le consommateur est le dernier maillon de la chaîne. Ceci implique toute la chaîne de production, y compris les entreprises plus en amont.
Dans ce cadre, réaliser le bilan carbone de votre entreprise vous aidera à mettre de véritables actions RSE en marche !
Une entreprise plus attractive pour les employés ?
Selon un autre sondage d’OpinionWay (6), 69 % des travailleurs et travailleuses révèlent que la présence d’une politique RSE au sein d’une entreprise constitue un critère de candidature.
Vous ne vous y attendiez pas ?
Vous n’êtes pas seul : c’est également le cas de nombreux responsables RH. Ainsi, 47 % d’entre eux ne mettent pas cette politique en avant dans leurs offres d’emploi.
Aussi, n’hésitez pas à vérifier ce qu’il en est dans votre organisation : vous pourriez bien améliorer vos chances de recrutement en ajoutant cette précision !
Malgré tout, le même sondage souligne que 64 % des salariés jugent que l’intégration d’une démarche RSE tient davantage du marketing que d’un engagement concret (c’est ce qu’on appelle le greenwashing ou écoblanchiment). Mais ne vous inquiétez pas : une démarche sincère et ambitieuse saura les convaincre.
C’est pourquoi nous conseillons toujours aux entreprises, au-delà de la communication autour de ces enjeux, de mettre en place un véritable plan de réduction des émissions.
Cela peut être aussi bien la diminution de l’impact carbone de vos process de fabrication que le déploiement de vélos de fonction ou, encore, l’instauration du télétravail pour limiter les déplacements !
Créez et fédérez une communauté autour de votre projet de transition carbone
Avoir un projet transversal commun crée de véritable synergies collectives.
Par exemple, le déploiement de challenges écologiques internes permet d’engager et de fédérer toutes les parties prenantes d’une entreprise.
De fait, des services différents peuvent commencer à communiquer entre eux, tandis que des liens forts se créent entre les salariés. Ceci contribue à un plus grand investissement dans leur travail, du fait de la motivation que procure un tel projet.
C’est ce qu’a décidé de faire la fédération textile (UIT et UNITEX) qui s’est engagée au niveau de la filière à échelle nationale.
WeCount les a d’ailleurs accompagnés pour la réalisation du bilan carbone, de la filière. Nous avons d'ailleurs écrit un guide complet sur le bilan carbone du secteur textile et les pistes d'actions de réductions des émissions de gaz à effet de serre pour la filière !
Dernière raison pour réaliser le bilan carbone de son entreprise : rassurez et convainquez vos investisseurs !
Pour le lancement de son entreprise comme pour son développement, faire appel à des investisseurs est souvent une étape fondamentale.
Qu’il s’agisse de business angels, de sociétés de capital-risque ou de Fonds d’investissement, leur objectif est clair : investir dans des projets avec des critères ESG.
D’après une étude de PwC, plus de deux tiers des investisseurs accordent une importance à ces critères. (7)
C’est pourquoi ces investisseurs vont étudier avec attention vos reportings extra-financiers (ou reportings ESG). Au sein des fonds d’investissement, il existe même les métiers de Responsable ESG ou “positive finances” dont l’objectif est d’analyser les rapports extra-financiers de leurs participations, c’est-à-dire les rapports extra-financiers des entreprises dans lesquelles le fonds de placement à investi.
Quel est le marché de votre produit ou service ?
Avez-vous réalisé un plan des risques et cherché des solutions pour pallier ces obstacles éventuels ?
Par « risques », nous entendons ceux qui sont liés à la concurrence, à la propriété intellectuelle, au budget associé et, finalement, à tout ce qui peut impacter votre secteur d’activité… y compris le changement climatique.
De fait, en réalisant un bilan GES et en définissant une stratégie climat, vous démontrez que vous savez anticiper l’avenir.
Un argument de taille lorsque vient le moment de rassurer ou de convaincre des investisseurs potentiels !
Conclusion
Finalement, le bilan carbone vous permet bien plus que de comptabiliser vos émissions de GES (dioxyde de carbone, méthane, etc.). À partir des données obtenues, vous êtes en mesure de définir une stratégie climat efficace.
Ceci vous ouvre des portes peut-être jusque-là insoupçonnées :
- adaptation au changement climatique ;
- renforcement de votre compétitivité ;
- création d’une image de marque attractive ;
- élaboration d’une communauté engagée et fidèle ;
- définition d’un business plan convaincant pour vos investisseurs.
La mise en place d’une telle démarche vous semble longue et complexe ?
En réalité, vous pouvez obtenir votre bilan des émissions GES et votre plan d’action en 4 mois seulement.
Chez WeCount, nous sommes experts du bilan carbone et de l'accompagnement collectif. Nous sommes persuadés que travailler collectivement est le levier de d'action le plus puissant !
C’est pourquoi nous avons créé les Promotions Climat : durant 4 mois, vous rejoignez une sélection de 10 à 12 entreprises pour mesurer votre bilan carbone et mettre en place une stratégie climat adaptée à vos besoins !
