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Textile et Habillement
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24/6/2024

Entreprises du textile : comment réduire votre bilan carbone ?

Un article écrit par

Margot PIAU MOREAU

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Vous êtes une entreprise textile ? Vous voulez adopter une démarche bas-carbone ? Dans cet article, découvrez comment réduire vos émissions de gaz à effet de serre. Un indice : le collectif.

La filière textile a un rôle clé à jouer dans la décarbonation de l’industrie mondiale. En effet, le secteur émet 4 milliards de tonnes de CO2e chaque année, soit environ 8% des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

Mais les entreprises du secteur font face à un défi majeur puisque 90 % de leur bilan carbone provient des émissions indirectes, c’est-à-dire d’émissions qui ont lieu hors de leurs murs. Pour réduire vos émissions de GES, la première étape est de calculer votre bilan carbone afin de mettre en place par la suite une stratégie de décarbonation efficace.

Quelles caractéristiques prendre en compte pour réaliser votre bilan carbone ? Comment réduire vos émissions  de gaz à effet de serre ? Réponses dans cet article.

Cet article fait suite au guide sectoriel réalisé conjointement avec l’Union des Industries Textiles.

Les caractéristiques du bilan carbone pour l’industrie textile

La méthode de calcul du bilan carbone est commune à toutes les entreprises, mais il existe des spécificités selon les secteurs. En effet, la filière du textile et de l’habillement se caractérise par un grand volume de références produits. Les entreprises doivent ainsi analyser leur impact au niveau des produits qu’elles proposent, de manière détaillée.

Chaîne de production d'un produit textile
source : Guide du Textile et de l'Habillement - WeCount

De plus, la majorité des émissions de gaz à effet de serre des entreprises du textile sont indirectes. Cela signifie que l’entreprise génère des émissions en amont et en aval de sa chaîne de valeur : chez ses fournisseurs, ses prestataires ou ses clients.

Ainsi, puisque la plupart des émissions ont lieu en dehors de son entreprise, il est important de mesurer les émissions de gaz à effet de serre à chaque étape de fabrication du produit, de la fibre au produit fini.

C’est pourquoi on privilégie une approche produit. Décomposer les étapes de fabrication permet d’identifier précisément où ont lieu les différentes émissions le long de la chaîne de valeur. Vous pouvez ensuite mettre en œuvre un plan d’action efficace et pertinent.

Pour cela, la première chose à faire est de définir vos familles de produits ainsi que leur granularité.

Voulez-vous suivre vos émissions de GES par référence ou par grande catégorie de produits ? Si vous renouvelez fréquemment votre gamme, une analyse par famille de produit - par exemple, le jean - facilitera votre travail et permettra des comparaisons années après années. Si votre portefeuille est au contraire constitué de produits intemporels, travailler à l’échelle de la référence peut vous permettre une étude plus fine.

Ensuite, de quel niveau de détails avez-vous besoin ? Par exemple, si vous êtes concerné par la loi AGEC ou souhaitez anticiper l’affichage environnemental, alors il est préférable de mesurer vos émissions de gaz à effet de serre à l’échelle de la référence produit.

💡 Le conseil WeCount : selon que vous choisissez une analyse par produit ou par famille, veillez à garder le même indicateur année après année pour évaluer votre performance en matière de décarbonation.

Il faut ensuite analyser la chaîne de valeur à l’échelle de votre référence ou de votre catégorie pour identifier les facteurs d’émission associés. Pour cela, appuyez-vous sur des bases de données propres à l’industrie du textile comme Ecoinvent ou Ecobalyse.

💡 Bon à savoir : les bases de données sont régulièrement mises à jour. Nous vous conseillons d’actualiser votre bilan carbone pour qu’il soit le plus précis possible.

Les études réalisées à l’échelle mondiale montrent que les émissions de gaz à effet de serre des entreprises textile se répartissent ainsi :

  • Matières première : 20 à 30 % ;
  • Processus de transformation et de fabrication : 50 à 80 % ;
  • Utilisation et fin de vie des produits textiles : 10 à 20 %

Ces pourcentages sont calculés au niveau mondial et macroscopique, mais des disparités peuvent émerger au sein des entreprises. Cela est principalement dû aux matières premières utilisées, aux localisations de production et à l’endroit où sont lavés les produits.

Par exemple, en France, l’utilisation a un impact carbone faible, car notre électricité est relativement décarbonée.

Pour mieux comprendre les émissions d’un produit textile, consultez notre article dédié à l’empreinte carbone du secteur textile.


Ces trois postes sont les enjeux de décarbonation prioritaires pour la majorité des entreprises de la filière, et voici comment vous pouvez agir.