Vous êtes prêt à passer à l’action ? Rejoignez-nous dès aujourd’hui !
(1) France Straté
gie, Responsabilité sociale des entreprises et compétitivité, 2016, https://temis.documentation.developpement-durable.gouv.fr/docs/Temis/0083/Temis-0083827/22364.pdf
(2) Edelman Trust Barometer, 2021, https://www.edelman.fr/research/2021-edelman-trust-barometer
(3) Insee, Energies et développement durable - Les entreprises en France, 2017, https://www.insee.fr/fr/statistiques/3152808?sommaire=3152833&q=d%C3%A9veloppement+durable+entreprises
(4) Sondage ifop, Le regard des Français sur la RSE et leur appropriation, 2019, https://www.ifop.com/publication/le-regard-des-francais-sur-la-rse-et-leur-appropriation/
(5) OpinionWay pour Les Échos, Les Français, l'engagement des marques et la fidélité, 2021,
(6) OpinionWay pour Kelio, La RSE et les Ressources Humaines en entreprise, 2023, https://www.barometrerh.com/wp-content/uploads/2023/09/La-RSE-et-les-ressources-humaines-en-entreprise_OpinionWay-Kelio_082023.pdf
(7) PwC, 2023, https://www.pwc.fr/fr/espace-presse/communiques-de-presse/2023/decembre/global-private-equity-responsible-investment-survey.html
Saviez-vous que, au-delà des impératifs légaux, s’investir dans la transition bas-carbone peut être très bénéfique pour votre organisation ? Le détail dans cet article
Dans cet article, nous explorerons plus en détail ce qu’est la double matérialité et comment l’analyser de manière efficace pour votre feuille de route et votre reporting extra-financier.
Qu’est-ce que le principe de double matérialité ?
La notion de double matérialité est une approche de l’analyse des impacts selon un double point de vue financier et matériel. Elle est au cœur du rapport extra-financier car elle définit les sujets ESG sur lesquels l’entreprise doit travailler.
La double-matérialité transforme la manière dont l’entreprise prend en compte les impacts sociaux, environnementaux et sociétaux. Elle oblige les organisations à regarder l’impact sous un double prisme externe (l’environnement et la société) et interne (les performances financières).
Jusqu’à fin 2023, l’entreprise devait analyser uniquement l’impact de ses activités sur l’environnement et la société. Désormais, il faut pousser l’analyse plus loin et prendre en compte la manière dont ces impacts affectent les performances financières de l’entreprise.
La double matérialité met en lumière l’interdépendance entre les impacts de l’entreprise et leurs conséquences sur ses performances financières.
Ainsi, on mesure la performance globale de l’entreprise en analysant la matérialité financière et la matérialité d’impact. Cette analyse se fait notamment selon une matrice de risques et d’opportunités.
La matérialité financière concerne les risques et les opportunités financières générés par l’environnement et la société au sein l’entreprise. Elle concerne directement les performances financières de l’entreprise, c’est-à-dire tout ce qui relève de ses finances et investissements.
La matérialité d’impact correspond aux impacts positifs et négatifs causés par l’entreprise sur l’environnement et la société, c’est-à-dire tous les impacts sociaux, environnementaux et de gouvernance de l’entreprise.
Par exemple, une entreprise de l’agroalimentaire impacte l’environnement par le rejet de gaz à effet de serre. Elle a aussi un impact sociétal si elle consomme beaucoup d’eau dans les régions en stress hydrique. Mais elle peut aussi créer des opportunités d’emplois ou contribuer à la restauration de la biodiversité et la régénération des sols grâce à l’agriculture durable. C’est la matérialité d’impact.
Son environnement est aussi vecteur d'opportunités comme des investissements dans les énergies renouvelables, des travaux de rénovation de ses bâtiments ou la mise en place d’une politique d’achats durables. Mais il peut aussi entraîner des risques financiers comme une diminution de la production à cause d’inondations à répétition ou des périodes de chaleur anormale qui se traduiraient par une baisse des revenus. C’est la matérialité financière.
💡 Bon à savoir : les impacts ESG désignent les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance. Ces trois critères sont les clés de voûte de l’analyse extra-financière.
Pourquoi faire une analyse de matérialité ?
L’intérêt de cette analyse est d’abord de placer les enjeux ESG et l'aspect financier au même niveau d’importance mais surtout de fournir toutes les informations nécessaires aux investisseurs pour aider à la prise de décision.
Dans un premier temps, il faut examiner l’impact de l’entreprise sur son environnement et ses personnes en vous entretenant avec elles. Pour cela, il faut étudier les risques et opportunités que ces enjeux constituent en matière de performances financières et d’investissement.
L’entreprise doit être transparente. Elle doit publier toutes les informations financières et de durabilité tirées de son analyse. Cela peut être des informations qualitatives telles que du contexte ou quantitatives telles que des indicateurs de performance.
La double matérialité s’analyse par un prisme risques - opportunités. Il faut considérer chaque matérialité individuellement. Il faut aussi examiner leur interdépendance, c’est-à-dire comment les impacts identifiés de chaque côté interagissent.