Réduire les émissions de gaz à effet de serre des entreprises du textile

Quel plan d’action mettre en place pour diminuer ses émissions de GES quand 90 % sont issues des fournisseurs, des partenaires ou des clients ? Selon qu’on soit une marque (donc un donneur d’ordre) ou un fabricant, les actions seront différentes mais complémentaires.

Si vous êtes une marque, alors vous êtes responsable des commandes que vous passez. Vous avez le pouvoir d’orienter vos choix vers des solutions à plus faible impact carbone et d’encourager une consommation responsable.

Si vous êtes un fournisseur, alors vous pouvez systématiquement proposer des alternatives éco-responsables à vos clients pour encourager des nouveaux modes de production.

Peu importe votre rôle, vous pouvez déjà diminuer vos émissions de GES grâce à quelques actions de réduction ciblées sur les matières premières, les procédés de fabrication et la fin de vie des produits textiles.

Réduire l’impact des matières premières

Commençons par la première étape, les matières premières. Pour diminuer votre impact carbone, deux leviers s’offrent à vous : le choix des matières premières et un approvisionnement éco-responsable.

Se tourner vers des matières plus écologiques et recycler

Bien choisir ses matières premières est capital pour diminuer ses émissions de gaz à effet de serre.

Par exemple, 1 kilogramme de polyester rejette 3.96 kilogrammes de CO2 équivalent (CO2e) tandis qu’1 kilogramme de coton émet environ 2.17 kilogrammes CO2e, soit près de deux fois moins que le polyester (Ecoinvent).

Ainsi, le choix de la matière peut considérablement augmenter ou diminuer l’impact carbone de vos produits.

Pour un choix éclairé, il faut prendre en compte avant tout :

  1. Le besoin de performance du produit et donc le besoin technique attendu
  2. La notion de durabilité

Ensuite, vous pouvez ensuite choisir la meilleure des matières premières répondant à ces deux critères.

De manière générale, on cherche à limiter au maximum les matières premières synthétiques (issues de la pétrochimie et non renouvelables) au profit :

  • des matières naturelles à faible impact carbone comme le lin ou le coton issu de l’agriculture biologique,
  • des matières artificielles dites écologiques comme le lyocell,
  • des matières recyclées (si possible en boucle fermée).

Par exemple, l’entreprise Sofila développe une gamme de fils biosourcés pour s’affranchir de ressources pétrolières et non renouvelables. Ou encore Balas Textile a choisi de travailler avec des matières plus durables comme le lyocell.

Aujourd’hui, il existe des alternatives bas-carbone pour toutes les matières premières. L’objectif est de trouver le juste équilibre entre impact environnemental, dimension économique et faisabilité technique.

Mettre en place une charte d’achats responsables

Dans la continuité du choix des matières premières, vous pouvez améliorer votre chaîne d’approvisionnement avec une charte d’achats responsables.

Elle repose sur trois piliers : sa démarche RSE, ses engagements et ses attentes envers ses fournisseurs et sous-traitants.

Pour mettre en place une charte d’achat responsable, vous pouvez :

  1. Communiquer avec vos fournisseurs sur vos engagements respectifs,
  2. Mesurer l’impact environnemental, social et sociétal de votre politique d’achat actuel pour chaque catégorie d’achat (fibre, fermoirs métalliques, emballage, etc.),
  3. Identifier ce qui peut être amélioré et définir des critères d’évaluation RSE (par exemple, une meilleure traçabilité des fournisseurs, etc.)  
  4. Formaliser vos nouveaux engagements (par exemple en établissant un code de conduite à l’intention de vos fournisseurs et sous-traitants)
  5. Communiquer cette charte auprès de vos parties prenantes

C’est le cas de Balas Textile qui développe une gamme de polyester et de polyamide recyclés. Ils sont également signataires de la charte RFAR (Relations Fournisseurs Achats Responsables).

Vous pouvez aussi ouvrir le dialogue avec vos fournisseurs et partenaires actuels pour définir une charte commune et vous engager ensemble dans la décarbonation de vos activités. Effet boule de neige assuré !

Diminuer les émissions GES de la fabrication

Les processus de transformation des fibres textiles en produit sont très énergivores. Nous vous proposons trois actions pour améliorer vos performances énergétiques.

Améliorer l’efficacité énergétique des procédés de fabrication

L'amélioration de l’efficacité énergétique passe par trois piliers :

  1. Consommer moins
  2. Travailler sur l'efficacité énergétique
  3. Utiliser des énergies renouvelables

Consommer moins passe par la sobriété, l’entretien des machines ou encore l’utilisation de machines moins énergivores. Vous pouvez moderniser vos équipements existants ou les remplacer par de nouveaux moins énergivores au fil des années.