Lors de l’analyse de double matérialité, n'hésitez pas à questionner la notion matérialité et ce qu’elle signifie pour votre entreprise pour rester cohérent. Par exemple, si votre entreprise identifie un sous-traitant à risque, il faudra reporter des données spécifiques à ce sous-traitant dans les données sociales de la chaîne de valeur.
Comment faire une analyse de double matérialité ?
L’analyse de double-matérialité est la première étape et la plus importante de votre rapport extra-financier. L’objectif est d’identifier les sujets environnementaux, sociaux et de gouvernance qui constituent les impacts les plus significatifs pour l’entreprise en termes de risques et d’opportunités. C’est cette analyse qui vous permettra de définir et de hiérarchiser les sujets de durabilité pour établir votre feuille de route ESG.
La première étape est d’examiner l’ensemble de sa chaîne de valeur pour analyser les impacts environnementaux, sociétaux et sociaux à chaque maillon de vos activités.
Les impacts de la chaîne de valeur ont souvent des répercussions directes sur les finances de l’entreprise. C’est pour cela qu’on commence d’abord par la matérialité d’impact avant de passer à la matérialité financière.
En cas de besoin, vous pouvez consulter le guide de l’EFRAG sur l’analyse de la double matérialité.
Voici un plan d’action en 3 étapes principales, en partenariat avec Pauline Roulleau de l'agence Ici & Demain spécialisée en ESG :
Etape 1 : Définir les sujets obligatoires, sectoriels et spécifiques
Les normes ESRS précisent la liste des sujets relevant de la double matérialité. A cette étape, votre objectif est de bien comprendre le contexte dans lequel votre entreprise évolue, les impacts de chaque étape de votre chaîne de production et de vos fonctions supports. Il faut également que votre équipe comprenne les exigences des normes ESRS.
Par exemple, la norme ESRS E1 dédiée changement climatique vous demandera d'analyser et mesurer vos émissions de GES tout le long de votre chaîne de valeur pour mettre en place une stratégie de réduction des émissions.
Une fois les impacts identifiés, ils peuvent être mis en relation avec la liste des enjeux afin de définir ce qui est matériel pour votre entreprise.
💡 Le conseil d'Ici & Demain, agence spécialisée en ESG : la liste des sujets proposée par les normes est une liste pour tous les secteurs confondus. Elle doit être adaptée à votre secteur et à votre entreprise.
Etape 2 : Identifier les sujets matériels
La deuxième étape consiste à classer vos sujets selon la méthodologie de cotation que vous aurez définie en amont.
N’hésitez pas à inclure vos parties prenantes pour recueillir le plus d’informations possibles sur l’impact de leur activité. Avoir une vue d’ensemble précise vous permettra de définir plus facilement vos sujets de reporting.
Cela peut aussi servir à amorcer un dialogue autour de la durabilité et de vos stratégies respectives. Vous pouvez par exemple sensibiliser aux enjeux et aux impacts de la CSRD sur l’entreprise. Vous pouvez également amorcer des discussions sur les enjeux ESG chez vos fournisseurs et clients. Afin de faciliter le travail, vous pouvez très bien choisir de vous concentrer sur les parties prenantes les plus pertinentes selon vos critères.
💡 Le conseil d'Ici & Demain : Veillez à nourrir la cotation de vos analyses et de sources multiples et expertes : publications, études, cartographies, interviews d’experts. Ce travail d’investigation facilite la cotation et prépare déjà les feuilles de route.
Etape 3 : Evaluer la matérialité des sujets avec une analyse qualitative
Maintenant que l’analyse de votre chaîne de valeur est réalisée, vous pouvez évaluer la matérialité des sujets. Parmi les critères d’évaluation, on peut compter la magnitude ou l'occurrence d’un impact ou d’un risque. L’objectif est de hiérarchiser les sujets pour identifier ceux considérés comme matériel. Vous êtes libre de définir votre seuil de matérialité à condition que cela soit pertinent.
À ce stade, les instances de gouvernance peuvent aider le processus de décision. Il n'existe pas d'outil officiel pour l'évaluation. Nous vous proposons de placer les sujets dans une matrice pour repérer plus facilement les enjeux les plus important.
Ce plan d’action est un exemple, nous sommes curieux de lire vos retours d’expériences et de connaître votre méthodologie !
La double matérialité est une approche clé dans l'analyse des impacts des entreprises. Elle prend en compte à la fois les aspects financiers et les impacts sociaux, environnementaux et sociétaux. Cette nouvelle approche oblige les organisations à évaluer comment ces impacts affectent leurs performances financières. Cette analyse permet d'identifier les sujets ESG les plus importants, d'établir une feuille de route ESG et surtout d’adapter votre stratégie d’entreprise.
💡 Le mot de fin : restez concentré sur l’objectif, celui de définir vos sujets matériels ! Profitez de l’exercice pour embarquer largement les équipes internes.
Vous voulez souhaitez être accompagné dans votre reporting CSRD ou trouver un outil ?
Chez WeCount, nous sommes des expert-es du bilan carbone et du reporting ESG. Depuis 2020, nous avons accompagné plus de 400 entreprises de secteurs variés (agroalimentaire, cosmétique, numérique, textile, sociétés de conseils, etc.). Pour plus d’informations, contactez-nous !
Tout sur la double matérialité pour réussir votre reporting CSRD grâce à notre méthode d'analyse en 3 étapes !
Qu'implique réellement le changement climatique et les enjeux environnementaux ? Devant la quantité d’informations et la complexité des réponses, comprendre le changement climatique et la décarbonation peut parfois sembler difficile ou abstrait. Pourtant face à l’urgence, comprendre les impacts environnementaux et surtout comment les prévenir est essentiel.
C’est pourquoi nous avons sélectionné pour vous 15 contenus gratuits et accessibles sur la transition écologique ! Au-delà de la sensibilisation, ces ressources offrent des clés de compréhension des enjeux et ouvrent la réflexion sur la décarbonation.
Je démarre en douceur avec des cours en ligne
Le BA-BA du climat et de la biodiversité par le CNED
Ce cours est l’introduction parfaite pour comprendre le changement climatique et les enjeux environnementaux. Le CNED s’est associé à des experts du climat et de la biodiversité pour proposer une formation en ligne complète et accessible aux plus novices d’entre nous.
En bonus, la formation est soutenue par Valérie Masson-Delmotte et Jean Jouzel, deux pointures des enjeux climatiques.
On apprécie particulièrement les vidéos, quizz et autres animations qui dynamisent la lecture !
Pour qui ? Tout le monde, dès 15 ans.
Où ? Le site du CNED
Durée ? 7h-8h avec 5 modules d’environ 1h30
Le plus ? La possibilité d’obtenir un badge certifiant.
Comprendre la crise écologique grâce au C3D
Le Collège des Directeurs du Développement Durable propose une formation à mi-chemin entre jeu ludique et cours théorique. L’élève doit réussir chaque module pour débloquer le suivant, le tout sans perdre ses points de vie.
On valide le système de jeu et l’accent mis sur l’aspect systémique de la crise écologique !
Et bonne nouvelle, il est possible de le déployer au sein de votre entreprise pour sensibiliser un maximum de collaborateurs.
Pour qui ? Tout le monde
Où ? Le site du C3D
Durée ? 8 à 10h heures réparties en 4 modules
Le plus ? Accessible en français et en anglais et possibilité de certification
Focus sur la transition écologique et énergétique avec l’ADEME
L’ADEME propose un catalogue avec pas moins de 113 formations ! On y trouve des modules sur l’économie circulaire, l’énergie, le bâtiment ou encore l’accompagnement au changement.
Elles conviennent particulièrement aux professionnels qui souhaitent initier une démarche de transformation durable dans leur organisation.
Pour les particuliers, plusieurs modules existent sur des thématiques variées comme l’énergie ou l’économie circulaire .
Pour qui ? Plutôt entreprises, collectivités, associations et autres structures
Où ? Le site de l’ADEME
Durée ? Variable, de 2h à +21h
Prix ? Gratuit et payant avec possibilité de financement.
Le plus ? Les formations sont conçues pour transmettre des compétences opérationnelles et directement applicables sur le terrain
J’apprends en me divertissant avec la BD
Le Monde sans fin , de Christophe Blain et Jean-Marc Jancovici
Le Monde sans fin est le fruit d’une collaboration entre Christophe Blain, auteur de bande dessinée, et Jean-Marc Jancovici, président de The Shift Project. La BD expose avec finesse et humour les évolutions profondes de notre société, leurs conséquences et les enjeux auxquels nous faisons face.
Le Monde sans fin décrypte les enjeux environnementaux à grand coup de métaphores, d’anecdotes, d’ironie et de références à la pop culture. Un récit riche, drôle et moderne qui donne envie d’agir !
Pour qui ? Celles et ceux qui veulent allier divertissement et apprentissage
Le plus ? La tonalité humoristique et positive du récit
Tout comprendre (ou presque) sur le climat de Bonpote et Anne Bres
20 questions pour tordre le cou aux idées reçues et répondre aux climatosceptiques, c’est la promesse de cette BD.
Tout comprendre (ou presque) sur le climat répond avec simplicité et sérieux à la désinformation autour des sujets climatiques sur les réseaux sociaux. On retrouve des notions fondamentales comme le consensus scientifique ou le poids de l’influence humaine.
Elle vous donne toutes les clés pour comprendre le changement climatique sans prise de tête. Une réponse grand public sur des questions parfois mal comprises ou mal interprétées !
Pour qui ? Tout le monde
Le plus ? La légèreté du graphisme, l’expertise du CNRS
Je regarde des documentaires pour mieux comprendre le changement climatique
Réveilleur
Le Réveilleur vulgarise les enjeux environnementaux dans des vidéos agréables à regarder. Il interroge des sujets d’actualité parfois controversés tels que la voiture à hydrogène, la taxe carbone ou l’éolien en mer avec beaucoup d’esprit critique.