Vous pouvez travailler votre efficacité énergétique en optimisant les phases de fonctionnement ou encore en récupérant la chaleur fatale par exemple.

Enfin, vous pouvez développer l’utilisation des énergies énergies renouvelables ou de réseau de chaleur et de froid pour sortir des énergies fossiles. Nous y reviendrons tout à l’heure.

Zoom sur l’ennoblissement

L’ennoblissement est un des procédés les plus énergivores de la chaîne de valeur du textile. Pourtant, les ennoblisseurs peuvent réduire une partie de leurs émissions grâce à ces trois piliers.

C’est le cas de l’entreprise TAT (Teintures et Apprêts de La Trambouze). L’ennoblisseur utilise un compteur portatif pour mesurer la consommation énergétique de l’ensemble de leurs machines. Cela permet à l’entreprise de connaître puis de réduire la part de consommation de chaque équipement.

Vous pouvez aussi adopter des procédés à faibles émissions. Par exemple, une baisse de température de 20° lors de la teinture a déjà un impact visible sur le bilan carbone d’un ennoblisseur. Ou encore, certaines teintures naturelles ou issues de la chimie verte ont un impact moins élevé que les teintures traditionnelles.

Enfin, vous pouvez également explorer des nouvelles techniques émergentes pour réduire voire éliminer la consommation d’énergie carbonée. Par exemple, l’impression numérique pigmentaire permettrait de gagner 30 à 60 % d’énergie.


Sortir du gaz en développant l’utilisation d’énergie décarbonée

L’utilisation du gaz est largement répandue par les fabricants. Or, il est responsable d’une grande partie des émissions de GES lors de la fabrication.

Pour éviter le gaz, plusieurs actions sont possibles :

  • Électrifier vos procédés ou passer à de l’hybride ;
  • Vous brancher à un réseau de chaleur/froid
  • Utiliser des énergies renouvelables (solaire, éolien, biomasse, etc.).

Vous pouvez sortir de la dépendance aux énergies carbonées en déployant un parc d’énergies renouvelables sur vos sites de production, par exemple des panneaux solaires sur le toit des usines. Ainsi, vous consommez une énergie produite sur place à très faible coût carbone.

Relocaliser la production dans un pays à l’énergie décarboné

L'impact des processus de fabrication varie selon le pays car ce sont des processus énergivores. Aujourd’hui, une grande partie de la fabrication a lieu dans des pays au mix énergétique carboné. Or, plus le mix énergétique est carboné, plus le rejet d’émissions de GES est élevé.

D’ailleurs, une étude menée par Cycleco démontre qu’un kilogramme de textile émet (2) :

  • 10.63 kg de CO2 équivalent (CO2e) s’il est produit en France ;
  • 25.14 kg de CO2e s’il est produit en Turquie ;
  • Et 32.08 s’il est produit en Chine.

Avec une relocalisation partielle ou totale de la production en France (ou dans des pays à l’énergie décarbonée), les marques peuvent diminuer drastiquement l’impact carbone de leurs produits.

Améliorer la gestion de fin de vie des produits

La fin de vie des produits textiles pose des enjeux de gestion des déchets et de consommation. Trois leviers de réduction sont à votre disposition : la sensibilisation, l’éco-conception et le recyclage.

Sensibiliser le consommateur à un usage responsable

En tant qu’entreprise, vous avez le pouvoir de sensibiliser les consommateurs à des pratiques d’utilisations responsables.

Si vous êtes un fabricant, vous pouvez sensibiliser sur l’impact écologique des matières premières, vers des alternatives durables ou des nouveaux procédés de fabrication. Vous pouvez par exemple proposer des “prix” carbone, c’est-à-dire d’apposer pour chaque produit la quantité de tonnes de CO2 équivalent à côté du prix en euro.

Si vous êtes une marque ou un distributeur, vous pouvez par exemple, informer vos clients sur les bonnes pratiques de lavage pour faire durer un produit le plus longtemps possible.

Vous pouvez aussi sensibiliser à la réparation ou au recyclage pour insuffler une seconde vie aux produits textiles.

C’est le cas d’IKKS qui propose un guide d'entretien à ses clients pour conserver leurs vêtements le plus longtemps possible. L’entreprise incite à l’adoption de comportements respectueux de l’environnement avec des tutoriels couture, des conseils de lavage ou de lecture des étiquettes produit.

Éco-concevoir ses produits pour faciliter le recyclage

L'éco-conception privilégie la réparabilité, le recyclage et la durabilité des produits. Il s’agit de privilégier des matières et des procédés de fabrication qui dureront dans le temps et qui permettent un recyclage plus facile.