On aime le style documentaire et sa capacité à simplifier des sujets qui peuvent paraître complexes.
Bien que certaines vidéos soient un peu datées, l’ensemble reste toujours d’actualité. A consommer sans modération !
Pour qui ? Tout le monde
Où ? YouTube
Durée ? entre 20 min et +1h
Le plus ? La narration et le format émission télévisée ludique
J’écoute des débats et interviews avec des experts climat
The Big Shift ! Ecologie
The BIG Shift fait le lien entre transition écologique et société. Xavier Seux invite un expert par semaine pour défricher et comprendre une thématique environnementale.
Le format interview rend les sujets dynamiques, captivant et se laisse écouter facilement. Initialement conçu pour les novices, les épisodes s’adaptent aussi aux connaisseurs plus avancées tant les échanges sont enrichissants.
Energie, mobilité durable, politiques publiques, gestion de l’eau, entreprise… Avec plus de 120 épisodes au compteur, il y a de quoi trouver podcast à son pied !
Pour qui ? Aussi bien novice qu’expérimenté
Où ? Toutes les plateformes d’écoutes
Durée ? Entre 40 minutes et 1h
Le plus ? La variété des sujets et des intervenants
Le climat en question de Cécile Ramstein
Cécile Ramstein est spécialiste énergie et climat à la Banque Mondiale.
Son objectif ? Répondre à toutes les questions que l’on se pose sur le réchauffement climatique, les enjeux écologiques et la décarbonation de nos sociétés.
Pour cela, elle est accompagnée de Gilles Ramstein, climatologue et Sylvestre Huet, journaliste scientifique. Chaque épisode reçoit un expert d’un sujet climat pour répondre aux enjeux environnementaux et faire le lien entre climat et société.
C’est un podcast parfait pour approfondir ses connaissances des enjeux climatiques et comprendre la décarbonation !
Pour qui ? Celles et ceux qui veulent aller plus loin
Où ? Apple Podcast et l’audioblog
Durée ? 48 épisodes de 15 à 30 minutes.
Le plus ? La série d’épisodes sur la décarbonation des secteurs les plus émetteurs en France, la série sur le lien entre économie et climat.
Itinéraire bas-carbone de l’APCC
En recherche d’un podcast complet sur la décarbonation, produit et animé par des professionnels du climat ? Celui-ci est fait pour vous !
Itinéraire Bas-Carbone est une vraie mine d’or pour qui veut s’informer, initier une démarche de transition bas-carbone, récolter des idées et agir. Du bilan carbone au plan d’actions en passant par l’embarquement des parties prenantes, tous les sujets sont abordés.
Entre conseils d’experts et retours d’expérience, ce podcast vous suit tout au long de votre parcours vers la neutralité carbone. Un vrai guide audio !
Pour qui ? Plutôt les professionnels en recherche d'informations concrètes
Où ? Sur toutes les plateformes d’écoute
Durée ? 20 épisodes de 15 à 30 minutes.
Le plus ? La division des épisodes en deux parties indépendantes, la vision opérationnelle en entreprise
Je m’informe sur l’actualité grâce aux médias du climat
Vert le média
7 minutes de votre pause déjeuner, c’est tout ce qu’il vous faut pour être informé de l’actualité environnementale. Vert propose une newsletter quotidienne facile et rapide à lire grâce à ses formats courts. Et si vous en voulez plus, vous pouvez retrouver enquêtes, reportages et entretiens sur leur site dans des formats plus longs.
Pour qui ? Tout le monde
Où ? Instagram, newsletters et le site de Vert le média
Le plus ? La variété des sujets, la pédagogie qui rend la lecture accessible
Bon Pote
Bon Pote s’appuie sur un panel de scientifiques pour décrypter les idées reçues, le greenwashing et informer sur le changement climatique. Les articles sont denses en restant pédagogique. Ils expliquent très bien les causes et conséquences de l’inaction et du changement climatique !
Pour qui ? Tout le monde
Où ? Sur les réseaux sociaux et le site de Bon Pote
Le plus ? Les parcours thématiques du site internet pour vous guider sans vous submerger d’informations
Novethic, l’économie responsable et la finance durable
Novethic traite de sujets économiques, sociaux et entrepreneuriaux sous le prisme de la transition écologique. On y trouve des articles sur la finance durable, la RSE, les entreprises responsables et des publications de recherches. Avec toujours la même mission : aider les professionnels à relever les défis de la transformation durable.
Pour qui ? Les personnes intéressées par la RSE et les sujets économiques
Où ? Sur les réseaux sociaux et le site de Novethic
Le plus ? Le traitement des sujets économiques et des finances durables
Actu Environnement , le média professionnel de l’environnement
Actu Environnement déchiffre les sujets juridiques et identifie des solutions, des bonnes pratiques, des innovations réussies... Bref, tout ce qui peut encourager les initiatives environnementales et la transition écologique des entreprises !
En bonus, on y trouve des vidéos et un podcast qui traitent de l’actualité environnementale.
Pour qui ? Les professionnels et contributeurs à la transition énergétique et écologique de leur entreprise
Où ? Sur les réseaux sociaux et le site Actu Environnement
Le plus ? Les exemples de réussites, les bonnes idées à prendre et à partager
J’agis en évaluant mon empreinte avec les simulateurs bilan carbone
Place à la pratique ! L’ADEME et WeCount mettent à disposition des simulateurs d’empreinte carbone pour prendre conscience de l’impact de nos modes de vie et de nos façons de travailler.
Pour les particuliers, Nos Gestes Climat
Nos Gestes Climat est le simulateur proposé par l’ADEME à destination des particuliers. Le calcul est documenté pour qui veut se renseigner et le site est régulièrement mis à jour. Une référence nationale en matière de calculateur d’empreinte carbone individuel !
Pour qui ? Tous les particuliers
Où ? Site internet dédié
Durée ? Environ 10 minutes
Le plus ? L’interface graphique et l’expérience utilisateur agréable
Pour les entreprises, Mon Empreinte Pro
WeCount a développé son homologue Mon Empreinte Pro, un calculateur d’empreinte carbone collaborateur. Un simulateur rapide et ludique pour prendre conscience de l’impact des différents aspects de notre mode de travail !
Pour qui ? Tous les collaborateurs d’une entreprise
Où ? Site internet dédié
Durée ? Environ 5 minutes
Le plus ? Une liste d’actions à mettre en place pour réduire ses émissions
En bonus pour ceux qui en voudraient plus, les fresques de sensibilisation comme la fresque du climat ou de la biodiversité sont des ateliers pédagogiques et ludiques pour comprendre les liens de cause à effet. Et vous pouvez même y participer avec votre entreprise !
Cette liste n’est pas exhaustive, si vous connaissez d'autres ressources pertinentes, partagez-les avec nous pour enrichir cet article !
Qu'implique réellement le changement climatique et les enjeux environnementaux ? Pour comprendre, nous avons sélectionné pour vous 15 contenus gratuits et accessibles sur la transition écologique
Nous savons que vos questions sur la démarche RSE des entreprises sont nombreuses, et c’est pourquoi nous avons condensé tout ce qu’il y a à savoir sur le sujet dans cet article de blog.
Pour commencer, qu’est-ce que la RSE ?
La RSE est la Responsabilité Sociétale des Entreprises. Dans son Livre Vert de la Responsabilité Sociale des entreprises, l’UE définit la RSE comme : “l’intégration volontaire des préoccupations sociales et écologiques des entreprises à leurs activités commerciales et leurs relations avec leurs parties prenantes.”
En bref, c’est considérer la performance globale de son entreprise sous 3 angles, ou 3 piliers :
- Le social : valoriser l’égalité des chances et la diversité en favorisant le lien avec les communautés locales et les parties prenantes.
- L’environnemental : en réduisant l’impact environnemental de son entreprise et en utilisant des ressources plus responsables tout en sensibilisant ses collaborateurs aux enjeux environnementaux.
- L’économique : en soutenant des producteurs et fournisseurs locaux, en fournissant des produits et services de qualité et en valorisant la transparence. De même, il est possible de changer son business model pour le rendre plus vertueux et compatible avec les limites planétaires.
Qu’est-ce qu’une démarche RSE ?
Une démarche RSE est une stratégie qui permet d’agir sur des engagements sociaux, environnementaux et économiques dans une entreprise.
Lorsque vous créez une véritable stratégie RSE, vous pouvez ainsi :
- Développer une vision long terme pour votre entreprise.
- Anticiper et réduire les risques auxquels vous êtes soumis.
- Nouer des relations long terme avec les différentes parties prenantes.
- Structurer votre gouvernance.
- …
Mais comment mettre en place une stratégie RSE efficacement ?
De nombreuses entreprises se lancent chaque année, avec plus ou moins de succès. Vous avez très certainement déjà entendu parler de greenwashing. Il s’agit d’une pratique marketing visant à donner à son entreprise une image illusoire de responsabilité écologique. En effet, une communication dite “verte” ne veut pas toujours dire que l’entreprise s’engage sur des thématiques environnementales.
Il est important de faire les choses correctement afin de ne pas être accusé de greenwashing par les consommateurs, clients ou tout autre organisation. L’image de votre entreprise pourrait être compromise.
Heureusement, la RSE est encadrée, afin d’éviter les débordements.
Quelle réglementation pour la stratégie RSE d’une entreprise ?
Afin de fixer un cadre légal, différentes lois et normes ont vu le jour. Focus sur la réglementation en vigueur !
Qu’est-ce que la norme ISO 26000 ?
La norme ISO 26000 a été fixée par l’Organisation internationale de normalisation et vise à créer un cadre pour la RSE. Il s’agit du premier standard international de Responsabilité Sociétale des Entreprises (bien qu’elle s’adresse aussi aux RSO, la Responsabilité Sociétale des Organisations). Elle définit les notions de développement durable et de responsabilité sociétale pour les entreprises. C’est aussi la seule norme non certifiante.