Eco-concevoir vos produits consiste à prendre en compte l’ensemble des impacts d’un produit avant même sa conception. Cela consiste à :

  • Penser réutilisation et recyclage dès la conception du modèle ;
  • Privilégier la durabilité et la résistance de vos produits ;
  • Éviter les matières synthétiques ;
  • Opter pour des teintures naturelles et non toxiques ;
  • Favoriser les matières durables, écologiques, recyclable et/ou biodégradables ;
  • Optimiser la fabrication pour éviter les chutes de tissus et les défauts qualités ;
  • Réutiliser ou recycler vos produits en fin de vie pour en créer des nouveaux ;

Enfin, il est très difficile aujourd’hui de recycler un produit qui combine plusieurs types de fibres textiles. Éviter le mix-matière simplifie le processus de recyclage. Cela améliore aussi la qualité des matériaux récupérés, et donc de fabriquer des produits recyclés de meilleure qualité. C’est un cercle vertueux !

Recycler les invendus et les déchets textiles

Le recyclage des produits en fin de vie ou des invendus est une autre piste d’action pour diminuer les émissions de fin de vie.

Malheureusement, la filière recyclage pour l’industrie textile n’est pas encore industrialisée à grande échelle. En revanche, vous pouvez instaurer une économie circulaire en mettant en place la règle des 5 R.

Cette règle instaure la notion de circularité dans votre stratégie.

  1. Repenser ses produits pour qu’ils soient plus durables
  2. Récupérer vos produits pour limiter les déchets
  3. Réparer les articles pour allonger leur durée de vie
  4. Réutiliser les produits avant de les mettre avant de les mettre au recyclage
  5. Recycler lorsque le produit a atteint sa fin de vie.

Cette stratégie optimise le cycle de vie de vos produits en plus de limiter le besoin en produits neufs.

L’entreprise Cepovett, leader européen du vêtement professionnel, a mis en place un système de récupération des habits et pièces textile directement auprès de ses clients. Les produits textiles sont ensuite divisés en quatre parcours :

  • le réemploi grâce à un système de réparation,
  • le recyclage pour produire de nouveaux vêtements ou des isolants phoniques et thermiques,
  • L’upcycling pour créer des produits sans transformation tels que des porte-tablettes
  • La valorisation énergétique grâce à la transformation du résidu textile en combustible solide.

L’entreprise Boldoduc, spécialiste du textile technique, propose la réparation des produits vendus au sein de son atelier.

Vous pouvez aussi vous rapprocher d'acteurs proposant un recyclage en boucle fermée, comme Renaissance Textile, pour réutiliser les matériaux dans la chaîne de production.


💡 Bon à savoir : Le recyclage en boucle fermée désigne un processus de recyclage où les matériaux récupérés à partir de produits usagés sont réutilisés pour fabriquer de nouveaux produits de même type ou de qualité équivalente.

Vous pouvez aussi donner vos invendus à des associations pour le réemploi, ce qui prolonge la durée de vie des produits. Cela diminue l’impact carbone du produit en fin de vie, mais aussi du futur produit upcyclé.

Par exemple, l’entreprise Balas Textile donne ses chutes de textile issues du laboratoire afin qu’elles soient effilochées et broyées pour être utilisée comme matériau d’isolation.

Ainsi, mis bout à bout, le recyclage et le réemploi entraînent une réaction en chaîne qui diminue l'impact carbone de la filière entière.

Pour finir, nos modes de production et de consommation sont décisifs dans la décarbonation de l’industrie textile.

Les entreprises du secteur ont le pouvoir de valoriser les pratiques d’achats responsables auprès de leurs clients mais aussi d’instaurer de nouveaux modèles de production bas-carbone.

Pour décarboner la filière textile, il est nécessaire d’agir sur la surconsommation et la surproduction en réduisant les volumes à l’échelle mondiale !

Pour plus d’actions, consultez notre guide de décarbonation de l'industrie du textile !

Co-construit par WeCount, l'Union des Industries Textiles et 16 industriels du textile, ce guide regroupe + de 100 idées d'actions de décarbonation accompagnées de 70 d'exemples d'actions réalisées par des industriels du textile.

De quoi inspirer la construction de votre plan d'action climat !

Pour aller plus loin, nous avons réuni 6 experts lors d’un webinaire pour parler décarbonation de l’industrie textile et levier d’actions.


Les initiatives de l'UIT et de WeCount visent à soutenir la décarbonation de l’industrie du textile et de l’habillement. Le guide de décarbonation du textile est la première étape d'un effort collaboratif et continu pour aider le secteur à réduire durablement son impact carbone.

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Sources :

Guide de décarbonation du textile et de l’habillement, WeCount

Assessment of Carbon Footprint for the Textile Sector in France, Cycleco

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L'expert·e co-auteur de cet article :

Mathilde RONZE

Consultante carbone

Plus de 400 entreprises accompagnées

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