La norme ISO 26000 structure la RSE autour de 7 piliers :
- La gouvernance de l’organisation
- L’environnement
- Les droits humains
- Les bonnes pratiques des affaires
- La contribution au développement local
- Les relations et conditions de travail
- La protection des consommateurs
En bref, la norme ISO 26000 guide les entreprises qui créent leur démarche RSE et permet d’évaluer leurs engagements en faveur du développement durable.
Qu’est-ce que la loi Pacte pour la RSE des entreprises ?
La loi Pacte a été adoptée en 2019 en France. Elle permet aux entreprises et organisations de développer leurs engagements RSE. Les entreprises peuvent aller plus loin dans leur engagement en devenant des sociétés à mission. Pour cela, elles doivent inscrire dans leurs statuts leur raison d’être. Ce sont leurs objectifs sociaux et environnementaux, leurs gouvernances et leurs modalités de suivi de l’exécution de leurs missions.
En bref, cette loi est faite pour valoriser les engagements RSE de votre entreprise !
Quels sont les avantages de mettre en place une stratégie RSE ?
Vous augmentez la visibilité de votre entreprise grâce à la RSE
🍃 63% des français sont plus attentifs aux engagements des entreprises depuis le Covid-19 (sondage Opinionway).
Communiquer sur votre démarche RSE vous permettra d’améliorer votre image de marque et de booster votre visibilité. En effet, les consommateurs et clients sont de plus en plus exigeants et attendent de plus en plus des entreprises.
En mettant en place une stratégie RSE pour votre entreprise, vous allez au devant de leurs attentes. En communiquant sur vos objectifs et actions, vous valorisez votre stratégie RSE et touchez plus de clients.
Afin d’éviter les mauvaises presses comme le greenwashing, la team WeCount vous recommande de toujours être sincère dans les actions que vous menez. Faites aussi preuve de transparence sur les pratiques de l’entreprise.
Aujourd’hui, les consommateurs deviennent de véritables consom’acteurs. Ils n’hésitent pas à se renseigner sur les actions réalisées par les entreprises chez lesquels ils achètent. Vous devez mériter leur confiance.
Vous attirez de nouveaux talents grâce à la RSE
🍃 76% des jeunes diplômés considèrent que leur poste doit être en phase avec leurs valeurs (« Talents : ce qu’ils attendent de leur emploi » porté par Boston Consulting Group, la Conférence des Grandes écoles et Ipsos).
Communiquer sur votre démarche RSE vous permettra de correspondre aux attentes des candidat.e.s qui postulent chez vous. C’est d’autant plus vrai pour la jeune génération qui a besoin de trouver du sens dans son travail au quotidien.
En effet, avoir une stratégie RSE bien ficelée peut vous permettre de faire pencher la balance en votre faveur lors de recrutements.
Vous engagez vos salariés grâce à la RSE
🍃 83% des salariés pensent qu’il est important de travailler pour une entreprise qui partage leurs valeurs (sondage Opinionway).
Pourquoi impliquer ses salariés ?
Tout simplement, pour créer un climat de confiance et de transparence avec eux. Tout comme avec vos clients, si vous instaurez une relation de confiance, il vous le rendront ! Ils pourront ainsi se projeter sur du long terme et s’impliquer d’autant plus car leur travail aura plus de sens pour eux.
Vous engagez votre entreprise pour un monde meilleur
Le dernier avantage, mais pas des moindres. En créant une stratégie RSE, vous engagez votre entreprise pour un monde meilleur. Vous agissez au quotidien en sachant que vos actions servent un grand but.
Et ça, ce n’est pas rien 😉
Les étapes pour débuter sa stratégie RSE
Etape 1 : se faire accompagner (ou non)
Vous ne savez pas par où commencer ? Que mettre en place en premier ? Comment prioriser ?
Sachez le, vous n’êtes pas seuls. Certaines entreprises peuvent vous accompagner pour mettre en place une bonne stratégie RSE.
Par exemple : des cabinets de conseils spécialisés (Utopies, Ekodev, Ernst&Young, etc.), une organisation patronale, la Chambre de Commerce et d’Industrie, une fédération professionnelle, l’ADEME…
Etape 2 : l’identification des parties prenantes et la communication de votre stratégie RSE
En interne
Tout d’abord, il est très important d’identifier les parties prenantes de la démarche RSE au sein de votre société. Que ce soit des collaborateurs, dirigeants, cadres ou encore syndicats, il est important de leur expliquer que vous comptez développer une stratégie RSE.
Ainsi, ils comprendront pourquoi vous les sollicitez par la suite et se sentiront plus impliqués dans la démarche.
Pour leur faire comprendre l’intérêt de développer une stratégie RSE, vous pouvez proposer des moments de sensibilisation aux enjeux écologiques et sociaux. Par exemple la projection de documentaires, l’animation de Fresque du Climat, une sortie team building…
En externe
Toutes les personnes avec qui vous travaillez sont concernées par les actions que vous allez mettre en place, que ce soit en interne ou… en externe. Qu’ils soient fournisseurs, clients, actionnaires ou sous-traitants, vous devez communiquer sur votre stratégie et expliquer votre démarche.
La transparence est un facteur clé d’une bonne stratégie RSE.
Etape 3 : faire un audit interne de l’entreprise
La RSE a pour but de mettre en place des actions afin d’engager socialement et environnementalement votre entreprise.
Mais comment mettre en place des actions vraiment efficaces ? Quelles sont les actions à prioriser ?
Vous le saurez en réalisant un audit interne de votre entreprise. Ainsi, il vous permettra de faire un état des lieux de l’existant et de voir sur quoi vous focaliser par la suite.
Faire un bilan carbone pour prioriser vos engagements dans la lutte contre le réchauffement climatique
Pour définir vos priorités et gagner en efficacité en terme d’engagements climatiques, vous pouvez effectuer un bilan carbone.
Qu’est-ce qu’un bilan carbone ?
Le bilan carbone vous permet de comptabiliser vos émissions de gaz à effet de serre. Ce bilan est actuellement obligatoire pour les entreprises de plus de 500 salariés et pourrait devenir obligatoire pour quasiment toutes les entreprises dans les prochaines années.
Comment réaliser son bilan carbone ?
Tout d’abord, il faut savoir qu’il existe plusieurs méthodologies de comptabilité carbone :
- La méthode Bilan Carbone de l’ABC (Association Bilan Carbone) et l’IFC (l’Institut de Formation Carbone). Il s’agit de la méthodologie la plus répandue en France. C’est d’ailleurs celle utilisée pour le reporting BEGES demandé par les autorités françaises.
- Le GHG Protocol, une méthodologie internationale pour communiquer sur son empreinte carbone.
Pour vous aider dans votre comptabilité carbone, vous pouvez utiliser une plateforme en ligne, souvent plus intuitive et plus simple à prendre en main que le excel fournit pour la méthode Bilan Carbone.
Voici d'ailleurs un de nos article qui pourrait vous aider : Quels outils pour calculer facilement tous les scopes de son bilan carbone ?
De même, des programmes d’accompagnement existent pour vous aider à mettre en place ce bilan carbone.
🍃 Chez WeCount, nous proposons une plateforme de comptabilité carbone ET un programme d’accompagnement de 3 mois à la transition bas-carbone. Contactez-nous si vous voulez en savoir plus.
Réaliser un audit interne de l’entreprise pour définir vos actions sociales
Cet audit social RSE vous permettra de faire un état des lieux sur votre entreprise. Vous pourrez ainsi mesurer l’efficacité de votre politique RH, vérifier la conformité de votre réglementation et prouver votre engagement.
Etape 4 : créer un plan d’action
Nous rentrons maintenant dans le vif du sujet.
Vous devez fixer des objectifs et actions à mettre en place à court, moyen et long termes en priorisant. On ne peut pas être sur tous les fronts !
Tous vos objectifs doivent être SMART (Spécifiques, Mesurables, Atteignables, Réalistes et Temporellement définis.)
Pour vous aider à la réalisation de ce plan d’actions, voici quelques pistes :
- Vous pouvez effectuer un benchmark des actions RSE de vos concurrents. Vous pourrez ainsi observer des bonnes pratiques, voir quels sont leurs engagements, vous donner de nouvelles idées…
- Vous pouvez aussi miser sur l’intelligence collective en demandant à vos employés de prendre part à l’élaboration du plan d’action. Ce sont eux qui connaissent le mieux leur métier, et donc le moyen de les changer.
Mais le principal : ne vous éparpillez pas ! Il vaut mieux fixer peu d’objectifs mais qui auront un grand impact pour commencer.
Etape 5 : communiquer sur vos objectifs RSE
En arrivant à cette étape, le gros du travail a déjà été réalisé. Place à l’activation de votre stratégie RSE !
Dans tous les cas, vous devez créer une charte RSE pour clarifier vos engagements et vos objectifs. Avec ce document, vous faciliterez la communication en interne et en externe.
Communiquer sur sa stratégie RSE en interne
Vous devez maintenant tenir au courant vos équipes du travail qui a été réalisé. Le but est qu’ils comprennent que leur soutien vous a aidé, mais qu’ils se sentent aussi impliqués dans la démarche et prêts à faire les actions qui ont été décidées.
Différents supports peuvent être utilisés pour communiquer en interne :
- L’intranet
- Le mailing
- Le journal d’entreprise
- Les affichages
- …
Vous pouvez aussi proposer à vos salariés des formations.
Communiquer sur sa stratégie RSE en externe
Afin que vous puissiez obtenir tous les bénéfices de la création de votre stratégie RSE, vous devez communiquer sur vos actions et résultats.
Mais sur quels supports ?
- Les réseaux sociaux
- Le site internet
- Le mailing
- Les affichages
- …
Dans tous les cas : donnez vos les moyens d’atteindre vos objectifs et restez transparents et honnêtes afin d’éviter le greenwashing ! C’est la clé du succès de votre stratégie.
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Qu’est-ce que la RSE ? Comment entamer une démarche RSE ? Quelles sont les étapes à suivre ?
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